Dans le précédent article de la série Influents, influence, RP 2.0… maelström d’influenceurs à influencer, je finissais en écrivant qu’au prochain épisode, je vous donnerai un compte-rendu de mes dernières lectures concernant l’influence. Nous y voici ! (le 3e épisode est également en ligne avec une tentative de définitions d’un influenceur) Ce sont celles des 2 mois écoulés… que je place grosso-modo dans leur ordre d’apparition !
Je ne fais que commenter les lectures qui sont remontées dans mes flux de veille (je n’ai pas effectué une recherche dans Google pour savoir ce qui parait important aux yeux du moteur de recherche sur l’influence et les influenceurs)… mais cela me semble important de mentionner ces lectures, car outre qu’elles font partie de mon quotidien, je suis influencé par elles dans mes prises de décision…
Seulement, je ne lis pas pour dire être obligatoirement en accord avec les auteurs, et même pire, j’apprécie les lectures avec des contenus pour lesquels je suis totalement opposé ! C’est un enrichissement personnel constant qui me permet de me forger des idées plus précise !
C’est une certitude, en 2015, l’influenceur fait du contenu
Comme nous sommes en 2015… le contenu est devenu image, donc, une infographie pour commencer ce billet 😉
Sans oublier toutefois de lire le texte accompagnant l’infographie originale (et de citer mes sources. Je ne dois pas être influenceur, je cite encore mes sources, pire, j’utilise le embed proposé ;)… dans lequel on apprend que l’influence marketing désormais qui n’ennuie pas les consommateurs comme peuvent l’être le référencement payant, les annonces Facebook, les tweets sponsorisés, les bannières publicitaires… est devenu un outil essentiel de la boîte à outils au sein des marques.
Le décor est planté… en plus, les influenceurs, on peut les utiliser comme on veut : pour augmenter les ventes, le page rank, l’exposition de la marque, la fidélisation de la clientèle, pour l’UGC (la génération de contenu par les utilisateurs), la croissance sur les réseaux sociaux, le contenu viralisé, etc.
Il parait que les consommateurs aiment cela parce que l’influenceur parait plus authentique. Ah, petit bémol, une approche contextuelle concernant les actions avec les influenceurs est nécessaire ce qui n’est souvent pas le cas… Si l’on parle de chaises ou de domotique, il semblerait qu’il faudrait mieux cibler des influenceurs dans les mondes concernés donc ceux respectivement de la maison-décoration et de la domotique et non, les habituels « gros comptes »… Je feins de noter, mais cela me parait l’évidence même !
Enfin, on arrive à l’infographie (je ne sais pas si vous avez remarqué, mais livres blancs et infographies pullulent désormais… J’allais écrire polluent… Pensez donc !
Quand travaille les influenceurs ?
Et me voici replongé dans le passé… à la lecture d’une Lettre ouverte aux Bloggers “Influents”. Elle date de 2008. Non, je ne suis vraiment pas le seul au long de toutes ces années à avoir réagi au monde de l’influence 😉
Cédric Rainotte y brocarde déjà un peu ces nouveaux supers héros des temps modernes qui occupent selon lui, en plus, une position à responsabilité dans une société ou dans un grand groupe (même si certains pensent que je travaille chez Facebook -ce qui est faux-, ce n’est pas mon cas, mais je n’ai toujours pas reçu de propositions pour mon appel à être directeur marketing et communication ;-). Mais justement, c’est cette inadéquation sur laquelle, l’auteur insiste et demande : comment faites-vous pour fournir en même temps un travail de qualité à votre employeur suite à un calcul « scientifique » qui est fourni 🙂
Pour mieux enfoncer le clou, il ajoute : certains (pas tous heureusement) ne se contentent pas de la journée, mais mettent également au service de leurs supports de promotion une bonne partie de leurs soirées et du week-end sacrifiant en même temps la vraie vie sociale…
Influenceur devient un métier à part entière ! Cela donne à réfléchir sur le « métier » d’influenceur, non 😉 Il est vrai que parfois moi aussi, je me pose des questions… Comment font-ils !
