L’article est en 4 parties pour l’instant :
- De la découverte de la bipolarité aux premiers séjours à l’hôpital psychiatrique
- Du début de la phase accélérée à l’arrivée en établissement psychiatrique cette année
- On en tue 3 pour en sauver éventuellement un ou l’exclusion de la famille d’un malade par le monde médical psychiatrique — partie 1
- L’exclusion de la famille d’un malade par le monde médical psychiatrique — partie 2
- L’impossibilité d’attaquer en justice psychiatres et établissement psychiatriques
Voici la seconde partie de l’article : On en tue 3 pour en sauver éventuellement un ou l’exclusion de la famille d’un malade par le monde médical psychiatrique.
Des lois et raisonnements ubuesques
Les lois établies pour protéger les malades sont un peu du grand n’importe quoi dans la réalité de tous les jours !
Ainsi comme expliqué précédemment, l’usager des hôpitaux psychiatriques conserve tous ses droits. Quelque part c’est normal… pourtant !
Aussi, à écouter notre personne répondant aux troubles bipolaires, elle allait assurer la vente de la maison en allant signer le compromis de vente dans sa région d’enfance, elle allait s’occuper de payer les factures qui arrivaient, elle allait payer les impôts…
Concernant les impôts, la personne bipolaire avait dit : «Pas la peine de les payer maintenant. On leur expliquera que j’étais à l’hôpital psychiatrique !»
Le plus folklorique est certainement l’histoire de la signature du compromis de vente d’une maison.
L’histoire dure depuis le mois de mars… Nous étions en septembre et comme par magie tout allait se régler !
Désormais en octobre, toujours rien n’est fait !
Un éducateur a aidé, une ou plusieurs fois, mystère, la personne bipolaire pour s’entretenir avec le notaire !
Certainement que cette personne est compétente en gestion et négociation commerciale immobilière (y’en a quand même pour 100 000 €) pour pouvoir conseiller efficacement quelqu’un qui est dans un hôpital psychiatrique pour cause de bipolarité !
Bon, c’est vrai que son conjoint n’a rien à dire ! Ils sont en séparation de biens et cela appartient par héritage à la personne bipolaire.
Toutefois, essayer d’aider le patient commence, selon moi, par le conseiller, par exemple, à faire une procuration pour la signature qui arrangerait tout le monde, mais visiblement personne n’y pense… et j’ajouterai que ce serait peut-être le rôle des institutions, dans ce cas, à le faire comprendre au malade !
Le produit de la vente revient au final sur les comptes de la personne malade puisqu’il y a séparation de biens !
Au passage, c’est bien beau d’écouter le malade et seulement le malade ! Le conjoint et les enfants aimeraient beaucoup savoir ce qui a été raconté sur eux ces dernières années, ce que le patient bipolaire a pu faire croire à leur sujet… Un peu de vérité ferait certainement beaucoup de bien et permettrait certainement de rétablir beaucoup de choses.
La solution qui semble être donnée régulièrement au malade est de divorcer… Divorcer, divorcer…
Cela est, semble-t-il, la seule réponse psychiatrique à tous les problèmes !
On comprend mieux alors pourquoi les familles et aidants ne sont pas les bienvenus quand ils se présentent pour avoir de l’aide ! Divorcer, divorcer…
Juste une précision. Ce n’est déjà pas simple d’essayer d’aider au quotidien un bipolaire, qui généralement refuse tous liens, au moins dans le cas présent, avec les personnes qui connaissent son historique au niveau de ses crises accélérés de bipolarité du passé, car ils détectent facilement les niveaux des fluctuations.
Pourquoi encore enfoncer un peu plus l’environnement (parents, enfants lorsqu’ils sont adolescents voire adultes) en les excluant ?
Au lieu de rejeter les familles, les psychiatres feraient mieux de s’appuyer sur elles ! Là, la famille semble compter pour du beurre, faire partie du décor !
Ayant eu accès à certains documents, on a même l’impression que c’est la famille la responsable des phases accélérées du malade !
Juste pour mémoire, c’est la famille qui gère au quotidien, en plus des phases high des bipolaires, leurs phases down, vous savez celles de déprime ou dépression et d’envies de suicide !
Et je ne pense pas que les familles dans ces cas-là soient, chaque jour, accrochées au téléphone pour avoir une réponse d’un psychiatre ou d’un infirmier pour savoir quoi faire !
En tout cas la famille concernée prend soin du bipolaire le mieux qu’elle peut, puisque personne n’a jamais voulu lui donner de conseils !
Mais au final, on se pose une question : tout cela n’es-il pas fait pour avoir “l’amour” de son patient de la part du psychiatre ?
