Influents, influence, RP 2.0… maelstrom d’influenceurs à influencer – au final

influents, influence, RP 2.0 maelstrom d'influenceurs à influencer.

influents, influence, RP 2.0 maelstrom d’influenceurs à influencer. Source Flickr ©yaph

Bon, après avoir fait le point sur ce que j’avais dit jusqu’ici dans ce blog au sujet des influenceurs et de l’influcence dans le 1er billet, puis sur mes lectures du moment, il est temps que je vous donne mon point de vue actuel sur l’influence, les influenceurs, les RP 2.0… C’est l’objet de ce billet !

J’avais promis de l’écrire en début de semaine… j’ai quelques jours de retard 😉

Influents, influenceurs, influencer, influence…

Pour commencer, essayons d’y voir plus clair dans ces termes employés par tout un chacun selon des sens différents, notamment l’influenceur.

Bien sûr, certains d’entre vous commencent à me connaître et donc bêtement, je cherche la signification du mot dans mon dictionnaire chéri : le CNRTL ! (ne vous inquiétez pas, j’en consulte parfois d’autres comme le Littré et nous possédons au moins 3 encyclopédies à la maison… Encyclopédies papier bien sûr 😉 Je connais la réponse d’avance. Le mot influenceur n’existe pas, il n’est même pas dans les correcteurs orthographiques !

Ça commence bien, moi qui voulais trouver une définition toute faite 😉 Mais, je triche, je le savais… Par contre, influent, influence et les verbes correspondants existe, donc il n’est pas difficile de construire une définition à partie de là !

Faisons un peu de sémantique. On va donc dire que l’influenceur est une personne, une structure ou même un objet ou une chose (On dit bien désormais que le web est influent ;-). Jusque-là, je pense que tout le monde est d’accord ! Allez, pour simplifier, je dirais le maelström : mouvement d’agitation intense qui entraîne irrésistiblement 🙂

Donc, nous avons un maelström influent. Vite la définition de ce qui est influent. L’entrée Influent(e) dans mon dictionnaire donne plusieurs définitions du mot :

  1. Qui agit sur une chose (généralement, de façon lente et continue) en la modifiant à long terme
  2. Qui agit progressivement sur les dispositions psychiques ou sur les opinions morales, intellectuelles, politiques de telle personne ou collectivité
  3. Qui a le pouvoir (reconnu ou conféré par tel groupe social) de régir l’opinion, de jouer un rôle important dans les affaires publiques
  4. [En parlant d’une chose] Qui est l’instrument ou la marque de ce pouvoir

En complément, je regarde du côté de Wikipédia :

  • En psychologie, l’influence est le processus par lequel une personne fait adopter un point de vue par une autre
  • L’influence en politique a pour objectif de modifier le comportement d’une cible sans recours à la contrainte ou la coercition
  • L’influence sociale ou la pression sociale est l’influence exercée par un individu ou un groupe sur chacun de ses membres dont le résultat est d’imposer des normes dominantes en matière d’attitude et de comportement.
    Cette influence entraîne la modification des comportements, attitudes, croyances, opinions ou sentiments d’un individu ou d’un groupe suite au contact avec un autre individu ou groupe.

Intéressant toutes ces définitions, non ? Je vous laisse le temps de choisir la définition qui vous convient (avec une attention soutenue sur la définition d 🙂

Une définition marketing de l’influenceur

marketing de l'influenceur ou comment l'influenceur intervient dans un processus d'achat

marketing de l’influence ou comment l’influenceur intervient dans un processus d’achat

Pendant ce temps, je m’en vais faire un tour sur les explications fournies par les sites de définitions ou glossaires de termes marketing ! C’est vrai que lorsque l’on évoque l’influence, surtout dans mes activités, on pense en 1er lieu au marketing. Pourtant, l’influence est une thématique beaucoup plus large… que celle du marketing !

Eh bien, sans surprise, pas grand monde de d’accord entre ces sites !

Toutefois, je remarque les mentions de prescripteur, de préconisateurs, de recommandation, de leaders d’opinions comme les journalistes… Cela me rappelle mes vieux cours de marketing… c’était en 1979 et au début des années 1980 😉 Et si, on parlait déjà d’influence à l’époque ?