7 astuces infaillibles pour attirer l’attention d’un influenceur
Après tout, surfons sur la vague… c’est tellement simple d’attirer à soi les influenceurs 🙂 J’adore ce type d’article en général… Ils me rappellent toujours la presse magazine de création d’entreprise des années 90 avec laquelle on avait toujours l’impression que l’on allait être riche sans rien faire… Juste un claquement de doigts ! Mais, on le sait tous… 5, 7, 10 astuces, ça marche toujours pour attirer le chaland… moi le premier 😉
Attirer l’attention des influenceurs sur les réseaux sociaux, sortir du lot et se faire remarquer parmi les millions de personnes utilisant Facebook, LinkedIn, Twitter, et les autres plates-formes sociales, est une tâche très difficile. Ouf, on est sauvé ! Voilà qui est reconnu ! Au passage, on est influenceur dans ces conditions bien souvent 🙂 Par contre, le « il suffit d’être… remarquable » est facile à dire, en effet.
Mais pas de panique (sic), il existe quelques astuces et bonnes pratiques qui vous aideront à briser la glace. Et oui, certains possèdent des ressources cachées, sont dans le secret des Dieux 😉 Pas vous ? Pas moi dans le cas présent, j’ose l’avouer !
Bon, je reconnais que pour le coup, un effort a été fait… il y a une tentative de définition d’un influenceur : personne jouissant d’une certaine notoriété et qui par son exposition publique devient un réel vecteur médiatique ! Voilà des définitions comme je les aime. C’est quoi une certaine notoriété ? Je parlais de 600 visiteurs jours pour un blog ? C’est combien d’abonnés ? Et, je note que l’on se moque de savoir si l’influenceur publie des choses de qualité… non, juste besoin de la notoriété avant tout… Donc, si je traduis… vous voulez devenir influenceur, c’est simple… je vous livre l’astuce géniale : achetez des followers ou si vous manquez d’argent organiser un concours… vous aurez une chance d’acquérir de la notoriété !
Heureusement, il est souligné que chaque secteur ou niche possède ses propres influenceurs. Cela devient un leitmotiv, mais j’ai l’impression que souvent cela n’est pas suffisant… Donc, allons-y pour les concours et « utiliser » les gros comptes par qui tout le monde passe !
Je réagis quand je lis que l’avis d’un influenceur sur un produit, un service, un livre, qu’il soit positif ou négatif, pourra modifier à la hausse ou à la baisse le chiffre d’affaires de la société commercialisant ce bien. Vous avez noté le « pourra » ? Moi, je le lis éventuellement, il peut… avec quelques retournements de casaques que j’ai pu observer au fil des années de certains en fonction de leur public et de l’avis général émis par « leur communauté » 😉
Ah oui… Les conseils ! Euh, y’en a 7 c’est vrai… mais j’ai plus l’impression qu’ils correspondent à une pratique simplement cohérente des médias sociaux… donc, inutile de les citer, car ce n’est pas cela à mon sens qui fera pencher la plupart des influenceurs à parler de vous !
Les relations presse (RP 2.0) doivent devenir des relations influenceurs
Certains vont loin désormais… Les RP, c’est devenu de la relation avec les influenceurs à l’exclusion du reste si j’ai bien compris cet article de marketing professionnel ! Pour une partie des RP 2.0, c’est vrai… Quid des relations presse traditionnelles ou pour contacter certains journalistes, à moins qu’ils ne soient eux aussi influenceurs (cela dépend du nombre d’abonnés… Mince, tous les journalistes n’ont pas de « grosse » présence dans les médias sociaux… Comment cela se fais-ce ?) Par effet de vase communiquant, je pose la question : les RP 2.0 sont-elles toujours suffisantes ?
