Voeux 2009 : version texte

Pour commencer, meilleurs vœux de bonheurs, de joie… bref, je vous souhaite une excellente année 2009.

En remarque préalable, ceci n’est pas la transcription de la vidéo, c’est un texte à part entière !

Voici donc la troisième version de mes vœux. L’idée de réaliser les vœux de cette manière est venue alors que je prenais un bain… enfin, la version vidéo et la version texte avec en arrière pensée la journée Idemmatic sur les contenus. L’idée de la carte heuristique des voeux est arrivée un peu plus tard.

Je n’aime pas prendre de résolutions pour le début de l’année, donc vous ne trouverez pas de résolutions dans les lignes qui suivent. De même, ayant trop peur de me tromper, pas de prédictions jusqu’à la fin du texte. Non, pour les vœux de cette année, quelques constatations qui me posent des questions et enfin un peu des décisions qui jalonneront la vie d’Ed Productions.

Révolution !

Je me pose de plus en plus souvent une question. Ne serions-nous pas en train de vivre une révolution sans nous en apercevoir ? Vous savez une révolution de la société comme celle de mai 68. Seulement, pour l’instant, cette révolution se manifeste mais pas dans la rue. Pourtant, des changements culturels profond naissent et une nouvelle société se construit.

Plus tard, nos enfants nous diront que nous avons vécu une expérience formidable : celle de ce changement. Seulement, nous nous apercevons de rien ou feignons de ne pas y prêter garde.

Certains chefs d’Etats veulent en finir avec Mai 68… Je pense qu’ils ont raison. Nous vivons une nouvelle révolution. Concentrons nous sur elle.

Cette révolution n’est pas née hier. On pourrait situer sa naissance à la fin des années 80 avec l’arrivée de l’outil informatique. La bureautique a été pour beaucoup une grande avancée, notamment vis-à-vis des secrétaires (à l’époque on ne disait pas encore assistante)… Par contre, déjà à l’époque, une transformation affectait notre quotidien. Qui s’en est aperçu ? Pas grand monde si l’on prend en compte l’ensemble de la population.

En effet, c’est à cette époque que la PAO (Publication Assistée par Ordinateur) est née. Je me rappelle les chamboulements dans le métier du print, de l’édition à l’époque, d’autant plus que je travaillais dans un journal « Mac » très orienté graphisme et print (Icônes)! Combien de personnes sont restés sur le carreau fin 80 – début 90 car elles n’avaient pas pris le virage de l’outil informatique. Il est impensable 20 ans plus tard qu’une entreprise se lance dans le print sans l’aide de l’outil informatique.

Nouvelle société

Nous quittons la société de consommation… Pour quelle société ? Certains disent que la société de l’information s’oriente vers les sociétés du savoir ! Peut-être. Je ne sais pas. Mais, ce dont je suis certain, c’est qu’une nouvelle forme de société se met en place à notre nez et à notre barbe !

Pourtant, de profonds changements de mentalité, une révolution culturelle, des mutations économiques sont en cours, mais nous les percevons de manière disparaître, flou… notamment si elle ne nous concerne pas directement.

Je prends souvent la comparaison du Minitel et du chat. On faisait déjà du chat sur le Minitel, mais celui-ci était systématiquement qualifié de rose, dans ce cas… Le fameux minitel rose avec ses 36-15 accompagné d’un nom de fille. Mais, en réalité que se passe-t’il d’autre dans les chats que sur le Minitel ? Rien.

L’outil a changé, les discussions sont identiques, les recherches sont les mêmes. Seuls, le nombre d’usagé est plus important, il est possible de brancher une webcam désormais… mais foncièrement, c’est le même usage qui est fait du chat que celui qui était dévolu au Minitel. La différence. Personne ne parle de chat rose !

D’ailleurs, lorsque j’évoquais l’existence des webcams vers 1998 (voici 10 ans), les stagiaires riaient sous cape ! Je me rappelle que je racontais que dans quelques années, ce sera comme dans les films de science fiction, bientôt, nous discuterons par visio-conférence… Nous y sommes, même si nous n’utilisons pas tous cette technologie.