J’y vais de mémoire… Alors, le rôle des intervenants à chaque étape du processus d’achat

Il y avait :

  • Les informateurs : à l’époque, les journaux professionnels et les salons, aujourd’hui Internet
  • Les conseillers suggèrent le choix d’un produit ou d’un fournisseur selon leur fonction au sein de l’entreprise ou de leur statut (syndicat professionnel par exemple)
  • Les prescripteurs définissent les caractéristiques du produit à acheter. Ils sont reconnus par les autres membres du « centre d’achat » pour leurs compétences techniques. C’était les bureaux d’études, des méthodes, les architectes, etc.
  • Les utilisateurs, souvent à l’origine du besoin, sont parfois conseillers, voire prescripteurs…
  • Les décideurs par essence décident du choix et ont le pouvoir de décision dans l’achat
  • Les acheteurs effectuent les achats de l’entreprise. Contrairement à une idée répandue, l’acheteur n’est pas toujours le décideur…

Toutes ces personnes interviennent dans le processus d’achat soit sous la forme de personnes différentes, soit réuni en une seule personne !

On remarque que l’influence ne vient pas seulement de ceux qu’on appelle communément « influenceurs » comme on tente à nous le faire croire régulièrement… : informateurs, conseillers et prescripteur peuvent se targuer du titre d’influenceur.

Mais, si je parle de l’influence pour un acte d’achat, et aux « influenceurs 2.0 » (les influenceurs du web ou influenceurs sociaux) en particulier, je me dis naturellement, qu’ils doivent faire partie des informateurs !

Ils ne peuvent être conseiller puisqu’ils ne sont pas présents dans l’entreprise ou le ménage, ni appartenir au monde des prescripteurs, car ils pourront rarement définir les caractéristiques du produit que vous devez acheter. À moins que ce ne soit des influenceurs experts qui factureront, dans ce cas, leurs services 😉 Si vous me considérez comme tel, n’hésitez pas à me contacter 😉

Donc, je résume… l’influenceur informe… Ok. Reste à savoir qui il informe ! Les utilisateurs, bien entendu, et les décideurs évidemment

Donc, on pourrait écrire une définition parcellaire, celle de l’influenceur marketing : c’est un maeltrom qui informe les utilisateurs et les décideurs en vue d’un achat !

Je passe sous silence l’aspect promotionnel du marketing… Mais j’entends toujours dire que si l’on est sur Internet, c’est pour gagner de l’argent… donc acte ! Pour gagner de l’argent, il faut vendre (même si la promotion y aide 🙂

N’est-ce pas là que la notion d’influenceurs et d’amplificateurs divergeL’un est là pour faire vendre, l’autre pour communiquer ! Idem pour l’influence et la popularité. Mais, c’est une nouvelle manière d’expliquer ce que j’ai lu : si quelqu’un fait un achat sur la base de l’avis d’une personne, cette personne est un influenceur !

Le maelstrom d’influence au sens large du terme est-il seulement à réserver et à analyser en termes de marketing ? Je ne le crois pas… Ou alors, en effectuant une vaste boucle pour y revenir !

Et si tout cela venait du web 2.0, des pairs et des pro-am

Kodak, précusseur des pro-am avec ses amateurs avertis

Kodak, précusseur des pro-am avec ses amateurs avertis

Non, je ne vous donnerais pas encore ma définition de l’influenceur… Je continue de réfléchir « à haute voix ».

Qu’est-ce qui est à l’origine des influenceurs sur le net ? Dans le web 1.0, l’influenceur n’existait pas pour ainsi dire… Alors qu’est-ce qui a changé entre-temps ? L’arrivée des blogs et du web 2.0.

En effet, plusieurs phénomènes conjoints ont mis les influenceurs sur le devant de la scène !

L’arrivée des blogs a créé les premiers influenceurs

Les blogs ont permis à ceux qui voulaient s’exprimer de le faire… et à l’époque, les blogrolls marchaient à plein régime ! Certains s’en sont mieux sorties que d’autres étant lus et commentés par pas mal de personnes (Vous savez les 600 visiteurs jours arbitraires dans les précédents épisodes 😉 Donc, certains blogueurs sont devenus « influent » (un terme qu’on leur a claqué comme cela au départ pour les démarquer de la masse).

Ce qu’ils écrivaient (Je n’ai pas dit recopier d’un communiqué de presse ou traduit d’un site anglais) avait un poids. À l’époque, on pouvait encore croire que la majorité des « grands » blogs pouvaient se confondre avec le média presse… Il y avait du contenu ! Du vrai ! C’est aussi ce qui a expliqué leurs succès !