Une question intéressante est posée dans cet article : doit-on considérer comme influenceur toute personne ayant réussi à fédérer une communauté importante ? (je réagis juste sur la notion de communauté importante… c’est à partir de quel nombre d’abonnés que cela devient important ?)
Certains différencient ainsi les influenceurs « experts » des animateurs de communautés ce qui implique qu’il y a différents degrés d’influence qui correspondent plus ou moins bien aux objectifs que la marque s’est fixés. Autre segmentation, l’influence peut être propre à une zone géographique !
Je ne peux laisser passer que le distinguo journalistes/blogueurs n’a plus lieu d’être : ce sont tous des influenceurs, sur leurs sujets de prédilection ! Mais le distinguo est certainement à faire à d’autres niveaux… Allez, je l’appellerai l’impact 😉 Donc, difficile de dire si on doit ou non les contacter de la même manière… même si j’admets que pour ceux présents dans l’univers d’Internet, il est dans ce cas concevable d’agir de la sorte…
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit… Bien souvent, un passage dans les grands médias traditionnels d’un influenceur n’aura que peu d’effet sur les visites de son blog ou de ces comptes de médias sociaux… donc sur l’linfluence de cet influenceur sauf, s’il s’en fait lui-même le relais ! Je pense aux radios et TV… Un peu comme si toujours on ne mélangeait pas torchons et serviettes… Chacun son public !
Cet article peut être complété pour ceux qui le souhaitent par la lecture de l’article précédent sur le site d’origine (201409 pour l’un, 201410 pour l’autre) : la mutation des relations médias passe par les stratégies de contenus qui notamment dans un schéma au sein de la page positionne influenceurs et journaliste dans 2 circuits différents ce qui contredit partiellement ce qui est écrit dans le 1er article 😉 Cela me fait sourire quand on connaît l’existence d’officines spécialisées dans les relations avec les influenceurs, mais il n’en est pas fait mention dans le graphique 😉 Le monde n’est pas si simple dans l’univers de la communication !
Comment définir l’influence et les influenceurs ?
C’est assez amusant parfois de lire une autre version d’un compte-rendu d’un même événement. C’est le cas ici avec le précédent !
Cette fois, on ajoute 2 catégories d’influenceurs : l’influence qui repose sur la pertinence, et l’influence qui repose sur la sympathie.
J’aime bien pour ma part la remarque de Gael Clouzard : l’influenceur est quelqu’un qui doit produire du contenu, apporter une vraie réflexion sur les sujets qu’il traite, qui a une vision, une expertise. S’il ne s’agit que de viraliser des contenus, alors on parlera plutôt de leaders d’opinion, ou d’amplificateurs.
Je pense qu’on confond trop souvent les 2 univers… influenceurs et amplificateurs, faisant trop fréquemment croire à ces derniers qu’ils sont influenceurs… Facile, il est vrai de jouer sur la nature humaine et de dire à quelqu’un qu’il est influenceur plutôt qu’amplificateur (Instrument qui sert à amplifier 😉 Vous aimeriez vous faire qualifier d’objet ? Pourtant, je ne compte plus ceux qui le sont… en se croyant influenceur !
Influencer Marketing: How to Work With Influential People
J’ajoute ici l’interview de Doug Karr, l’auteur de Corporate Blogging for Dummies dans social media examiner, car elle est idéale pour compléter les 2 articles précédents.
Doug Karr semble apprécier les influenceurs de niches… et il « reproche » au SEO l’optimisation pour des mots-clés sur d’énormes volumes de recherches massives. Il y voit une dérive d’ailleurs du marketing par influence qui se rapproche de sa vision du « SEO ». Lui croit aux influenceurs : des personnes au sein de son secteur d’activité qui ont déjà établi une relation de confiance avec leur public.
