Le combat du e-learning et du rapid e-learning

Merci Romain…
D’ailleurs je rebondis sur ton commentaire… « Pensez donc, notre formateur : non content d’être un expert dans sa matière, d’être un bon pédagogue pour savoir transmettre son savoir, on lui demande maintenant d’être un bon Rapid-concepteur, de savoir scénariser, mettre en image, animer, sonoriser, intégrer, exporter et mettre en ligne son cours… » et évidemment, je ne partage pas la comparaison d’Adrien lorsqu’il indique qu’il a connu « certains formateurs du GRETA qui « filaient » leur leçon manuscrite à leur secrétaire pour qu’elle la numérise sur… Word. » Même si cela est vrai ce que j’aurais tendance à croire, les problèmes sont autres dans le e-learning ou le rapid e-learning.

Pour ma part, c’est vrai que je défends plutôt la version « chacun son métier », même si celui-ci doit évoluer…
Et quelque part, j’ai toujours en mémoire une conférence de presse d’un constructeur informatique qui nous annonçait la révolution du montage vidéo sur sa machine… C’était fin 80 – début 90… en affirmant aux journalistes que ce serait le même que pour la PAO (Publication Assistée par Ordinateur) –on ne parle pas de Word–…Le cadre maquettait son document, et dorénavant, il monterait lui-même son film… Gloups. Plus d’un d’entre nous a réagi à l’époque en faisant remarquer que ce n’était pas le cadre qui effectuait la mise en page du journal, mais sa secrétaire comme elle pouvait sinon cela était sous-traité aux services communication par exemple (donc à des pros).
La démocratisation du montage vidéo est arrivé bien plus tard… et à ma connaissance, peu de cadres montent eux-mêmes leur film d’entreprise… Ils se contentent de leurs films de vacances et l’on peut même difficilement dire « montent », car il s’agit là encore plutôt de chargement de film du caméscope directement sur l’ordinateur, parfois avec un léger montage en « cut » ou en fondu enchaîné car les logiciels le permettent facilement… Mais on est quand même loin du montage pro, avec ses plans de coupe, ses minutages de séquences… Je n’aborde même pas le son… Pour avoir travaillé un peu dans le domaine de la radio, je peux vous dire que l’on ne s’improvise pas preneur de son, ni ingénieur du son sur un claquement de doigt…
Si on part, dans les logiciels d’animation, c’est idem…

Si je prends mon cas, (c’est pas beau, je sais) issu du monde de la photo, je n’ai aucun problème avec l’image fixe… Je m’en sors relativement bien en prise de vue vidéo… Je ne suis pas mauvais en montage audio-visuel (l’ancêtre de PowerPoint et dans les projections PowerPoint, je vois très souvent des énormités, mais c’est encore un autre débat). Par contre, même si je sais monter une vidéo… Je suis loin d’être un spécialiste et je n’ai pas le réflexe du pro. En animation, bien sur, je connais Flash que j’emploie… Je sais faire tourner 3 boules, faire suivre une trajectoire à un objet… mais je suis vite restreint par mon côté « non-dessinateur » et par ma méconnaissance des techniques d’animation…Je ne parle pas du son, j’ai une oreille pitoyable…
Pourtant, je sais me servir de la plupart des outils que je viens de décrire… Ce n’est pas pour cela que je sais tout faire…
_Ajout dans le texte de mon blog_ ‘: je vous rassure, c’est aussi pour cela que Ed Productions et Ed Formations rassemble des spécialistes avec chacun leurs compétences…’

Pour le rapid e-learning, c’est un peu le même cas… Les outils sont intéressants comme outils… Je prends souvent l’exemple de la conversion du PowerPoint en Flash qui est un outil qui remplace des heures de travail… mais cela ne change rien dans la création des cours. La confusion vient peut-être de là… L’outil est simple à utiliser (là, je partage l’avis d’Adrien et son histoire Greta – Word, tout le monde peut faire du rapid e-learning sous la forme : j’utilise l’outil) et donc on peut faire un peu n’importe quoi avec…


Un parallèle, au début de la PAO, on a vu fleurir des mises en pages avec des rectangles arrondis partout… Pourquoi ? je pose encore souvent la question dans certaines formations ? Ben, c’est simple, on ne les voyait pas avant… me répondent en général les stagiaires. Et bien, non. La réalité est autre. Les logiciels de mise en page permettaient de créer des rectangles aux coins arrondis…destinés aux formulaires (pour regrouper des infos de même nature dans un formulaire) et l’usage des rectangles à coin arrondi est en général une manière de détecter rapidement si la mise en page a été réalisée par un pro ou un amateur car cela influence la mise en page, gêne la lecture, etc.

Je retrouve la même sensation gênante lorsque l’on transforme le PowerPoint d’un cours créé et donné pour un certain contexte, et que l’on tente systématiquement de le réutiliser dans d’autres circonstances… et c’est là que je ne suis plus d’accord…

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