Rose de Jérico, pardon Jéricho !

rose de Jéricho fermée rose de Jéricho ouverte

Pendant nos vacances, lors de notre passage au fief du Chevalier de légende : Godefroy de Bouillon, (les photos sont ) j’ai découvert et acheté une rose de Jéricho. Normal diront certains car ce sont les croisés qui ont importé la Rose de Jéricho en Europe comme curiosité. Elle était tant appréciée à l’époque que plusieurs familles de nobles Français la portaient dans leurs armes.

Cette plante est assez bizarre ! En fait, lorsque vous l’achetez… vous avez l’impression d’avoir acquis une plante desséchée et morte. Tout est sec ! De frêles racines pendouillent en dessous d’une espèce de boule grise aux «tiges» recroquevillées et fragiles.

Après avoir placé la plante dans une assiette avec un fond d’eau, surprise ! En quelques heures, elle s’ouvre comme si elle renaissait à la vie en prenant une couleur verdâtre : elles est réhydratée ! La plante ne produit pas de fleur ni de graine car elle se reproduit par spores comme les fougères.

Même de nombreuses années après sa «mort», le cycle continue ! Adaptée au milieu désertique, la Rose de Jéricho peut se passer d’eau durant plusieurs années en se desséchant jusqu’à ne conserver que 3% de sa masse. On dit que c’est une plante reviviscence (j’aurai appris au passage un mot scientifique 😉

Pour notre prochaine expérience, nous la placerons dans un bol car visiblement pour notre premier essai, elle avait trop d’eau au niveau du feuillage 🙁

rose de Jéricho détail Prochain essai, car au bout de quelques jours (sept jours recommandait le mode d’emploi), on doit laisser à nouveau se dessécher la rose qui reprend naturellement sont aspect rabougri !

On comprend mieux après cette première expérience son nom de Rose de Jéricho (Fleur de Résurrection, fleur de rocher, fleur de Doradilla ou fleur de la Passion) en référence à la ville biblique de Jéricho qui renaît sans cesse de ses cendres. En plus, c’est une plante provenant d’Egypte, d’Arabie, de Syrie ou du Mexique qui pousse dans le désert. En réalité ce ne sont pas les mêmes plantes décrites pourtant sous un même vocable : La Selaginella lepidophylla est américaine et l’Anastatica hierochuntica ou Asteriscus hierochuntica est originaire d’Afrique du nord et du Proche Orient (la preuve)

Cette plante vit et se reproduit comme les autres plantes mais elle est susceptible. À un moment, elle ne supporte plus les conditions dans lesquelles elle se trouve. Elle se met alors en boule. Les racines lâchent et le vent emporte la plante, jusqu’à ce qu’elle trouve un nouveau endroit humide qui lui convienne. Elle est tellement difficile qu’elle ne s’arrête pas obligatoirement au premier endroit. Elle teste le terrain afin de savoir si elle en est satisfaite. En cas de réponse négative, elle continue son chemin !

Jadis, grâce à ses étonnantes propriétés, la Rose de Jéricho était un porte-bonheur qui se transmettait de génération en génération (notamment au Moyen-Âge), car elle apporterait «le bonheur et la bénédiction dans les maisons». Selon la manière dont elle s’épanouit la veille ou le jour de Noël, on s’attend à une année plus ou moins bonne. Dans le Doubs, on mettait une rose de Jéricho dans l’armoire à linge et quand on la retirait à Noël, si elle était ouverte (la moiteur des piles de draps et de serviettes lui suffisait), c’était un signe heureux sinon une mort prochaine surviendrait dans la maison».

rose de Jéricho détailsDans certains endroits, la nuit de Noël, la tradition veut que l’on mette la rose de Jéricho dans une assiette creuse remplie d’eau, pour qu’elle retrouve sa vitalité et protège la maison contre la foudre et les incendies. Elle est conservé « vivante » jusqu’au 1er janvier. Remise à sécher, elle est rangée jusqu’au prochain Noël.

Selon la légende se serait la Sainte Vierge qui aurait donné la bénédiction et la vie éternelles· la rose de Jéricho lors de sa fuite de Nazareth en Egypte. (pour d’autres, toujours lors de sa fuite, elle étendit les langes de l’enfant Jésus sur la terre tapissée de cette plante. Dieu dit que la fleur touchée par Marie ne devait pas périr et serait immortelle). Notons que cette plante est nommée en Egypte : Kaff maryam (le thénar de la main de la Sainte Vierge) et en Algérie : Il Fatma Bint el Nabi (la main de Fatima la fille du prophète).

Elle aurait également des vertus curatives. Plus exactement l`eau dans laquelle la Rose de Jéricho s´est épanouie était utilisée comme boisson, pour des baignades et en compresse notamment lors des accouchements. Au Mexique, elle est vendue comme diurétique.

Attention, ce texte n’a rien de scientifique car je ne suis pas un expert dans le domaine et j’ai mélangé les différentes variétés de plante qui se nomment Rose de Jéricho. Pour le compléter, je vous conseille de nouveau la lecture de cette page ce qui expliquerait la raison de trouver plusieurs types de plantes sous le même vocable dans les photos sur Flickr ou dans les vidéos de YouTubes ou DailyMotion 🙂

Remarque : J’ai rédigé le texte de cette manière afin de dévoiler que si un photo indique la vérité d’un instant (et encore) comme je le montrait dans image égale vérité ? Des portraits pour le dire !, le contenu d’un texte sur internet ou sur tout autre support d’ailleurs, doit être pris avec précaution… Validez vos infos, on vous le répète comme s’évertue à le redire Clotilde en prenant l’exemple de l’article du Monde : United Airlines victime à Wall Street…d’une information vieille de 6 ans 😉 Il n’est pas inintéressant de mettre en comparaison ce texte avec celui de Wikipedia qui renvoit vers cette version anglaise pour enfin arriver ici 🙂

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