Sa méthode est simple : trouver un influenceur dont l’audience correspond à ce que vous avez besoin et atteindre cette audience. Ensuite, vous déterminerez si la portée de l’influenceur est assez large pour convenir à votre campagne d’un point de vue du temps et de l’argent. Tiens, on est aux US… On ose parler d’argent ! Je vois peu de choses équivalente sur le sujet en France 😉
Il différencie la portée, la popularité et l’influence ! Pour ma part, j’ai trop souvent l’impression dans le monde Francophone que l’on confond de nouveau les 2 premiers termes avec le dernier. Quelque part, nous en sommes resté à une forme que je qualifierais d’influenceur SEO : on maximise la portée et la popularité au détriment de la réelle influence : celle qui consiste à « vendre » !
Doug Karr indique que la moitié du temps, une entreprise ne parvient pas à son but parce qu’ils se concentrent sur la portée et la popularité, mais pas nécessairement sur l’influence (c’est ce que je disais pour le monde Francophone juste avant ;-). L’influence n’est pas sur le retweets ou l’action, mais sur les conversions. Par exemple, si quelqu’un fait un achat sur la base de l’avis d’une personne, cette personne est un influenceur !
Il livre aussi au passage un exemple où l’utilisation des influenceurs a mal été conduite (sans jeux de mots 😉 et à la suite de cela, il donne son point de vue sur la manière d’aborder les influenceurs avec quelques questions clefs.
Évidemment, on est toujours aux US donc, on mesure « réellement » les résultats… pas en termes de SEO (je suis 1er sur Google), mais en mesurant réellement l’impact de la campagne !
Ce qui se dit sur l’influence dans le monde anglophone ?
Continuons d’explorer après ce dernier point ce que diffusent les Anglo-saxons concernant l’influence et les influenceurs ? Car inutile de le cacher, nous les copions 😉
The 6 Elements of Persuasion
L’entrepreneur a publié une infographie d’Everreach (Royaume-Uni), basée sur les recherches du Dr Robert Cialdini, auteur de The Psychology of Persuasion, qui explique aux entreprises les éléments qu’elles peuvent utiliser pour influencer leurs clients et obtenir des «oui». C’est toujours intéressant à consulter… On est dans le monde de l’influence, oui ou non ? Resterait à savoir quels sont les critères que doivent posséder les influenceurs 🙂
Why You Should Use the Science of Persuasion in Your Social Media Strategy
L’article du Search Engine Journal complète l’article précédent car lui aussi fait référence à Robert Cialdini et ses 6 principes de persuasion !
Ma première remarque ira vers cette image du paysage de l’influence… On voit bien qui sont les influenceurs (aucune notion d’audience si ce n’est les célébrités – j’imagine bien parler des célébrités du net Français 😉 mais aussi en y regardant de plus près Everyone (tout le monde) ce qui me semble de plus en plus vrai est influenceur ! Autre fait incontestable, l’influence ne vient pas seulement des influenceurs comme on pourrait nous le faire croire régulièrement…
La suite de l’article est une reprise des 6 principes de la persuasion décrits dans l’infographie précédente, enrichis de leur utilisation dans les médias sociaux :
- Réciprocité : favoriser, répondre et / ou retweeter les influenceurs dans votre secteur d’activité ou d’un réseau
- Engagement (et cohérence) : offrez quelque chose de valeur à des clients potentiels (le principe du modèle free qui disait qu’on ne pourrait plus vendre sans donner au préalable !)
- Preuve sociale : la satisfaction du nombre qui passe par les pairs et donc par un regard sur qui les influenceurs suivent.
- Affection : je résumerai en disant humaniser
- Autorité : Être un expert sur un sujet, mais si vous n’êtes pas, trouver un porte-parole ou une personnalité célèbre qui l’est
- Rareté : euh… Là se pose selon moi un gros problème, notamment en France… Pour beaucoup de marques, ce sont toujours les mêmes influenceurs sur le devant de la scène (Quelle que soit la marque) ! Ah oui, c’est vrai, chez nous on a tendance à confondre influenceur et amplificateur 🙂
Marketers Embrace Influencer Marketing: New Research
Cet autre article de social media examiner fait un peu le point sur l’influence actuelle ! Il offre l’avantage d’être « tout frais » ! D’ailleurs, on le remarque d’entrée car, on n’y parle pas de blogueurs, mais des influenceurs sociaux pour gagner plus de crédibilité et de ventes !