Mais, même chez moi, nous tentons depuis un an maintenant de convaincre la grand-mère Alsacienne de s’équiper d’Internet afin de mettre en place des séances de visioconférences familiales 🙂

Là encore dans le secteur des webcams, même si le public semblait s’offusquer, à la fin des année 90, c’était les caméras personnelles d’une Australienne qui tenait le public en haleine…

Depuis, on trouve des caméras personnelles branchées toute la journée, y compris de jeunes filles de 16 ans à travers le monde et je n’ai pas l’impression que cela choque les uns et les autres.

La webcam est devenu un outil comme un autre. Le spectre de l’usage qui en est fait, comme pour le chat est très large… Cela peut aller de l’usage professionnel à l’usage familial en passant par ce que l’on pourrait qualifier de loisirs 😉

Idem pour les réseaux sociaux qui dans leurs versions primitives (grosso modo avant l’arrivée de Facebook) étaient d’un usage professionnel… Puis, Facebook est arrivé, et avec lui le réseau social auquel il était possible d’ajouter des applications. Rapidement, on a parlé de réseaux sociaux généralistes, c’est-à-dire à la fois outil professionnel, familial, de loisirs…

Ne nous berçons pas d’illusions. Nous le savons tous, le nombre de personnes présente sur Internet pour le sexe est important. Flickr avec sa face cachée est révélateur de cette suprématie. (Il n’est pas le seul, je mène l’enquête 🙂 Mais, rien ne sert de se voiler la face, cela n’a rien de surprenant à la réflexion. Les mœurs évoluent. Soyez en sur.

Peut-être vous rappelez vous, il y a quelques années, une revue féminine en kiosque avait offert un sex toy en cadeau. En quelques jours, la revue fut introuvable. La demande avait été plus forte que l’offre. Bon, c’est vrai, désormais cela ne s’appelle plus vibromasseur, mais sex toys

Je ne pense pas que la seule différence soit là. D’ailleurs, qui aurait imaginé voici quelques années que des réunions Tuperwarre soient organisées pour la vente de ces gadgets ?

Quand je vous dis que nos références ne sont plus les mêmes. Nous jugeons trop souvent avec notre vision passéiste. Je ne porte pas de jugement de valeur, je constate simplement. Aussi, rien de surprenant lorsque l’on apprend qu’un adolescent américain sur cinq a testé le «sexe électronique».

Si l’on visite des sites de rencontres « hard », on s’aperçoit assez vite en consultant les archives (ou des vieux sites laissés à l’abandon) que là aussi le public évolue. Les jeunes (couple de 18 ans) sont présents dans ce type de site maintenant. Il était quasiment impossible de trouver ce genre de public quelques années en arrière.

Des pans d’économies basculent

La presse écrite et la télévision

La querelle entre blogueurs et journalistes est un bon exemple. En plus, dans ce conflit, le contre-pouvoir de l’information est en jeu. Jusqu’ici réservé à la presse le pouvoir de l’information se dissout dans la blogosphère ou plus exactement sur Internet.

La bataille pour la livraison de l’information brute (genre les communiqués AFP) est perdue pour les professionnels depuis longtemps. Ils ne pouvaient pas rivaliser avec la population présente sur le Web parce que les internautes sont partout présents et leurs informations sont diffusées avant celle des médias.

La Voix du Nord a bien compris cette évolution en créant son compte Twitter… Mais, n’est-ce-ce pas au détriment de la version papier… À terme, le twit ne va-t-il pas cannibaliser le journal papier ! J’ai un doute… et je me pose déjà la question de garder ou non mon abonnement à la version papier du journal !

La seule chance de survie du journaliste reste le commentaire.

La télévision commence elle aussi à se poser des questions sur leur avenir. Quid de la télévision traditionnelle face aux différentes formes de télévision en ligne ? L’écart risque de s’amplifier au fil des ans. À l’extrême on pourrait même trouver une dichotomie : la télévision traditionnelles pour les personnes âgées, les nouvelles télévisions pour les autres !

De la radio, de la musique

L’évolution du média radia est encore plus fulgurante… Pour les anciens, vous vous souvenez certainement de la libération des ondes au début 1980 et l’espoir que cela avait engendré… C’était quelques années avant l’arrivée de l’informatique ! Pendant moins de 20 ans, nous avons vécu cette période bande FM.

