Pourquoi je n'ai pas mis ma fille dans la classe pupitre ?

Aujourd’hui, comme chacun le sait, c’était la rentrée des classes.

Je vais donc pouvoir de nouveau constater de visu comment se déroule l’enseignement de l’informatique pour les enfants. Mais, cette année, petite nouveauté. Je passe au stade collège, tout en gardant un oeil sur l’école élémentaire 🙂

Comme il est dit en titre, je n’ai pas mis ma fille dans la classe pupitre qui était proposé en 6e ! Stupéfiant, non ? Comment cela est-il possible avec un papa aussi accroc ?

Petit rappel, qu’est ce qu’une classe pupitre : Il ne s’agit pas d’une salle « informatique » comme on la conçoit habituellement, dans la mesure où la salle « pupitre » est, normalement, réservée à une seule classe de 6ème, puis de 5ème. En théorie, tous les cours de cette classe doivent avoir lieu en salle « pupitre », avec un tiers minimum du temps consacré à l’utilisation des ordinateurs. (source site de JMC).

La réponse est simple. Lorsque l’on m’a présenté l’établissement l’année dernière (précision, c’est un établissement tout neuf), il a suffit de deux questions et d’un intervention d’un enseignant. J’avais déjà évoqué les questions et les réponses dans formation continue, enseignement, e-learning… bref, l’apprentissage.

Première question : Qui s’occupe de la maintenance du matériel informatique (au passage des PC, et nous travaillons tous sur Mac à la maison).

Réponse : un enseignant est désigné comme responsable du parc de matériel, il a une décharge pour s’en occuper !

Ma réflexion : bien sûr, l’enseignant lorsqu’il sera en cours quittera son cours pour intervenir !

Seconde question : Quelle est la formation des enseignants pour utiliser la salle pupitre ?

Réponse : Ils auront je crois une formation d’une journée, mais de toute façon nous sommes en relation avec un établissement qui possède le même matériel !

Ma réflexion : Bien sûr, mais quid de la préparation des enseignements, de la médiatisation éventuelle des contenus, de l’approche différente de l’enseignement. Tout ne se résume pas en un apprentissage de l’outil. On ne doit pas faire des TIC pour faire des TIC, par obligation.

Intervention d’un enseignant : la personne présentait ses activités en cours de français et je n’ai pas pu m’empêcher de lui faire remarquer que dans le B2i (Brevet informatique et internet), il était possible de travailler de manière transversale entre différentes discipline ! Visiblement, cette personne ne mettait pas en place de tel enseignement !!!

Mais là, si je continue, je vais encore m’engouffrer dans la brèche du B2I 🙁 Pour ceux qui insiste, voir : Je n’ai pas le niveau B2i école, B2i : fantasme d’une génération Internet, l’éducation 2.0 existe t-elle ?, Cultures numériques, vers l’Homo Numericus ou pour retrouver d’autres articles sur l’enseignement et les TIC, avec parfois un peu de B2i…,

Allez, quand même, pour la route. La nouvelle collégienne a certainement eu son B2i des écoles. Mais en vérité je n’en sais rien car personne n’a évoqué la question à quelques niveaux : parents d’élèves, conseil d’école… C’est la grande inconnue.

Donc, ce matin, c’était la rentrée pour ma collégienne !
Je regarde ce soir son emploi du temps… Voyons voir !

Mis à part les problème de traduction. Oui, le lexique n’est pas fournit avec l’emploi du temps. Vous savez vous ce que c’est l’aide au travail ? l’AATP ? PPRE ? Moi pas… avant de regarder sur Internet 🙁 Pour AATP, j’ai le choix entre Agent d’Administration du Trésor Public, Agence Artistique Thierry Parent… mais rien qui n’évoque l’enseignement dans Google sur les deux premières pages :-(((

J’ai plus de chance avec PPRE : programmes personnalisés de réussite éducative ! Je lirais cela à tête reposée.

Bref, je regarde les classe est je m’aperçois que pour 6 heures de cours par semaine, ma fille peut être dans la salle pupitre (la seule de l’établissement à ma connaissance qui possède des ordinateurs) en SVT, Hist-géo, LV1, techno, mathématique, français. Seul l’EPS, l’éducation musicale, les arts plastiques ne sont jamais dans cette salle. je dis peut-être car à chaque fois la salle pupitre est doublé d’une salle sans ordinateur.

Donc, en résumé, 1/5e de son temps, elle pourrait-être devant un ordinateur (1/3 pour une classe pupitre). Nous verrons à l’usage !

Et puis, j’ai dû signer une charte pour l’utilisation de l’internet, des réseaux et des services multimédias au sein du collège.
Il est d’emblé précisé que le contenu sera adapté au fur et à mesure de l’évolution de la technologie…

Je tourne la page pour voir à quoi je m’engage (d’ailleurs, je n’ai pas encore compris pourquoi je devais signer ce document !)

J’y trouve au sein d’un phrase : ne jamais effacer les fichiers contenant les travaux d’un autre utilisateur.