C’est assez amusant la réflexion concernant les « gros » influenceurs… qui sont sponsorisés, mais qui peuvent émettre des commentaires gratuits pour des marques… 🙂 Je me demande d’ailleurs si des droits d’exclusivités vont bientôt être demandés aux influenceurs… à moins que cela ne soit déjà le cas ?
Bonne nouvelle si vous êtes influenceur… Le marketing de l’influence semble la meilleure méthode de marketing pour acquérir de nouveaux clients et les marques prévoient d’augmenter leur budget de marketing dans le secteur de l’influence au cours des 12 prochains mois ! On n’a pas fini de parler de l’influence cette année 🙂
Cela ne me surprend pas de retrouver la question : qui a le plus d’influence sur les adolescents ? J’y reviendrais dans mon 3e billet… en attendant, vous pouvez toujours aller consulter le blog sur la génération Z 😉 J’ajouterai juste qu’il est intéressant d’examiner pourquoi une star des médias sociaux peut avoir plus d’influence sur l’achat qu’une star hollywoodienne !
Toujours dans la même veine, il est indiqué que le jeune public consomme plus de médias sociaux que de télévision ! (je pense au débat influenceurs/journalistes précédent 😉 mais cela reste une problématique de cible… euh… regardez quand même dans generation-z.fr qui sont les influenceurs au sein des familles y compris dans des secteurs inattendu !
Le type de contenu diffusé n’est pas anodin… lui aussi évolue ! Normal… puisque visiblement, le message subliminal de l’article semble être… Utiliser la génération Z et ses influenceurs pour communiquer !
10 reasons influencers are great for promoting your product
Il est clair en effectuant ce focus sur les Influents, l’influence, les influenceurs… que je pense en effet que les véritables influenceurs peuvent servir à promouvoir vos produits, votre marque… Reste à savoir comment 😉
Je ne reprendrais pas les 10 points de l’article de collectivebias, mais quelques phrases commentées par ci, par là.
Évidemment, l’influence fonctionne seulement si vous proposez un très bon produit ! Ne pensez pas que c’est la remède universel qui se substitue à tout !
Le contenu doit vivre partout parce que les internautes sont désormais multi-canal. Les Influenceurs aiment diffuser leur contenu à travers tous les canaux comme Facebook, Twitter, Instagram et Pinterest… me semble très US comme phrase. J’ai l’impression qu’en France, nous en restons souvent aux blogs, aux blogs et aux blogs !
Le rôle de l’influenceur est de renseigner les acheteurs sur vos produits à travers un contenu pertinent auquel les consommateurs font confiance.
Les influenceurs peuvent créer de nouvelles utilisations inattendues de vos produits. Là encore, j’ai l’impression que le monde francophone se repose un peu sur ses lauriers… mais on en revient toujours à la même question… Qui sont les influenceurs ?
Un influenceur peut apporter de nouveaux publics à votre produit ou à votre marque ! C’est vrai… j’ai pu le constater à plusieurs reprises, mais cela demande une véritable politique de marketing de l’influence dans les entreprises et de la part de l’influenceur qui sera aux premières loges pour le rapporter. Cela va de pair avec la mise en place de stratégies qui vont au-delà du simple : être positionné correctement dans Google !
Key Take Aways : Les Trois ‘i’ du CMO – Influence, Impact, Investissement
Petite pause… 😉 En effet, j’ai été invité à prendre la parole lors de la conférence organisée par Traackr le 24 mars dernier ! sur le thème de l’influence et des influenceurs. Pour ceux qui ne connaissent pas, Traackr est une plateforme du marketing de l’influence.
