lettre sur la FOAD, le web 2 et TIC et TPE

Bonjour à toutes et tous,

Voilà qu’il vient le joli mois de mai. Explosion des couleurs de la nature… et de la FOAD ?

Rapide excursion dans la les blogs qui en parlent… ça avance ça avance….mais le fond de l’air n’est pas frais. Il y a comme une odeur de bataille marketo-pédagogique !

En effet la déferlante du web 2.0 ne laisse pas indifférents les éditeurs de contenus en ligne, tandis que les fans du Kiss (keep it simple stupid !) prônent une FOAD de l’intelligence plus que de la gadgetisation high tech !

Le premier bataille est donc celle qu’entretiennent les créateurs de contenus multimédiatisés, en parlant de tous ses nouveaux outils comme d’une « solution au rabais » ou « juste pour commencer ».

Comme s’il n’y aurait pas de vérité de la formation à distance que dans les contenus en ligne à grand spectacle, conçus surtout pour l’autoformation.

Cette pensée et cette démarche commerciale sont héritées du fait que ces sociétés ne vendent leurs produits qu’à des grandes entreprises ou à des grandes institutions, fascinées par les « économies d’échelle » de l’autoformation en ligne, via des modules bien pensés d’autoformation. De la à prendre une réponse très particulière à un besoin spécifique pour la seule réponse digne à terme….

Attention donc à cette pensée iconoclaste de toute souplesse formative en mise à distance de la formation. Ce n’est que de la pub qui lave plus blanc le cerveau.

Dans ce contexte Novantura, passe sans solution de continuité de la présentation des possibilités du rapid e.learning aux possibilités du web 2.0.

Elle passe également en mode gestion des compétences, car l’une des raisons d’être de cette association est de ne pas penser la formation professionnelle sans penser les nouvelles relations au travail induites par les nécessaires réorganisations d’entreprise. C’est de ne pas penser pédagogie en formation professionnelle sans penser économie et rapports individuels et collectifs au travail.

La deuxième bataille est celle que tout être raisonnable travaillant dans des TPE devrait livrer face aux propositions faites par la mission TIC et TPE du ministère des PME, du Commerce, de l’Artisanat et des Professions libérales.

Le risque est que de grandes institutions et de fourbes revendeurs fourguent aux TPE leur passeport pour Internet et le e-commerce, leur mallette numérique pleine de logiciels bridés de grands éditeurs, avec la « complicité » de l’Etat.

La manière de procéder est en effet semblable à la façon dont on a procédé dans le cadre du plan IPT (Informatique pour tous) en 1985-86 (et oui, j’y étais !). On visait soit disant la formation des enseignants tout en cherchant à développer l’industrie informatique et logicielle française (ce fut un échec sur toute la ligne).

Sommes nous sûr que c’est de ceci que les TPE ont besoin en priorité pour utiliser les réseaux, pour améliorer leur compétitivité ?

Une expérience en grandeur réelle sur environ 3 000 TPE du secteur de la distribution de petit et grand électroménager, que j’ai pu suivre de près, montre à quel point les TPE sont demandeurs de formation et d’utilisation de TIC, sans pour autant savoir comment « prendre le temps » pour apprendre.

L’action « Formation à la bureautique », pourtant mise en place avec l’excellente collaboration de l’éditeur des logiciels d’auto-formation choisis, s’est soldée par un échec.

Aucune des personnes des TPE inscrites, pourtant volontaires au début, n’a terminé son parcours de formation, happée par le quotidien.

Au lieu de confier de type d’action à des TPE, ou à des structures habituée à travailler avec, l’Etat préférera sûrement s’appuyer sur des grosses structures qui vont plaquer leurs solutions toute faites et « verrouiller » l’informatique des TPE, même si le chargé de mission, Olivier Midière, y met les précautions d’usage.

Pour poursuivre la réflexion je vous invite à lire l’intéressante note tic choc tpe d’Eric Delcroix sur son blog « les z’ed » et celle de Sylvain Tourrière. Tous les deux dynamiques entrepreneurs de TPE.

Du côte de Novantura

Dans la lettre précédente je vous annonçais deux surprises. Les voilà !

C’est la floraison également du côté de Novantura. Nous avons conçu nos premières actions de sensibilisation, dont une en partenariat.

La première : La mise à distance en formation : les nouveaux outils, les nouvelles pratiques. La révolution du « low-tech » web.

Une demi-journée de sensibilisation pour les Carif et les organismes de formation. Première prévue le 23 mai au Carif du Languedoc-Roussillon.

La deuxième, en collaboration avec le cabinet de consultants PSCI : De la gestion des compétences à la mise à distance de la formation. Un petit déjeuner de sensibilisation à Paris. Deux heures, de 8h30 à 10h30, dans le magnifique cadre du Procope, pour les RH, RF, prescripteurs de formation aux entreprises. Première prévue le 31 mai.

Et pour ceux qui n’ont pas reçu la lettre précédente, je rappelle que ma dernière conférence sur le web 2.0 est disponible en ligne (PowerPoint et mp3).

Enfin, pour les curieux qui veulent en savoir plus sur le parcours professionnel d’Adrien Ferro, c’est par .

C’est tout pour aujourd’hui. Le n° 7 de la lettre novanturière paraîtra le vendredi 2 juin.

Bonne lecture

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