Depuis, l’arrivée de l’Internet la donne est différente, notamment avec l’essor des podcasts et désormais des sites de diffusion de musique…

Mis à part dans la voiture, j’écoute rarement la radio mais par contre, je consulte régulièrement des podcasts ou choisi mes musiques en fonction de mon humeur, de l’heure, du temps, de mon activité…

D’ailleurs le secteur du disque vacille lui aussi. Enfin, les majors vacillent. On découvre des « vedettes » directement sur Intenet désormais… Là encore, il est question de pouvoir. Les majors ont perdu le pouvoir qui était le leur ! Celui de faire un artiste ou non ! Désormais, c’est le public qui règne en maître.

De l’édition et des photos

L’avenir du livre papier n’est pas rose… Enfin, plus exactement, l’avenir des maisons d’édition. Comment vont-ils réussir à endiguer le compte d’auteur ?

Jusque maintennat quel est le rôle d’un éditeur ? Sélectionner et choisir des titres et des auteurs pour former une collection, surveiller la rédaction d’un livre (choix de manuscrits, correction…), faire connaître leurs livres et diffuser les ouvrages !

J’attends avec impatience le premier livre issu d’Internet qui sera prix Goncourt ! Car, il me paraît évident que, dans quelques années, cela sera le cas. Oui, oui, les éditeurs doivent rapidement évoluer s’ils veulent conserver une partie de leur main mise sur la production des livres !

Je ne suis pas en train de dire que l’édition disparaîtra (ni la télévision, ni la radio, ni les majors, ni les photographes…). Le métier d’éditeur va changer, il prendra de nouvelles formes. Par exemple, les livres papier des maisons d’édition existeront toujours… mais, soit l’habillage sera différent (le retour de la couverture en cuir et la reliure traditionnelle ?), soit la qualité sera un atout intrinsèque !

C’est d’ailleurs la lutte qui s’établit actuellement au niveau de la photo. Il y a quelques années, l’UPC (Union des photographe créateur) avait lancé des campagnes pour lutter contre les images libre de droit. Les photographes voyaient leur gagne-pain leur échapper.

Désormais, un jeune photographe qui embrasse ce métier doit faire avec Istockphoto, Flickr (dans la perspective de son accord avec…). Aux professionnels de l’image de trouver des moyens de se démarquer, d’être meilleur…

De la vente et d’autres secteurs d’activité

Le commerce traditionnel pour survivre doit apporter son plus ! Si je prends l’exemple des libraires, leur survie dépend avant tout de leur conseil. Mais un vrai conseil… Il doit être considéré comme une référence par le visiteur.

Désormais, il peut dire adieu à sa boutique s’il pense simplement pouvoir vivre de ce qu’il présente dans sa vitrine ! Le «vu à la télé» ne suffit plus, ni l’affichage des différents prix littéraires. Mais, même ce conseil ne sera peut-être plus suffisant car l’avis des internautes (des autres) est de plus en plus prégnant !

Les libraires ont du souci à ce faire… Cela me rappelle les photographes de quartier qui existait avant (l’arrivé de l’informatique). J’avais mis en garde l’un d’entre eux que je connaissais bien en lui disant qu’il devrait arrêter dans quelques années de vendre sa pellicule, ses produits photos… et investir dans une imprimante.

Pour seule défense, Il avait rigolé en me disant qu’il verrait bien ! Cela fait déjà quelques années que sa boutique a disparu !

La réaction de ce photographe est proche de celle que j’ai eu en retour lors d’une récente formation dans une société qui organise des salons. Je leur ai annoncé que les salons n’avaient plus d’avenir dans l’état actuel : le grand rassemblement de masse de personnes d’horizons différents. Je leur ai prédit l’arrivé des salons virtuels (en ligne) ! Non, ce n’est pas possible, les gens ont besoin de contact humain, de se rassembler…

Et bien, non, dans quelques années, le nombre de salon ou de grandes conférences sera presque nul. Mieux vaut pour eux se reconvertir dans l’organisation de rencontre autour d’une bonne table, en petit comité dans un très bon restaurant !