Ma réaction : ah ben mince, et moi qui parfois efface des fichiers par erreur 🙁 et de me dire dans un second temps… Pourquoi n’ont-il pas de partition qui leur sont réservé ou mieux pourquoi ne sauvegardent-ils pas en ligne !

Me fait sourire car je sais que le contenu de la charte sera adapté au fur et à mesure de l’évolution de la technologie. Donc, je lis : «L‘utilisation de disquettes ou CD-Rom personnels est strictement interdites afin d’éviter la propagation de virus». Ma fille me dit : je peux apporter ma clef USB alors (véridique 🙂

Plus loin je lis : le téléchargement ainsi que la messagerie électronique sont interdits… je comprends que l’on ne puisse pas travailler en ligne, on pourrait envoyer un message ! Pourtant, on leur apprend en primaire, en théorie, les vertu de MSN dans le B2I, non ?

L’amalgame de deux articles du dernier point me fait sourire également. Premier point : Ne pas charger à l’écran des documents à caractère raciste, prosélytique (je ne suis pas certain qu’un enfant de 11 ans c’est ce que cela veut dire), extrémiste ou pornographique. Mince moi qui pensait qu’un système de contrôle parental existait sur les postes ! Et bien, non… Donc, si vous êtes un enfant, que vous vous prénommer Clara, mes p’tit chéris, avant d’ouvrir les pages, vous regardez bien si ce n’est pas indiqué que vous pouvez trouver du porno, car comme chacun sait, vous lisez entièrement la description avant de cliquer sur le premier lien ! Ah oui, lorsque vous trouver un X, cela veut dire que c’est interdit sauf si l’on travaille sur la multiplication.

Bon, je continue ma lecture… La consultation des sites doit se faire avec l’accord du professeur… gloups… enfant, prenez garde… si je mixte les deux articles, si vos enseignant vous donnent l’accord d’ouvrir un site désigné au premier point, vous lui dite non… je peux pas ! Je sais j’exagère mais cela m’exaspère de lire de telle chose et de devoir signer de tel documents.

Par contre, je n’ai rien trouvé dans l’ensemble des documents à signer (je n’ai pas encore lu le réglement intérieur, mais je doute que ce soit dedans), je n’ai pas trouvé d’autorisation de prise de vue et de diffusion de l’image de ma fille, alors que dans l’école primaire, le document existe 🙂

Mais le dernier point me rassure ! L’utilisation des jeux est soumise à l’approbation du professeur !

Bon, c’est vrai… Nouvel établissement, nouvelle salle pupitre, des enseignants formés, un responsable du matériel toujours présent (sauf en dehors de ses heures de service), une charte toujours d’actualité… y’a pas à dire, je crois que je vais continuer à former mes filles encore pas mal de temps au TIC avec leur blog, l’appropriation de Flickr (elle apprend à y mettre ses mots clefs en plus de se former à la photo), les outils Google, les sauvegardes en ligne, j’ai prévu l’apprentissage du Mind Mapping

Mise à jour le 4 septembre : un doute ! Est ce que ma fille ne serait pas dans la classe pupitre ? En effet, le bruit court que la classe de 6e de ma fille est la classe pupitre de l’établissement ! J’en ai bien l’impression car en consultant l’emploi du temps d’un élève d’une autre 6e du même établissement, il n’est jamais indiqué classe pupitre dans son document !!! Donc, allons-y pour une année (deux ? avec la cinquième) de classe pupitre. Cela promet de nouvelles sensations et de nouveaux billets 🙂

« Mise à jour le 6 septembre » : Hier, en fin d’après-midi, nous, les parents de 6e devions rencontrer les enseignants et l’administration pour faire le point de la rentrée. En bon père de famille, je me suis senti dans l’obligation de m’y rendre (je vais à toutes leurs réunions et généralement, je m’inscrits comme parent d’élève.
Une présentation des différentes classes est effectué et je note que l’on indique très rapidement que la classe de ma fille est la fabuleuse classe pupitre ! J’ai attendu la fin de la réunion pour poser simplement deux questions : comment on été choisi les élèves de cette classe ? (pour cela je n’ai pas eu de réponse) et j’ai fait remarqué que si c’était la classe pupitre, le quota d’heure ne fonctionnait pas. La réponse est édifiante : en fait, la classe pupitre n’a pas encore reçu sont agrément ! Certainement mardi prochain… Et ensuite un discours flou… Nous ne sommes pas certains d’avoir tous entendu la même réponse. J’essaye de résumé, mais il y a peut-être des erreurs. Il est certain que les enseignants « certifiés » informatique comme le prof de techno peut enseigner dans ces classes, les autres n’ont pas encore reçu la formation 🙁
Bref, devant l’évasiveté de la réponse, j’ai demandé aux instances dirigeantes de peut-être expliqué ce qu’était une classe pupitre… Ah oui, on m’a bien fait remarqué que les classes pupitres sont des classes expérimentales depuis plusieurs années déjà :-))

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