Les psychiatres seraient en manque d’amour… C’est une nouvelle importante qui demande confirmation.
Bref, revenons à nos bipolaires hospitalisés qui ont accès à tout ce qu’ils veulent et sont ceux qui savent ce qu’ils possèdent (on a l’impression que la maison leur appartient) !
Dans notre cas, la famille a juste laissé gérer des factures qui s’accumulent depuis le mois de juin et qui ne sont pas payées malgré les relances !
Donc, les usagers bipolaires de l’hôpital psychiatrique peuvent passer par leur logement et prendre ce qu’ils veulent… Cela leur appartient ! Une collection de savonnettes est partie ainsi à l’hôpital psychiatrique. La famille ne reverra certainement jamais ces savons !
La famille a joué le jeu… Les courriers dont les avis d’impôt étaient sur le bureau du malade, mais celui-ci ne les a jamais pris (Cela n’a aucun intérêt de gérer les affaires du quotidien… «Vous me fatiguez avec vos histoires» dit le bipolaire).
Par contre, il a été difficile à la famille d’empêcher que le malade reparte avec un chéquier et une carte de paiement par exemple. Curieux quand on sait que l’un des traits de caractère des bipolaires est la fièvre acheteuse (tout au moins dans notre cas).
De plus, la famille demandait à voir ce qui sortait de la maison (parfois au mécontentement des infirmiers qui accompagnaient).
Allez savoir pourquoi, j’en reparlerai un peu plus loin, il semble que tout cela est bien différent d’un établissement à l’autre !
Famille d’accueil, vous avez bien dit famille d’accueil
Petite surprise pour la famille, il n’y a pas de nouvelle rencontre programmée avec elle alors qu’habituellement il y en a une chaque semaine…
Les échanges téléphoniques ou par messagerie continuent avec la personne qui est malade.
Oh, cela dure jusqu’à la fin septembre… jusqu’au jour où la famille a un doute ! En effet, au cours de la dernière semaine, il avait été évident à un moment que notre bipolaire n’était plus à l’hôpital !
Pour le gag, les infirmiers psychiatriques ne peuvent pas dire si un malade est présent ou non au sein de l’hôpital… Mais par contre, si on le demande, ils doivent donner leur prénom, même au téléphone. Aussi, lors d’un appel téléphonique, l’infirmier est incapable de passer le proche bipolaire, ni même de dire s’il est présent à l’hôpital.
Cet épisode avait fait comprendre à la famille que la personne répondant aux troubles bipolaires n’était plus hospitalisée, mais sûrement en famille d’accueil comme ce qui avait été convenu précédemment.
Mais, ce que la famille découvrit ce week-end du 28 au 29 septembre n’était pas du même ordre…. La personne bipolaire est dans sa région d’origine.
La famille, qui faisait confiance à ce qui avait été dit lors d’un entretien tous ensemble, se sentait bafouée, avait l’impression de ne pas compter (cette impression de ne pas compter continuer d’exister pour la famille)…
Bref, la famille était abasourdie, car on en revenait à la situation du 23 août ! 1 mois pour rien… car finalement, le malade bipolaire avait eu gain de cause.
Il se baladait dans la nature dans sa région d’origine certainement en cherchant à ne plus prendre de médication !
La famille apprendra bien plus tard qu’effectivement un médecin psychiatre avait décidé que la personne répondant aux troubles bipolaires, usager des services de l’hôpital, n’avait plus besoin d’hospitalisation et qu’elle pouvait continuer une thérapie par des SL (soins libres). Gloups !
Il est dommage que l’on ne puisse jamais attaquer en justice des membres du monde médical ! Le sacro-saint secret médical est l’excuse : les «Il n’était pas comme cela (dans cet état) le jour où je l’ai vu !» ont peut être assez duré !
Ces notions importantes sont simplement utilisées bien souvent pour masquer une incompétence, un manque de franchise et d’honnêteté intellectuelle et de se croire Dieu car on a un peu de pouvoir !
Le conjoint disait n’avoir jamais entendu un psychiatre lui dire : «Je me suis planté au sujet de votre proche».
Psychiatre doit être la seule profession au monde où le docteur ne connaît aucun échec !
Même si la personne se suicide l’après-midi ou le lendemain après avoir rencontré le psy, il n’y a pas d’échec, il n’a rien vu… ce n’est pas de sa faute !
Bref, notre cher bipolaire a demandé aux services de l’hôpital de la conduire à la gare avec ses nombreux cabas remplis de vêtements, dossiers… sans avertir sa famille de sa sortie et de sa destination.