Oui, oui… Il m’arrive de parler d’influence 😉 D’ailleurs, dans le compte-rendu, Nicolas Chabot met en exergue l’une de mes phrases : La communication avec les influenceurs a beaucoup changé et il faut qu’il y ait un véritable échange, il faut réellement chercher à développer une relation et surtout comprendre comment fonctionne les réseaux sociaux et les médias sociaux.
Évidemment, je n’ai pas pu m’empêcher de parler de la génération Z également qui bouleverse(ra) les codes et les manières d’influencer ! Euf, Nicolas, on ne peut pas mettre d’accent dans une URL 😉
Je ne peux que vous recommander évidemment la lecture de cet article suite à la conférence Traackr 😉 et ce n’est pas à moi de le commenter 😉
Pour compléter, la vidéo de Bruno
Twitter et la perception de l’information : comment se construit une opinion en ligne ?
Revenons à des lectures en français… L’influence chez le récepteur de l’information s’adapte en fonction de la perception que l’on a de l’information… Aussi, cette étude de 2 chercheurs sur les ravages de l’ouragan Sandy à New York et son impact sur Twitter du 29 octobre au 1er novembre 2012 reprise dans diplomatie-digitale à l’époque de la sortie de l’étude est intéressante.
Les critères pris en compte étaient :
- L’autorité, l’émetteur de l’information (Qui ?)
- La vraisemblance du texte et de l’image (Quoi ?)-
- Le partage de l’information (Combien ?)
- La présentation de l’information (Comment ?)
- L’ensemble du Tweet
L’autorité, la vraisemblance du texte et le nombre de partages sont les données qui influent le plus sur la perception d’un internaute. L’expérience de Milgram est donc confirmée ! L’expert domine l’audience et la répétition d’une information fait qu’elle devient acceptable. Oui, il s’agit bien du Milgram généralement connu pour sa théorie des petits mondes si chère à tous ceux qui s’intéressent aux médias sociaux.
Toutefois, c’est l’ensemble du Tweet permettant d’obtenir une vision globale qui participe à la construction d’une opinion.
Dans la conclusion, et c’est là que cela nous concerne, il est dit : dans une démarche d’influence, s’adresser aux communautés qui composent les parties prenantes d’une entreprise est un travail fondé sur la crédibilité et la confiance. Cela requiert une cohérence entre l’émetteur et le message que l’on veut transmettre, un travail sur la présentation (le visuel) et la vraisemblance…
Influence, mot magique ?
On apprend dès le début de l’article de e-marketing que l’influence ne date pas d’hier puisqu’en 1956, la Fondation for Resarch on Human Behavior remarque l’influence des groupes d’individus référents dans le marketing et les relations publiques…
Ces groupes d’individus possèdent le pouvoir de faire pression, d’influer sur la consommation et d’inciter à l’achat. OK… euh… faire pression ! Cette expression m’interpèle… Je parle depuis 2 billets de l’influence, des influenceurs… et c’est la première fois, je pense, que j’évoque le revers de la médaille, les effets influent du bad buzz… Oui, un influenceur peut aussi être mécontent et là, on ne parlera plus d’influenceur ou d’influence, mais de e-reputation !
Un peu plus loin, il est mentionné un mécanisme de persuasion, un peu comme si la persuasion était une science… Pour moi, la persuation est avant tout un art. Mais ceci explique peut-être que sur les réseaux sociaux (et avant cela sur les blogs), la quête d’influenceurs devient la panacée des marques.
En lisant entre les lignes… rapidement, on comprend qu’avant les influenceurs, le Web est un média d’influence. J’avais pour ma part prédite lors d’une interview il y a quelques années l’arrivée des influenceurs en concurrence avec les journalistes et qu’à terme les journalistes deviendraient eux aussi des influenceurs (pas pour autant que je crois au journalisme citoyen, mais c’est un autre débat)… Le quatrième pouvoir basculant du monde de la presse et des médias traditionnels à celui des influenceurs sur Internet… Nous y arrivons, car même si j’ai beaucoup focalisé sur l’usage des influenceurs par les marques, l’influenceur par essence peut influer dans n’importe quel domaine y compris la politique… (danger pour lui cependant en cas de confusion du genre).