Évidemment quand je parle de blog, je ne parle pas des Skyblogs de l’époque… (Parfois, j’ai l’impression pour certaines personnes aujourd’hui qu’elles pensent avoir connu les blogs avec leurs aventures du « lâche ta com » qui faisait fureur dans les Skyblogs ! Pour une fois, je serais péjoratif… Ne confondons pas les torchons et les serviettes… Mais, c’est une piste de réflexion à avoir, les ex-possesseurs de Skyblogs continuent à alimenter leurs blogs de la même manière aujourd’hui qu’à l’époque me semble t-il, fait de copier-coller (éventuellement traduit désormais) !

Je tiens à signaler que je n’avais rien contre les Skyblogs, ils avaient leur utilité pour le public concerné !

L’avis des pairs influence

L’une des grandes vérités du web 2.0 est l’importance de l’avis des pairs (À opposer aux hors-pair : sans égal, exceptionnel, hors du commun) : ces semblables ! La génération Z fait cela très bien constamment et on lui reproche d’ailleurs 😉 Bref, je reviendrais sur la génération Z plus tard !

L’avis des pairs va au-delà de l’achat de quelque chose, même si ça l’inclue… mais vous pouvez poser la question autour de vous pour savoir quoi penser, quoi acheter, comment réagir…

Intéressant, si on rapproche le pair du terme influenceur… La notion de communauté parasite le discoursLa communauté est rarement un groupe de pairs… c’est avant tout un rassemblement fluctuant de personnes intéressées par une ou des thématiques communes à un instant T !

Si je regarde qui me suit aujourd’hui, les personnes avec qui j’interagis… la plupart ne sont plus les mêmes qu’au début, sur les blogs par exemple ! Hier, quelqu’un me disait encore : «Je dois l’avouer, je ne te lis plus».

Donc, l’avis des pairs est aussi une piste sur l’influence (à mon sens l’une des seules qui fonctionnera avec la génération Z !) Ceci vous éclaire peut-être sur la difficulté à les « rencontrer ».

L’avis des pairs est désormais souvent passé sous silence dans les ébauches de stratégies sociales ou digitales ! Pourtant, tout le monde (chacun est pair d’au moins une autre personne) désormais peut être un jour ou l’autre influent envers quelqu’un d’autre ! La phase d’Andy Warrol résonne perpétuellement à l’oreille de chacun : «À l’avenir, chacun aura droit à 15 minutes de célébrité mondiale.»

Quand les pro-am s’en mêle, l’influence est au rendez-vous

Dernière personnage de la série après le blogueur et le pair, le pro-am (non, je ne parle pas de golf) ! Spécialiste ou pas des médias sociaux, je suis quasi certain que plus de 80 % des internautes ne savent pas ce qu’est un pro-am ! Enfin, vous lecteurs chéris 😉 et surtout habitué à mes écrits en avez connaissance 😉

Le terme pro-am, contraction de professionnel-amateur, est un mot apparu avec le web 2.0 même si son existence est beaucoup plus vieille…

Je raconte souvent dans les conférences que Kodak avait identifié les pro-am dès les années 1970. Leurs clients étaient répartis en 3 segments : les Klic-klac Kodak (la majorité des familles), les professionnels et les amateurs averties, ceux qui développaient et agrandissaient leurs photos eux-mêmes dont une bonne partie d’entre eux pouvait discuter d’égal à égal avec un professionnel sans appartenir à cette catégorie !

Le pro-am, c’est typiquement cela et on le retrouve dans de multiples domaines : le comptable qui est expert en ornithologie, la caissière qui voue une passion à la culture des roses et que tout le monde consulte pour son savoir-faire… Mon frère est un pro-am… Apiculteur amateur, mais en contact avec les services de secours pour récupérer un essaim… est ébéniste de son métier ! D’ailleurs, untel, chauffeur de poids lourd rivalise avec lui en ébénisterie !

Vous avez compris ce qu’est un pro-am ? Un dernier pour la route… Dans le domaine de l’astronomie, on ne compte plus le nombre de découvertes qui leur sont attribuées et l’appel aux pro-am par les scientifiques.

Bref, l’arrivée des blogs et par la suite des médias sociaux à mis en exergue les pro-am.

