Summer of love ou le Livre rose du Hippy, do it !

Le livre rose du hippy

Je le sais en publiant ce billet, on va me coller l’étiquette du post soixante-huitard attardé… J’assume 🙂

Summer of Love!!

Il est vrai que je regarde rarement la télévision… mais une annonce sur Arte pour Summer of Love – Make love, not war, la fête des enfants fleur pendant tout l’été avaient retenu mon attention. Je m’étais dit :«dommage, j’aurais bien suivi cette série, mais ce seront les vacances !»

Comme je ne suis pas un pro de la télévision, j’avais cru comprendre que Summer of Love se déroulait seulement le mardi… mais depuis, j’ai compris que les réjouissances sont bien plus larges. D’ailleurs, je découvre que le programme complet est en ligne sur le site d’ARTE 🙂
C’est le programme télé de la semaine (oui, j’ai consulté le programme pour savoir ce qui se passerait mardi prochain) qui m’a mis la puce à l’oreille.

Mardi dernier, j’ai regardé en partie la soirée thématique Sex, drugs ’n’ pop : la naissance du psychédélisme et plus précisément :

  • Le documentaire 67, année psychédélique de Christoph Dreher (Allemagne—2007)
  • Une partie de la sélection de court métrages psychédéliques Turn on, Tune in, Drop out !

Bon, cela commence mal, j’ai loupé Le Lauréat (The Graduate) le film de Mike Nichols, Alice’s Restaurant d’Arthur Penn… et j’en raterai encore d’autres. Je vais me concentrer sur Hair, la comédie musicale de Milos Forman ; Tommy, l’opéra rock des Who, un film de Ken Russell avec les Who, Elton John, Eric Clapton, Keith Moon, Jack Nicholson, Tina Turner, etc. et Woodstock, le film de Michael Wadleigh avec : Jimi Hendrix, The Who, Santana, Ten Years After, Joe Cocker, Crosby, Stills and Nash, Joan Baez, Jefferson Airplane… Un regret, l’absence du film More de Pink Floyd que je n’ai jamais vu.

Dans son dossier spécial Arte propose une série de reportages réalisés en coopération entre ARTE et l’Institut LernRadio de l’Ecole supérieure de musique de Karlsruhe, des interviews, des biblio et expos (la Bibliothèque de Montreuil s’investit dans le mouvement), une animation interactive, de l’invention du LSD, en passant par les festivals de Monterrey et Woodstock jusqu’à la séparation des Beatles !

Et là (en visualisant l’animation interactive), déception… C’est froid, triste… rien à voir avec l’exubérance, la chaleur… des travaux de l’époque. Moi qui me disais mardi en fin de soirée que cette époque lointaine était beaucoup plus créative que les générations actuelles qui l’ont suivie.

Le livre rose du Hippy

Ces évocations m’ont rappelé que je possédai dans ma bibliothèque le livre rose du Hippy (Union Générale d’Editions, 1968), à la couverture délirante et aux illustrations psychédéliques. Une réflexion sur le mouvement Hippy de Paul Muller. Les textes, enfin les citations, sont de John Fowles, William Burroughs, Max-Pol Fouchet, Allen Ginsberg, Aldous Huxley, Art Kleps, Henry Miller, Jim Morrison, Ravi Shankar, Alan Watts, etc.

Un livre culte disent certains, un collector pour d’autres… Par curiosité, je regarde les prix : 23, 40, 45, 60 euro selon les lieux d’achat 🙁 C’est vrai que ce petit livre que j’avais acheté à peine 10 F a pris de la valeur. Je crois que je vais le mettre sous cloche 🙂

Do it !

Jerry Rubin (futur investisseur et homme d’affaire de Wall Street, décédé en 1994) intime l’ordre de «le faire» : «Do it !» yourself. Oser, oser rêver, oser agir. Passer à l’acte dans l’esprit «Peace and love». (Tiens, je me rappelle avoir dit en conclusion de la conférence sur les blogs pour les TPE : Oser !)

Do it !, cette autobiographie, manifeste à l’origine du mouvement hippy de 1971 (collection Point des Editions du Seuil) fait également partie de ma bibliothèque.

En voici quelques extraits : «Le monde des années 50 avait la bonne placidité d’Eisenhower. Satisfait et béat comme Ike, notre papa-gâteau. On nous obligeait à nous renier. On nous disait que la masturbation rendait fou et donnait des boutons. On nous apprenait que faire l’amour était mal parce qu’immoral. Papa regardait avec fierté sa maison et sa voiture, sa pelouse taillée aux ciseaux à ongle. Tous ces biens qui justifient la vie.
Il voulait nous donner une bonne éducation. Il voulait nous apprendre à marcher droit sur la route de la réussite : travaille – ne joue pas, étudie – ne traîne pas, obéis – ne pose pas de questions, intègre-toi – ne te fais pas remarquer, sois sérieux – ne te drogue pas, fait de l’argent – ne fais pas d’histoire.» et d’autres sont disponibles sur le net…

Lise Tremblay de Montréal en fiche de lecture de la bibliothèque virtuelle de Radio canada donne comme appréciation : «Ce livre a porté la jeunesse américaine engagée au moment de la levée du mouvement contre la guerre au Vietnam, contre le racisme vécu dans le quotidien, contre la société de consommation, contre les rapports de force liés au capitalisme.»

On ne fait pas plus actuel. Do it ! Nike l’a peut-être compris pour avoir repris le slogan à son compte.

Mais revenons aux choses matérielles. Ce livre, sur Internet, est introuvable à la vente ou à l’achat. Celui qui le propose à 25 euro a intérêt à le retirer de la vente ou à en augmenter le prix… car il doit valoir une petite fortune 😉

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