Notre rapport à l’autre

D’ailleurs, ce que caractérise cette nouvelle société c’est aussi l’évolution dans notre rapport à l’autre. On décrie souvent les réseaux sociaux en indiquant que les gens ne sortent plus de chez eux, qu’ils ne communiquent plus. J’ai pu le croire également.

La question que l’on peut se poser est : est ce qu’il vaut mieux aller taper à la porte du voisin pour demander du sel ou du poivre afin de faire connaissance ou se connaître sur un réseau ? En réalité, les deux approches peuvent être similaire. Le but final étant le même : découvrir et rencontrer son voisin.

De même, lorsque j’évoque le rôle du libraire, je parle de conseil. Là encore, notre système de prise en compte de l’avis des autres à été modifié. Dans le passé, on demandait conseil à sa famille, à ses amis et aux vendeurs. Aujourd’hui, on demande l’avis des internautes : soit ses amis virtuels (dans les réseaux sociaux), soit dans des sites commerciaux ou non dédiés pour donner son avis. Notre rapport à l’autre à donc changer également dans ce domaine.

Enfin, il est assez curieux de constater que toutes ces personnes sur les différents réseaux sociaux s’acharnent à vouloir se rencontre, parfois sans se connaître réellement d’ailleurs) dans la vraie vie. Les Flashmobs, les rencontres Blog en Nord en sont de bons exemples. Une nouvelle fois, le but final est la rencontre de l’autre (n’est ce pas souvent la conclusion que l’on veut donner à un chat ?).

Cette ouverture, grâce à ces médias sociaux n’est-elle pas plus grande que celle que nous connaissions par le passé ? Pour ma part, oui… mais est-ce le cas de tout le monde ?

De la question des modèles économiques… et de la législation

La question récurente par rapport au monde du Web actuel est : quel est le modèle économique de telle ou telle entreprise. Mais, qui se rappelle les soucis et les questions que posait le modèle d’Amazon lors de sa création. Combien on écrit qu’Amazon ne tiendrait pas le coup, ne serait jamais rentable…

La question du modèle économique, synonyme de viabilité est évidemment importante. Mais, une fois encore, ne sommes-nous pas en train de nous mettre le doigt dans l’œil lorsque nous jugeons Facebook ou d’autre. Peut-être que d’autres modèles économiques apparaissent ou vont naître. Ils m’échappent pour l’instant, c’est vrai. Toutefois, je pense que ce n’est pas pour autant que je dois restreindre mes réflexions sur l’avenir des structures, services…

De plus, le phénomène du gratuit et des licences libres qui ajoutent leurs grains de sel dans ces modèles perturbe complétement l’approche que nous avons de notre système économique, du travail…

Les droits d’auteurs et les licences qui l’accompagnent sont en plein dans la tourmente. La question que l’on peut se poser est : la législation actuelle est-elle adaptée à notre nouvelle vie ? En tout cas, le droit doit évoluer.

Prenons un exemple. Dans les années 70, j’étais membre d’un club photo. Nous prenions à l’époque toutes sortes d’images, dans le respect des règles de droit à l’image… Nous organisions même des prises de vue thématiques. J’ai en souvenir celle d’une bouteille d’eau pétillante à la forme bien spécifique. Nous avions tous réalisé nos clichés et nous avions discuté entre nous de la qualité des images. Seulement, lors de l’exposition annuelle aucunes de ces images n’avaient été exposées. Normal, nous respections le droit !

Je me mets à la place d’un photographe amateur actuel. Pas de changement dans le prise de vue… enfin, si les appareils et le support ne sont plus les mêmes. Mais l’important n’est pas là. Le photographe d’aujourd’hui a envie de diffuser ses images, comme il diffuse celle de sa famille… et lui ne comprend pas qu’il ne peut pas afficher les jolies images qu’il a réalisées car la bouteille est «protégée».

L’audience est différente. La vision de ces images est publique (dans le club photo, cela restait un usage privé). Privé, public ! Le débat est ouvert… La législation elle, reste ce qu’elle était !