Pour l’anecdote… Je suis moi aussi un pro-am… Je ne suis spécialiste de rien du tout à l’origine… J’ai tout appris seul… en pur autodidacte que je suis (vieux débutant n’est pas anodin) dans une multitude de domaines et pourtant cette série sur l’influence et les influenceurs, vous êtes assez nombreux à la lire…

Avec le site génération Z, on pense souvent que je suis sociologue alors que j’ai dû entendre pendant 3 mois un cours de socio, à raison d’une ou 2 heure par semaine dans mes lointaines études 😉 Je pourrais multiplier les exemples et c’est la raison pour laquelle je veux conserver ce blog généraliste, qui correspond assez bien à mon parcours d’étude : techniques pour finir dans une école de marketing 🙂

Évidemment, les pro-am intéressent le public. Pensez donc, quelqu’un qui a un avis censé sur quelque chose, qui n’est pas inspiré par la publicité, qui a un savoir qu’il peut offrir sans être teinté de courbettes pour une marque ou un produit !

Donc, naturellement, les pro-am ont vite été repéré par les internautes, et ces derniers leur font entièrement confiance ! C’est d’ailleurs souvent dans cette catégorie, ainsi que dans celle des « grands » blogueurs que vous allez retrouver ceux qui ne veulent pas être considéré comme influenceurs (même si dans les faits, ils le sont !).

De là à penser que le monde du DIY est l’un des enfants des pro-am, il n’y a qu’un pas à franchir… mais seulement un pas 😉

Y’a Influenceurs et influenceurs

le paysage de l'influence

le paysage de l’influence

La situation aurait été simple si, il faut toujours un si, il n’y avait eu que ces éléments à prendre en compte. C’est oublié un peu trop vite la nature humaine

Je me rappelle un jour avoir réagi à la publication d’un petit jeune qui avait affiché : je veux devenir influenceur !

Eh oui, contrairement à ce que certains pensent, ce n’est pas nous-même qui décidons de devenir ou pas influenceur ou considéré comme tel !

Demandez à Yseult, ma fille, suivi dans Pinterest par 380 000 personnes (Je sais le nombre monte vite entre quelques jours 😉 Elle n’a jamais demandé à être suivi de la sorte…

Moi, non plus d’ailleurs, je n’ai jamais demandé à avoir 50 000 personnes dans Pinterest, avoir 1 000 – 1 500 visites par jour à une époque sur ce blog, 17 000 abonnés dans Twitter…  Mais le résultat est là… un certain nombre de personnes nous suit ! Sommes nous influenceurs pour autant ?

Cette constatation m’amuse… une génération Z qui a beaucoup de followers et un vieux à la marge des génération X et baby boomers… qui gardent leur libre-arbitre et qui ne se prennent pas la tête avec l’influence, qui « travaillent » comme ils le sentent sans chercher à devenir influenceur, sans aller à des soirées people entre influenceurs (On habiterait Paris, centre de décision « mondial » de l’hexagone, ce serait peut-être différent 😉

C’est à mettre en parallèle avec certaines personnes de la génération Y qui pleurent pour être dans les influenceurs ((j’insiste sur le phénomène de génération car il me semble important) !

Ils font tout pour le devenir… Eux montent aux soirées mondaines des influenceurs à Paris dans l’espoir de se faire repérer, s’affublent de titres… et draguent tellement bien certaines marques qu’on les voit parfois être cité ici ou là comme référence… Avoir une tête à se la péter, avec un seul mot à la bouche : moi, je – moi, je ! et être certain de détenir la vérité (vérité en général lu ailleurs). Quelques-uns en ont même perdu leur honnêteté intellectuelle, leur franchise au bout de quelque temps !

Influenceur, Monsieur, ce n’est pas rien 😉 Laissez moi rire… Évidemment, je vois leur compte grossir… Entre influenceur (comme à l’époque, je dois l’avouer dans les blogrolls), cette caste des influenceurs au sang mêlé se congratule et le sang bleu n’est pas très loin… Le tout est d’en sortir !

En sortir, mais pas par la petite porte ! Rire, il faudrait établir la courbe de vie d’un influenceur… Souvent rattrapé par sa famille, son métier ou je ne sais quoi d’autre, peut-être un « qu’être influenceur ce n’est que cela ? » ou plus prosaïquement, que cela ne rapporte pas ce qu’on espérait ? ou mieux, avoir atteint le poste ou l’emploi souhaité ! le pseudo influenceur quitte le monde de l’influence (parfois la planète numérique tout court).