La famille, le jour où elle reçoit le courrier de la banque comme quoi la personne bipolaire se crée une nouvelle carte bancaire apprend également que cette personne est partie signer le compromis de vente de la maison !
Normal la carte bancaire, il a le droit ! Notre bipolaire est normal, c’est le psychiatre de l’hôpital qui l’a dit !
Normal d’aller signer un contrat de vente d’une maison, notre bipolaire est normal, c’est le psychiatre de l’hôpital qui l’a dit !
Nous passerons sous silence les autres actes réalisés pendant cette semaine qui montraient que contrairement à ce qu’avait dit le psychiatre de l’hôpital, notre bipolaire n’était pas dans son état normal !
Notre personne, répondant aux troubles bipolaires, avait réussi à tromper les psychiatres de l’institution où elle se trouvait, aussi malins soient-ils.
Et pourtant, ce n’est pas faute à la famille d’avoir prévenu, d’avoir tenté d’alerter…
Ah, mais c’est vrai, la famille ne compte pas ! La loi est : «On en tue 3 pour en sauver éventuellement un !» Encore faut-il parfois sauver le bon !
Ah oui, détail important, la personne bipolaire a dit à sa famille être en famille d’accueil !
En effet, elle était dans de la famille et elle y était accueillie. Sa proche famille avait trouvé avant qu’elle ne le confirme où elle résidait… Chez une petite cousine très éloignée de plus de 80 ans !
C’est assez gaguesque également l’information qui a été donnée aux personnes qui ont reçu notre personne répondant aux troubles bipolaires !
Le fils de la personne qui accueillit gentiment le malade a reçu un coup de fil de l’hôpital. Vous êtes bien Bidule ? Vous recevez bien cette personne chez vous ? Et c’est tout… On ne leur a rien expliqué sur ce qu’était une personne bipolaire contrairement à ce qui avait été prévu dans un premier temps !
La veille dame s’est ensuite renseignée comme elle a pu, et son fil a regardé sur Internet rapidement. Encore une marque d’incompétence et de sérieux de l’équipe psychiatrique !
Ah oui, évidemment, lorsque la famille est passée au centre le mardi, les chefs de services et toute l’équipe médicale psychiatrique savait que notre bipolaire s’était fait la malle… Notre bipolaire est normal, c’est le psychiatre de l’hôpital qui l’a dit !
On n’allait pas donner à la famille des idées de protection juridique alors qu’on venait de laisser partir quelques jours plus tôt notre malade qui allait être de nouveau hospitalisé quelques jours plus tard !
On se suicide…
Comme je l’ai écrit, la seule solution qu’a eu ce jour là la famille a été de crier, à ceux qui pouvait selon elle intervenir pour les aider, qu’il ne leur restait que le suicide.
La famille mettait simplement en illustration son expression : «on en tue 3 pour en sauver éventuellement un !». Et que les psy ne leur répondent pas : «Qu’est ce que vous voulez que je fasse ?».
Ce qui est dommage, c’est que peut-être un jour cette menace devienne réalité devant l’abandon dans lequel on laisse la famille.
Depuis le début de l’histoire de cette année, donc depuis le 23 août, personne dans le personnel rencontré n’a posé à aucun membre de la famille la simple question : «comment allez-vous ?», y compris le médecin traitant des 2 conjoints qui a pris fait et cause pour la personne bipolaire qui aurait un «complexe de non-reconnaissance» !
Donc, il n’y a pas que le monde psychiatrique dans cette histoire… mais aussi médical ! Ah pardon, on me dit que le médecin traitant aurait aussi désormais une ligne comme quoi il toucherait de la psychiatrie sur ses ordonnances !
Mais revenons à notre “annonce” de suicide qui en réalité n’a fait réagir visiblement que la personne bipolaire, informée elle aussi, qui a averti le SAMU local une première fois.
Lors de l’échange entre la régulatrice du SAMU et le conjoint, alors qu’il avertit que c’est une personne bipolaire qui les a appelés, la régulatrice lui dit qu’elle comprend : le discours de la personne qui a lancé l’appel était assez incohérent, elle n’arrêtait pas de parler d’elle !
La régulatrice du SAMU rassurée par les propos du conjoint et de l’un des enfants laisse l’histoire sans suite.
Une demi-heure plus tard, nouvel appel du SAMU qui cette fois envoie une ambulance par précaution… Le conjoint n’aura pas besoin de rejoindre un hôpital ! Cela se déroulait en début d’après-midi.
En cours de soirée, cette fois, c’est la police qui se présente au domicile de la famille suite à un appel de la personne bipolaire ! Les 3 policiers sont un peu décontenancés, car au lieu de voir un adulte et ses 2 enfants majeurs se suicider, il découvre une famille, stressée certainement, mais épanouie…
Mais, notre bipolaire est normal, c’est le psychiatre de l’hôpital qui l’a dit !