Et la phrase dans la conclusion : influencer, c’est savoir mettre en scène des arguments sensibles pour persuader… Me fait réfléchir !
Les influenceurs du web : les avantages et les inconvénients
L’article sur le blog d’envergure digitale nous livre une autre définition de l’influenceur : un individu, qui a un statut et une notoriété sur le web, avec un large public qui le suit régulièrement et qui exprime ses opinions et ses idées sur divers sujets à travers la Toile en publiant des contenus réguliers.
Questions… Quel statut ? Qu’est-ce que la notoriété ? C’est quoi un large public ? C’est quoi des contenus réguliers ? Toutes ces notions sont bien subjectives.
Ensuite, une tentative de définition d’un bon influenceur est proposé. Cela offre un début de réponse sur la régularité de publication : que les informations qui sont diffusées soient régulièrement mises à jour. Le bon influenceur doit avoir des contenus de qualité et être actif sur les réseaux sociaux. La qualité des relations nouées avec leur communauté est mentionnée…
J’aurais résumé en disant que c’est un bon communiquant digital ! Par contre, je suis beaucoup moins d’accords avec le résumé fourni : un bon influenceur est celui qui sait accroître sa notoriété, sa visibilité et améliorer son image en entretenant sa communauté de fans sur la Toile. Vite, tous à vos stats. Klout 😉 C’est un indicateur… pas une certitude que ce soit un bon influenceur selon moi !
Ne soyons pas sévère cela au moins à le mérite d’exister et de fournir des axes de réflexion.
Allons-y pour quelques avantages de l’influenceur pour les marques et les e-commerçants piochés dans la liste.
Un large public à son écoute… Ok pour l’intertitre 🙂 mais je note quelque chose selon moi de très intéressant… Il interagit aussi avec les autres influenceurs en commentant leurs articles sur les blogs et leurs statuts sur les réseaux sociaux. Je le savais… les influenceurs sont une mafia, surtout sur Paris selon certains articles 😉
Ah… Personnellement, je me pose souvent la question… Est-ce que les marques proposent à certains influenceurs bien sélectionnés (c’est là ma question, sont-ils bien sélectionnés) de tester leurs produits et de donner leurs avis.
J’vais vous avouer quelque chose… J’ai très rarement trouvé un influenceur qui ait testé un produit que j’ai dû acheter… Je ne dois pas suivre les « bons » influenceurs 😉
Les influenceurs, des consommateurs comme les autres. Bon d’accord, mais ce n’est pas pour autant qu‘ils ont une très bonne connaissance de l’univers de la marque (je viens encore de le constater avec une opération que j’ai suivi de près… les influenceurs concernés ne connaissait pas la marque ni d’Éve, ni d’Adam… là, on est dans le mythe même s’il est vrai qu’il semble que les influenceurs inspirent davantage confiance aux internautes que les marques (et plus que les journalistes bien souvent).
Je suis, par contre, un peu déçu sur les inconvénients… seuls le contact avec l’influenceur et le bad-buzz sont mentionnés. Mais après tout, ce sont peut-être les seuls… On verra dans mon 3e mouvement si j’en reparle 😉
Qui est un influenceur ?
En voilà une bonne question : qui est un influenceur ? L’êtes-vous vous-même ? Je commence la lecture de la réponse que propose communication influence.
Pourquoi ne pas débuter par une énième définition de l’influenceur : individu qui par son statut ou son exposition médiatique peut influencer les comportements de consommation dans un univers donné. Son rôle est moins direct en terme de recommandation que celui d’un prescripteur, mais son influence peut être plus étendue.
Oui, bon, je ne suis pas beaucoup avancé… par contre, j’apprécie le parallèle avec le prescripteur.