Bref, après quelques années de semblant de brillance au firmament, si proche du soleil, ils s’y brûlent et s’évanouissent aussi beaucoup plus rapidement qu’ils ne sont apparus !

Et puis, parfois il y a quelque chose qui me dérange avec certaines personnes dites « influenceurs » : l’irrespect de leur « public »… je repense à celui qui un jour m’avait expliqué que le public de la « marque » pour laquelle était une « bande de cons et d’attardés » qui ne comprenaient rien. J’avais traduit à l’époque… Ils ne me suivent pas où je voudrais les conduire. Il était question d’outils 😉

Oui, selon moi, il existe différentes races d’influenceurs, reste à savoir laquelle il faut utiliser et pour quoi faire !

Mais regardons d’un peu plus près ce microcosme des influenceurs. Et si, après tout, c’était un panier de crabes ? Un monde où chacun tente de tirer la serviette à soi ?

On me rapportait dernièrement un entretien entre 2 influenceurs dans 2 secteurs différents mais qui ont une partie commune… L’un des influenceurs qui me racontait cette histoire me disait qu’il était tombé des nues devant le comportement de son confrère hautain et j’en passe… J’imagine bien entendre dans la tête du second : « mais nous n’avons pas le même niveau d’influence toi et moi… mon influence est bien plus importante que la tienne… « . Ce qui est fondamentalement faux ! Mais que voulez-vous, y’en a qui ont toujours besoin de se faire mousser encore et encore… À moins que ce ne soit la guerre Province – Paris ! Celui qui me racontait est de province, l’autre de Paris !

Autre remarque de longue date, le jeu entre 2 influenceurs ; qui sera le premier à demander à l’autre d’être « ami » dans un réseau social. Un peu comme si le fait de demander à une autre personne, donc pair, donne de l’importance selon que l’on demande ou accepte ! Cela m’amuse toujours 😉

Oui… Peu de personnes osent en parler mais le monde des influenceurs devant un « mur » d’unité n’est peut-être pas si rose que cela, surtout lorsqu’ils veulent s’influencer l’un l’autre… sans parler de ceux qui s’accrochent à leur savoir et connaissances sans évoluer dans le temps, avec leur regard qui date parfois des années 2005 à 2010 mais qui sont loin de suivre le mouvement et qui par exemple ne comprenne rien au mouvement des Youtubeurs et autres manifestations propres à la génération Z !

popularité, portée et influence

C’est ici que je rejoins la confusion souvent faite entre la popularité, la portée et l’influence.

Je ne sais pas si Yseult ou moi-même sommes influents dans la réalité… D’ailleurs, difficile à nous de le dire et on aurait plutôt tendance à s’en moquer… C’est l’internaute qui dit qui est influent, c’est l’internaute qui fait l’influence, jamais l’influenceur lui-même.

Je sais juste que la portée de la publication d’une image dans un board d’Yseult, c’est près de 370 000 personnes qui la voit à coût sûr ! Je connais la portée de la diffusion d’une image chez elle

La popularité… difficile de l’évaluer notamment sur les médias sociaux si ce n’est par des systèmes comme Klout (même si ce service n’est pas exempt de reproches, il donne une indication… ) : 64 pour moi, 53 pour elle…

Avec ces 2 types de données, nous sommes dans le domaine du mesurable… mais pas pour l’influence !

Et j’ajouterai une anecdote… Lorsque j’étais enseignant à l’université (Tiens, je crois que je vais postuler pour un nouveau poste de PAST – Maître de conf. associé ;-), dans un cours, j’avais posé une question à des masters 2 du genre : pour une veille sut une thématique précise, quelles sont les influenceurs que vous choisiriez dans les médias sociaux et pourquoi… Le top des influenceurs en quelque sorte 😉

J’avais été très surpris de leur réponse à l’époque : ceux qui ont publié des livres « papier » ont plus de poids que les autres ! On est loin des critères d’influence cités en général… et à la réflexion, ce n’était pas si mal vu que cela, je pense… et au passage, cela confirme aussi que l’expert domine toujours.

Dans le même ordre d’idée, on pourrait citer les personnes « fréquemment » interviewées par les médias… Doit bien y’avoir une raison 😉

D’ailleurs à la réflexion, je me pose la question. Est-ce que la notoriété ne concerne pas les RP 2.0, tandis que la popularité est du domaine du SEO (pour les liens)… Reste les influenceurs qui peuvent se retrouver à la fois dans les personnes à forte notoriété et dans ceux qui sont populaire, mais en partie seulement… certains ne sont qu’influenceurs (les plus difficiles à trouver) mais aucun « critère » mesurable ne leur est applicable !  La confusion que beaucoup commettent vient peut-être de là !