Comme dit précédemment, je ne suis pas certain que l’un des membres de la famille, ne supportant plus tous ces aléas, ne passe pas à l’acte si la famille manque un peu de cohésion et d’entraide en interne.
Merci le notaire qui fait le boulot à la place des psy
La famille ne connaît pas exactement la raison pour laquelle le notaire a demandé un document prouvant que la personne bipolaire qui s’est présentée pour la signature du compromis de vente était saine d’esprit, et donc capable de procéder à la signature.
Quelques jours plus tard, notre personne bipolaire, qui était certainement partie demander son certificat de santé mentale, est internée dans l’hôpital psychiatrique de son lieu de naissance !
Pour le gag, la famille a appris assez rapidement l’admission de la personne atteinte de trouble bipolaire dans ce lieu.
Ce n’est pas l’hôpital qui les a prévenus, car ils sont certainement tenus au secret professionnel également (et le patient, pardon l’usager, a dû demander de ne pas avertir sa famille).
Disons qu’avec un peu d’entraînement désormais, la famille sait parfois où trouver l’information.
Cerise sur le gâteau, la famille apprend que dès son hospitalisation, une demande de mise sous sauvegarde de justice a été demandée auprès du tribunal ! Cet hôpital est magique pour la famille !
La famille apprendra rapidement qu’une assistante sociale est présente dans l’établissement !
Cela facilite grandement les échanges. Par exemple, quasiment du jour au lendemain, ils obtiennent les arrêts de travail nécessaires…
La famille pose des questions et obtient des réponses… Inimaginable quelques jours auparavant !
Seule ombre au tableau… le conjoint a signalé son existence en indiquant qu’il restait
disponible auprès du monde psychiatrique… et qu’il ne souhaitait pas que son conjoint
bipolaire sache qu’il savait où il se trouvait.
Le soir même une infirmière annonçait au malade que son conjoint savait qu’il était là !
La personne répondant aux troubles bipolaires n’apprécie pas ce passage dans cet hôpital psychiatrique… «On me donne une dose de médicament beaucoup plus forte que ce qu’ils me donnaient dans l’hôpital précédent et ici, personne ne veut discuter avec moi et accepter de diminuer la médication !»
Difficile pour la famille de dire si c’est mieux ou pas ! Voyons, c’est médical et cela est un secret !
Dernier acte, le rapatriement à l’hôpital d’origine est prévu dans les jours qui suivent… donc, il devrait y avoir une suite 😉
La famille s’attend à tout, étant persuadée que la personne bipolaire est toujours en phase high et qu’elle doit avoir une multitude de projets incongrus dans la tête !
Commission des usagers
La famille a découvert la commission des usagers de l’établissement où le psychiatre a dit que notre bipolaire était “bon pour le service” (qu’il pouvait partir en soins libres).
Il faut dire que la famille a mis des avis sur les pages Facebook et dans Google Maps concernant les établissements avec lesquels ils avaient eu des soucis…
Le lendemain matin, on leur demandait dans les réseaux sociaux de prendre contact avec la Commission des usagers ! Difficile d’imaginer que cela concerne également les familles des malades. Mais oui…
La famille a été reçue par un cadre supérieur de santé (au passage qui est au-dessus des psychiatres, si la famille a bien tout compris).
Lors de cet échange, il y avait également un représentant de l’association qui siège à la Commission des usagers.
Ce cadre supérieur semblait très humain (c’est la seule personne qui a demandé si cela allait pour tous les membres de la famille), à l’écoute des problèmes que la famille avait rencontrés et grosso-modo elle a eu avec lui l’échange d’informations qu’elle souhaitait avoir avec les psychiatres afin d’obtenir des explications et des éclaircissements…
Dommage que la famille ait eu cette rencontre seulement début octobre, quand le bipolaire était en vadrouille dans sa région d’origine et venait d’être interné dans l’établissement psychiatrique de cette région !
Donc, un conseil, rapprochez vous de la commission des usagers…
Bon maintenant, on attend que le transfert s’effectue, avec un retour dans l’établissement qui a posé tant de problèmes, et on vous raconte la suite dans quelque temps !
Mise à jour… : suite à une perte des articles dans Medium nous les avons republié ici ! Seulement, l’ordre est un peu bousculé et l’espace temps c’est disloqué… Pour la suite nous faisons un détour pour commencer sur des explications sur l’impossibilité d’attaquer en justice psychiatres et établissement psychiatriques.