On apprend un peu plus loin qu’«Un étude a analysé la communication politique, et a conclu que la majorité des gens sont influencés par des informations de seconde main et des leaders d’opinion. Cependant, la notion que les gens sont influencés par haut profil des leaders d’opinion peut être évidente à travers l’histoire» (c’est juste un copier-coller extrait de l’article !)
Alors, qui est influenceur selon l’article (au passage, une traduction du précédent paysage de l’influence est traduite en français, mais sans les liens vers la source… 🙂
«Il n’existe pas, de fait, d’influenceur type» mais tous auraient une vie sociale et familiale dense. Ils témoignent d’une grande ouverture d’esprit sur le monde et sont plutôt optimistes quant à l’avenir (sic)
«La définition d’un influenceur souvent besoin d’être clairement défini pour chaque programme de marketing des influenceurs»
J’arrête là… et vous laisse juge de savoir si communication influence est un blog influent ou pas !
Un influenceur se lasse des médias sociaux et alors ?
L’article de Yann Gourvennec dans son blog Visionary marketing me semble un peu plus sérieux…
Il revient sur Chris Brogan, un des grands influenceurs américains qui considère que les médias sociaux sont devenus ennuyeux. Je ne suis pas loin de penser la même chose, mais pas pour les mêmes raisons à la différence de Yann 😉
Pourtant, Yann et moi avons les mêmes points de vue : il vaut mieux revenir aux fondamentaux du content marketing et du marketing du bouche à oreille, sans rester obsédé par des plateformes qui après tout ne sont que des outils et les médias sociaux ne sont qu’un rouage dans l’ensemble de la communication digitale.
Cette réaction des 2 influenceurs opposées… est certainement à prendre en compte dans l’analyse de l’influence aujourd’hui !
Influence, influence, est-ce que j’ai une gueule d’influence…
Je ne vais pas le cacher, j’ai un faible pour Influencia. Donc, impossible pour moi de passer sous silence cet édito au sujet de l’influence.
Et dès l’introduction, je tombe sous le charme… Il y a des mots qui ne veulent plus rien dire, ou qui disent tout et son contraire… Le mot «Influent» en fait partie.
Isabelle Musnik réagit au classement annuel de Time Magazine des «100 personnes les plus influentes au monde» et pose la question : peut-on vraiment parler d’influence concernant ce classement ?
La vraie influence ?
Bis repetita ou presque, puisque c’est toujours Influencia, toujours sous la forme d’un édito d’Isabelle Musnik qui parle de la vraie influence. Il faut dire que le journal y consacre un numéro avec une partie sur Robert Cialdini et ses 6 leviers 🙂
Je ne retiens que 2 phrases : Nous sommes influencés, et nous influençons ; Quant aux fameux «influenceurs» eux-mêmes, ils ne sont trop souvent que des propagateurs de buzz, sans beaucoup de fond…
Mais, c’est vrai l’influence n’est pas que cela 😉
La suite au prochain épisode final
Bon, d’accord, je sais… j’ai oublié des liens et certains date de 2014 voir 2008, mais ce sont ceux que ma veille standard m’ont fait remonter… y compris avec les effets de la longue traine… Rien n’est parfait dans ce bas monde…
Toutefois, ces dernières lectures ont enrichi ma réflexion, m’ont influencées
Je vous synthétise tout cela (combiner, réunir des éléments de connaissance, des faits par une synthèse, pas court pour autant… ca je ne saurais pas faire court 😉 dans le dernier épisode de ma réflexion sur les influents, l’influence, les RP 2.0, les influenceurs dans quelques jours ! Le temps que tout incube 😉
Donc rendez-vous en début de semaine prochaine (je vous laisse le temps de « décanter » ce billet) en même temps ou presque que la revue de presse sur la génération Z 😉
Vers la suite, dernier épisode de la série où j’essaye de répondre à la question : c’est quoi un influenceur !
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