Influence et entreprise

Je suis toujours surpris que le réflexe de l’entreprise est de chercher à mener une politique de marketing de l’influence. Cela me donne trop souvent l’impression que l’entreprise elle-même ne se considère pas comme un influenceur ! C’est assez curieux et paradoxal pour moi !

Avant d’aller chercher des influenceurs, les entreprises devraient commencer par se pencher sur leur propre « présence », car il s’agit bien de présence pour devenir influenceur, avant d’aller voir ailleurs. C’est souvent là que le bas blesse… La France à un retard énorme dans la présence dans les médias sociaux et un grand nombre d’entreprise n’a toujours pas compris le fonctionnement du marketing social !

Pour le gag, je « travaille » depuis quelques semaines pour la cuisine de mémé Moniq de mes filles. Elles veulent « exister » sur Twitter… et je leur monte doucement le nombre d’abonnés… Elles, enfin, mémé Moniq a gagné plus de 300 abonnés en 1 mois… avec une recherche « sélective » de personnes intéressées par la cuisine… et au passage une augmentation de plus de 110 % d’impressions du Tweet (16,9 K en mai), de visites du profil et de mentions pour un contenu resté constant… Si c’est faisable dans ce secteur… Pourquoi pas dans d’autres étant bien entendu que la cuisine de mémé Moniq n’a pas la prétention d’être un compte influent !

Mais revenons sur le retard des entreprises. Suffit parfois de constater ce que propose les entreprises aux influenceurs ou comment elles les contactent pour travailler avec eux ! C’est assez effarant parfois… On propose aux influenceurs de parler d’un produit ou autre… mais sans stratégie sociale ou de réflexion sur le rôle de l’influenceur !

Elles n’en connaissent que des informations par ouï dire et surtout veulent faire comme le conçurent. Il faut avouer qu’elles ne sont souvent pas aidé avec des pseudos experts qui les entourent (cf. ne m’appelez plus expert pour les réseaux et médias sociaux, génération Z, e-marketing, e-éducation…) qui ont pour certains une piètre connaissance des médias sociaux.

Donc, oui, avant de chercher à débusquer les influenceurs, les entreprises feraient bien de regarder ce qui existe chez elle ou autour d’elle (je pense à leurs partenaires éventuels).

Comme je l’expliquais dans mon livre Linkedin chez Pearson, l’entreprise possède une force et une quantité énorme d’influenceurs en son sein : le salarié. Qui mieux que le salarié peut mettre en évidence une entreprise, un produit de l’entreprise… ? J’ai bien dit précédemment que n’importe qui peut être influenceur.

Bon, je sais… On va me dire… Tu as vu l’audience d’un salarié ? À quoi je réponds… oui, mais ce sont de « véritables » pairs que l’on arrivera à joindre ! Autre aspect de la question si j’ai une entreprise qui possède 10 salarié… le petit nombre de contacts est multiplié par 10 ! Imaginons une moyenne de 10 contacts par personnes, cela fait 100 contacts pour l’entreprise… Je vous laisse faire le calcul pour connaître dans ce cadre-là… Combien de contacts pour chaque employé sont nécessaire pour obtenir l’audience d’un « influenceur » considéré comme standard…

Cerise sur le gâteau… Vos salariés sont peut-être en contact avec l’un de ces « influenceurs » qui relayera à son tour (simplement par connaissance) le message qui a transité par le salarié de l’entreprise ou l’un de ces contacts 🙂 Cela rejoint la phrase : les « gros » influenceurs sponsorisés peuvent émettre des commentaires gratuits pour des marques 🙂

J’ajouterais que les « influenceurs » qui se refuse au jeu du marketing d’influence (En étant méchant, à publier des communiqués de presse, pardon, non de communication 😉 sont souvent enclin à réagir de la sorte… diffuser une information qui leur semble intéressante sans y avoir été convié !

Je pense qu’une fois ce travail effectué, on peut commencer à penser véritablement marketing et influenceur d’autant plus que, dans l’article précédent, je présentais les  6 principes de persuasion qui s’adressent en direct aux entreprise.