Poussons un peu plus le raisonnement. En 1970, quelle que soit la qualité de mes images, mis à part dans des expositions, je ne pouvais pas vendre d’images. Quelques années plus tard, pour vendre des clichés, j’ai démarché des agences, des journaux… Mais, maintenant, j’expose mes images dans Flickr, dans mes blogs, sur Facebook…

Déjà, il est difficile pour moi de « surveiller » l’image, ce qui est fait des images et des illustrations qui sont ma propriété. J’ai ainsi retrouvé ma caricature par exemple comme avatar dans des forums ! Qu’est ce que je vais faire ? Attaqué en justice l’individu qui utilise l’une de mes photos ? Il en est peu probable si celui-ci n’est pas un professionnel et s’il n’utilise pas ma production à titre pro.


Il en est de même pour mes billets. Évidemment (dans quelques années, je ne sais pas si j’emploierai encore ce terme), je râle lorsque l’on reproduit l’un de mes articles sans m’en aviser… mais cela reste une question de courtoisie, pas de droit d’auteur.

Qui n’a pas un jour ou l’autre employé une image, un extrait de texte… d’un site Internet. Moi, le premier, même si je dis que ce n’est pas bien de le faire en formation, j’ai pratiqué cela ! J’ai enfreint la loi ! Nous enfreignons tous la loi. Ne serait-il pas temps de l’adapté ?

De l’identité numérique

Devant cette évolution de la société, des mœurs, de nos manières de vivre, je me pose régulièrement la question de savoir si nous devons nous inquiéter autant que nous le faisons pour notre identité numérique, pour sa partie : qu’est ce que les autres savent de moi ! quelle est l’image de moi sur Internet ?

Je ne reviens pas sur l’érotisme et la « pornographie » dont j’ai déjà parlé. Mais, quelle est notre réaction aux images de beuveries, aux délires de jeunes dans les blogs ? Une fois encore, nous jugeons avec nos critères du passé ! On m’a toujours appris que je ne devais pas exposer mes agapes à la vue de tous…

Pourtant, nous sommes nombreux à avoir participé à une soirée un peu délire, à avoir été pris en photo dans des situations ambiguës… Jusqu’ici, c’était « mal » de se dévoiler sous ce jour ! Est ce toujours vrai ? Celui qui a une vie sociale (la même que l’on reproche de ne pas avoir aux membres des réseaux sociaux) fait la fête de temps à autre. Maintenant, il la montre. Le système de valeur ne s’est-il pas inversé ? On peut commencer à se poser la question…

Tout fou le camp si nos valeurs partent en sucette. Non, je ne crois pas. Et après tout, qui a raison ? Celui qui cache sa vie ou celui qui l’expose. Mis à part la pudeur, qui est le plus honnête entre les deux ?

Mais, je pense que nous aurons l’occasion d’en reparler demain lors de la table ronde sur l’identité numérique organisé par Blog en Nord.

Juste un coup de gueule avant de clore le sujet de l’identité numérique. Méfiez vous des pseudos spécialistes de l’identité numérique, comme de nombreux autres pseudos spécialistes dans toutes ces nouvelles technologies. Par exemple, lors de mes « enquêtes », j’ai découvert que certains se disent experts en identité numérique et l’on découvre en deux temps, trois mouvement leur présence sur des sites « défendus », bref, leur double vie sur le net.

0ups, évidemment, un jour, cela me retombera dessus… car j’ai en effet une double vie dans le dessein de rechercher ce qui existe. En ayant dit cela, je connais des p’tits malins qui se sont déjà mis en quête 🙁

Une histoire d’âge ?

D’autres facteurs existentiels se modifient également. La notion temporelle par exemple. Tout devient urgent dans notre monde. On veut être informé de tout, dans l’instant et l’on s’organise en conséquence.

Quand j’étais jeune, d’une semaine sur l’autre nous prévoyons nos activités, nos sorties, nos loisirs. Pire, je me souviens de mon époque lycéenne alors que le téléphone n’était pas à la maison… Mais comment faisions-nous pour nous organiser doivent ce demander les geeks qui nous entourent ? Ceux là même qui organisent leur soirée en quelques heures à coup de « t’es où ».

Dans le domaine professionnel, la notion d’urgence a disparu. Elle se confond désormais avec l’immédiateté. Urgence et immédiateté sont devenus pour beaucoup d’entre nous synonyme.

Certains pensent que l’âge est le facteur discriminant dans l’adoption de ces nouveaux modes de vie. Selon eux les digitales natives seraient favorisés.