Et influencer, c’est savoir mettre en scène des arguments sensibles pour persuader. Donc, pour mémoire, les voici de nouveau :

  • réciprocité : favoriser, répondre et / ou retweeter les influenceurs dans votre secteur d’activité ou d’un réseau
  • Engagement (et cohérence) : offrez quelque chose de valeur à des clients potentiels (le principe du modèle free qui disait qu’on ne pourrait plus vendre sans donner au préalable !)
  • Preuve sociale : la satisfaction du nombre qui passe par les pairs et aussi un regard sur qui les influenceurs (les vrais) suivent.
  • Affection : je résumerai en disant humaniser
  • Autorité : Être un expert sur un sujet
  • Rareté :

La seule objection que j’accepte est que l’internaute à plus confiance à une personne ne représentant pas une entreprise qu’un discours de l’entreprise elle-même (mais à l’entreprise à ne pas confondre publicité et communication dans les médias sociaux). Donc, oui, « l’influenceur » externe dans ce cas à plus de poids… même parfois plus que le journaliste 😉

La génération Z et l’influence

J’ai évoqué à plusieurs reprises la génération Z 😉 J’avoue, c’est mon dada actuel avec un autre sujet : comment peut-on collaborer sans avoir appris à le faire ?

Bref, revenons au sujet de ce billet en se posant une question simple : qui a le plus d’influence sur les adolescents et les jeunes ? Les médias traditionnels ? Non. Ceux qui sont sur les mobiles… Oui ! Les grands comptes de blog ? Ils s’en contre-fichent… ils ne lisent pas les blogs et ne s’abonnent pas à eux ! J’ai parlé des YouTubeurs précédemment. Pas faux, mais je considère qu’ils sont déjà sur le déclin… Leur temps est passé ! Tiens donc, bonne question, est-ce qu’un influenceur peut durer si l’on prend en compte seulement la quantité de personnes qui le suit sachant que les personnes restent abonnés mais ne viennent plus ?

L’arme secrète de l’influence de la génération Z est simple : le pair et rien que le pair ! D’ailleurs, regarder le nombre d’articles sur comment rencontrer les jeunes, comment atteindre les adolescents, etc. dans les revues de presse au sujet de la génération Z ! Tous vous disent qu’il devient impossible à le faire… à moins que vous ne changiez complètement de stratégie.

Les stratégies proposées restent foncièrement simples… Je l’évoquais dans la partie Influence et entreprise, c’est aux entreprises de se mouiller le maillot pour devenir « ami » et pair de la génération Z !

La contre-partie à payer pour l’entreprise est qu’elle doit être présente désormais partout (Sous forme de test, je vous rassure. Un article, dernièrement, parlait de paris à faire pour l’entreprise en se disant : je parie qu’ils iront là, on teste ! Ce n’est pas faux… mais aller expliquer cela à vos dirigeants qui ne sont déjà pas chaud pour le web social !) afin de trouver le canal utilisé par la segmentation de jeunes qui l’intéresse… car les membres de la génération Z ont pris l’habitude d’utiliser l’outil qui leur convient le mieux dans l’instant quitte à ne plus l’utiliser quelques mois plus tard (ou beaucoup moins… c’est le cas de Facebook par exemple)car une autre apps. est apparu, plus facile, plus ludique, mieux « foutu » selon eux…

Je vous laisse juste imaginer le retard que nous avons dans le domaine dans notre beau pays !

Pourtant, en réfléchissant à la situation, je me dis souvent que pendant des années, nous avons tenté d’expliquer ce qu’était le Web 2.0 (partager, collaborer, interagir) avec l’avis des pairs comme référence… sans que les entreprises fassent tilt (ou du moins ne comprennent que le web 2.0 est une philosophie) ! Les jeunes de la génération Z le font à leur place…

Je crois que si l’on prend les principes de base du marketing social issue du web 2.0 à l’origine, nous l’avons en « plein » dans le comportement au quotidien de cette génération qui arrive sur les différents marchés. Revenons aux basiques 😉

C’est une erreur de croire qu’il ne faut pas les viser dès à présent malgré parfois leur jeune âge, car dans la réalité des faits, ils sont souvent informateurs, conseillers et mêmes parfois les prescripteurs des achats familiaux y compris dans le domaine de l’électroménager ! Imaginez donc leur rôle au niveau des vêtements, de l’alimentation, des loisirs…

Vous pouvez penser que c’est des élucubrations… mais non ! Ah, dommage, je ne publie plus la revue de presse anglophone sur la génération Z, car elle semble ne pas intéresser les francophones ! Pourtant, chaque semaine apporte son lot de confirmations sur ces sujets… qui touche évidemment le monde de l’influence et des influenceurs !

Times ne s’y trompe pas avec son nouveau classement sur les influenceurs de la génération Z 😉 Je ne parle pas du dossier de Elle sur le sujet qui était à mon sens une vaste mascarade !

Alors, c’est quoi un bon influenceur

Il est temps de revenir à notre question du début… Comment pourrait-on définir un influenceur ? Attention, je parle bien de l’influenceur… et non de ces variantes comme il a été vu précédemment, notamment dans la partie popularité, portée et influence ou Y’a Influenceurs et influenceurs.

Avant de vous livrer mon point de vue, j’ai redécouvert cette . Elle m’inspire 😉

Bref, comme écrit en début de billet, nous savons que c’est une entité : personne, structure (y compris entreprise) ou même objet ou chose (le web par exemple).

Si maintenant, j’essaye de prendre en compte au mieux les définitions de mon dictionnaire, enrobé de Wikipédia, cela pourrait donner cela : un maelstron qui à la pouvoir (reconnu ou conféré par tel groupe social) de régir l’opinion et d’agir progressivement (Généralement de façon lente et continue) afin de modifier ou de faire adopter à long terme les opinions morales, intellectuelles, politiques ou commerciale de telle personne ou collectivité (une cible) sans recours à la contrainte ou la coercition, afin d’exercer et d’imposer sur chacun des membres d’un groupe des normes dominantes en matière d’attitude et de comportement.

Donc la définition de l’influenceur serait pour moi : une personne, une structure ou un objet ou une chose qui à la pouvoir (reconnu ou conféré par tel groupe social) de régir l’opinion et d’agir progressivement (Généralement de façon lente et continue) afin de modifier ou de faire adopter à long terme les opinions morales, intellectuelles, politiques ou commerciale de telle personne ou collectivité (une cible) sans recours à la contrainte ou la coercition, afin d’exercer et d’imposer sur chacun des membres d’un groupe des normes dominantes en matière d’attitude et de comportement.

Quand je mets cette définition en parallèle à ce qui se passe dans le domaine du marketing, on s’aperçoit qu’il y a de grosses zones d’ombre… la plus flagrante pour moi est la durée qui est nécessaire ! On est loin du coup par coup des OP ! Et c’est aussi là que le pair prend toute sa valeur

J’aime beaucoup la notion de reconnaissance par le groupe social (qui constitue la cible également). Oui, on ne fait pas jouer un influenceur dans un terrain qui n’est pas le sien !

Les objectifs définis dans cette définition de l’influenceur mettent également le doigt sur une chose importante : ce n’est pas de la simple reproduction de com. dont il s’agit… L’influenceur est impliqué sinon il sera difficile pour lui d’être crédible et de pourvoir « imposer » une norme dominante par exemple dans le comportement d’achat 😉

Cela revient à dire qu’il serait peut-être nécessaire pour beaucoup d’entre vous de revoir votre stratégie d’analyse ! On en revient à la popularité, la portée et l’influence… Ce n’est pas le nombre de liens qui pointe vers la page qu’il faut mesurer, ni le positionnement dans Google (laisser cela au SEO…) mais bien dans la réalité concrète du nombre de leads : un prospect qualifié intéressé par le produit ou le service d’un fournisseur (pour mémoire, les réseaux et médias sociaux n’apportent en général que cela) et surtout de clients !

En plus, cette définition inclut le bad buzz éventuel fait par une personne influente ! En effet, le conseil de l’influenceur par exemple peut-être : achetez ou n’achetez pas ce produit, il y a tel problème avec cette marque ! Mais comme déjà écrit au préalable, nous ne sommes plus dans le marketing de l’influence généralement entendu, mais dans le domaine de la e-reputation du produit ou de l’entreprise !

Ce que je dis après tout n’est qu’un point de vue, à vous désormais de trouver votre bon influenceur (de juger et de définir ce qu’est un influenceur pour votre activité, car contrairement à l’idée qui transparaît en général, le rôle de l’influenceur ne s’arrête pas au commerce) tout en gardant à l’esprit que nous sommes tous influencés, et nous influençons !

 

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