Je ne le pense pas même si les « vieux » comme moi semblent défavorisés. Déjà, nous sommes un certain nombre qui essayent de suivre, mais notre désavantage est un problème culturel. Par exemple, à l’école, on m’a toujours appris que je devais cacher mes résultats, ne pas donner la réponse aux autres… On privilégiait le moi au détriment du nous.

Dans les formations que je donne, qu’ils soient digitales natives ou non, il y a toujours des réfractaires à l’informatique ou à Internet. Je ne parle pas de ceux qui ont des craintes sur Big Brother et des autres… Non, juste des utilisateurs… Je ne parle pas non plus de « savoir utiliser » l’outil informatique. Les digitales natives dans leur majorité savent juste chatter et jouer sur l’ordinateur. Rien d’autre ou si peu.

L’école (elle aussi va subir une profonde mutation à n’en pas douter) est très en retard dans le domaine et n’apporte pas l’enseignement nécessaire aux jeunes d’aujourd’hui, encore moins à ceux qui sont en fin de parcours. Mais, le sujet de l’éducation aux nouveaux médias étant tellement vaste que je ne m’y aventurerai pas plus lors de ces vœux… Cherchez bien, j’en ai déjà parlé dans ce blog 🙂

Je ne m’étendrais pas plus sur le phénomène de la décroissance.qui pourrait être complémentaire à ce changement de mode de vie, de mode de penser, de société…

Et mes projets

Bon, il est difficile quand même de souhaiter ses vœux sans évoquer les projets que j’ai pour Ed Productions, Ed Formations… La aussi, une révolution de palais est mise en place.

Suite au billets sur la mort de la formation (eh oui, la formation aussi changera), exit la formation en présentiel. Enfin, non, plus exactement je diminue mes prestations dans ce domaine et je mets en place cette année des formations en présentiel réduit.

  • D’un côté des formations à l’aide d’un CD et accompagnement soit en présentiel ou/et par télé-enseignement (vidéoconférence avec prise en main de l’ordinateur à distance)
  • De l’autre, des formations entièrement en ligne. Pas du e-learning au sens propre du terme de l’enseignement à distance. La première se déroulera en février et sera un cours sur le web 2 et s’intitulera Pourquoi et comment utiliser le Web 2.0 (média sociaux). Promis, je donne des nouvelles rapidement sur le sujet ! Je dois modifier mes sites en conséquence 🙂

Côté éditorial, j’ai au moins deux livres en projet (sans parler d’un nouveau livre blanc Tic Ch’ti).

  • Le premier que j’écrirai entièrement seul, concernera les indépendants, TPE, PME et associations. Il expliquera ce que ces structures doivent faire sur Internet en 2009 pour exister 🙂
  • Le second ouvrage que j’envisage, je ne l’écrirai pas seul. J’aurais besoin de votre aide à tous. Ce sera un livre coopératif… que je veux évolutif. Ce n’est ni plus, ni moins qu’un cours que je donne à la Fac en Master 1 (Master SID). Un état des lieux en quelque sorte d’internet, ce que l’on y trouve : les blogs, les forums, les sites marchands, le xml, le format Flash, le PDF, l’accessibilité, les médias sociaux… en expliquant ce que sont ces différents outils, supports et pourquoi utiliser les uns plutôt que les autres. Donc, avis aux amateurs. Les personnes intéressées par le projet peuvent déjà me contacter 🙂

Autre projet, mais qui est déjà en cours en réalité, le transfert l’ensemble de mes activités informatiques sur Internet… bureautique, base de données, gestion… je mets tous sur le net car je pense que l’avenir est là. Seuls, pour l’instant, les logiciels de PAO resteront sur mon disque dur.

Encore une fois meilleurs vœux et bonne révolution 😉

PS. Je ne parle pas de nomadisme dans ce texte… car il n’est pas visible, même si j’ai saisi ce texte dans le train, chez moi, chez un client…

Pour vous aider dans votre propre réflexion, quelques liens et vidéos :

Vous pouvez consulter la version vidéo, la version Mind Mapping ou le version texte de ces voeux afin d’analyse une même information de base sous trois formes différentes

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