Comme tout un chacun j’ai été dès les premières heures #jesuischarlie … Toutefois, je me dois de reconnaître que je ne lisais pas régulièrement Charlie Hebdo auparavant, que j’achèterai le numéro de cette semaine (y compris une version en allemand dispo dimanche) mais ne m’abonnerai pas pour autant…
J’ai pris ma décoction #jesuischarlie la semaine dernière à tel point que certaines personnes ont quitté mon compte Twitter… Mais je pense que je devais le faire dans l’urgence… J’en suis à l’infusion… Je l’étais déjà lorsqu’une journaliste (Hélène Bry) m’a contacté pour parler du rôle positif et négatif des médias sociaux dans l’événement…
Je m’attendais à recevoir cet appel d’un journaliste. C’est le Parisien qui a ouvert le bal en m’appelant le soir de la marche parisienne pour l’article Des réseaux sociaux incontrôlables.
Mais revenons en arrière, mercredi en fin de matinée. Ma première réaction comme à nombre d’entre nous, je suppose, a été la stupeur… Comment peut-on ? De quel droit ?
Je n’ai pu que constater au travers des médias traditionnels et sociaux l’événement prendre de l’ampleur…
Une ampleur en France, dans les pays francophones, en Europe, à travers le monde… qui le soir même apportait son lot de manifestations spontané partout sur la planète.
J’étais véritablement bluffé par ce buzz ! Par l’immensité du mouvement…
Ma fille aînée (17 ans) vers 17 h me dit… : «Quand je vois ce qui se passe, ce qui est diffusé partout, je devrais créer un tableau Pinterest. Tu m’aides ?». Ma réponse fut évidente oui…
Au-delà de cette forme de participation que nous avons choisi pour manifester notre soutien et par la même rejoindre le mouvement qui se dessinait, elle avait se réflexe certainement pour coller à l’actualité, moi pour garder une trace de ce que serait l’épisode Je suis Charlie.
Ce board #jesuischarlie est là ! (Même si c’est anecdotique, nous ne savons pas si nous avons été le 1er… La recherche Je suis Charlie ou #jesuischarlie était impossible… et d’ailleurs elle reste chaotique ce qui a empêché une viralité encore plus importante sur ce média) et les illustrations de l’article proviennent de ce tableau.
C’était pour moi le signal du début de la plongé vers des réflexions sur l’usage et la manière dont l’élément était relayé par les médias sociaux et leurs rôles.
Dès 17 h donc, il ne faisait aucun doute déjà que le board devait s’appeler #jesuischarlie et que l’image de couverture devait être je suis Charlie sur fond noir ! Ces 2 symboles ont été créés une heure environ après l’écatombe, se propageant rapidement à toute la planète. Je suis Charlie a eu sa page rapidement dans Wikipédia !
Génération Z : génération Charlie
Ah, vous allez dire… Il a encore réussi à place sa génération Z ! Oui, c’est vrai, j’assume 😉
Je me suis posé cette question… Est-ce que la génération Z n’est pas la génération Charlie !
Je pourrais presque en arriver à ma conclusion, alors que tout le monde voudrait savoir ce que sera l’après #Jesuischarlie, en répondant que ce sont les perspective de vie de la génération Z avec leur ouverture d’esprit.
Je repensais notamment à cette phrase que j’ai écrite dans la revue de presse sur la génération Z : «La génération Z, est en mesure de continuer à accueillir la tolérance pour quiconque considéré comme différent, notamment racisme et sexisme» (j’ajoute religieux)…
J’arrête là avec ma génération Z… mais, pour moi cette génération est l’espoir et je me demande si justement cet événement n’est pas la marque du passage d’une époque à une autre 😉
Réaction à cet engouement
Ce qui m’a le plus surpris dans l’événement ce sont les proportions qu’ont pris l’engouement pour #Jesuischarlie ! Je me suis posé la question : Pourquoi ? Comment ?
Au point de départ… 3 possibilités de réactions sont possibles. On pouvait se révolter contre l’une des 3 alternatives ou s’insurger contre 2 d’entre elles ou se dresser contre les 3 ! Les voici :
- le massacre (mais régulièrement des massacres sont perpétré à travers la France et le monde),
- l’idiotie de la religion poussée à son extrême
- une notion beaucoup plus flou que l’on arrivait difficilement à nommer sur l’instant autour du rapport de violence entre un crayon et une arme (même si les mots, l’image peuvent tuer), la liberté de dire ce que l’on a envie d’exprimer, le droit de se moquer…
Le ressentiment qui se dégageait de l’ensemble est difficile à exprimer… tant de nombreux sentiments se mêlaient… Non, ce n’était pas de la colère… c’était plus une forme d’écoeurement indescriptible… coup de massue pour les uns, se sentir mal pour les autres…
Mais à quoi les réseaux sociaux et médias sociaux ont-ils répondu dans un premier temps ? À la 3e me semble-t-il !
L’effet massacre du journal
Rapidement en effet, le massacre été dénoncé, mais, et c’est le côté voyeur des réseaux, ce sont surtout les vidéos qui faisaient le buzz… Tout le monde voulait voir comment cela c’était passé l’action et aussi voir les réactions des uns et des autres ! On en reparlera plus loin, mais aucun calcul politique n’était possible… Nos politiques ont fait ce qu’ils devaient faire. Toutefois, cette première vague de diffusion et de relais de l’information a servi de base à la diffusion du hashtag #jesuischarlie.
Au passage, on peut noter l’hypocrisie de certaines chaînes de télévision la première journée (Toutes ? Je pose la question, car je ne les ai pas toutes regardées) qui indiquaient ne pas diffuser certaines vidéos en expliquant qu’elles étaient disponibles sur Internet !
De la religion
Pour ma part, j’ai relativement peu entendu dans les médias (sociaux notamment) l’idiotie de la religion poussée à son extrême… Personne ou presque dans les premières heures pour défendre cet acte au niveau religieux et contester les messages envoyés. J’ai reçu par exemple les premières réactions d’un compte « Islamique » à la diffusion de mes Tweets sur le sujet au cours de la nuit suivante… Toutefois, pour être complètement honnête, ces réactions concernaient ceux qui « pleuraient » l’événement, pas les événements eux-mêmes.
J’ai noté également la mise en place d’un tir de barrage dans les médias sociaux afin de ne pas confondre : l’extrémisme et la religion… Les télévisions ont également fait le travail en relayant les différentes initiatives, rencontres et discours des dignitaires de différentes religions et notamment les explications sur la différence entre les extrémistes islamiques et les musulmans.
On était presque partie pour une réaction où le côté religieux n’était pas l’un des axes principaux. C’était vrai jusqu’à la prise d’otages dans le super marché ! Jusque-là, on pouvait se dire que la cible était le journal Charlie Hebdo… La prise d’otages en question a amené sur le devant de la scène la problématique juive qui n’avait été que peu évoqué jusqu’ici !
Autant, le projet des assassins de Charlie Hebdo a été un échec ! Ils ont quitté les lieux en criant : «Charlie est mort !». Il ne s’attendait certainement pas à ce qui suivrait… Les terroristes devront désormais réfléchir sur leurs objectifs. Dans le cas présent, le journal Charlie Hebdo sans leur intervention serait certainement disparu de façon naturelle… Là, ils lui ont donné plus qu’une deuxième vie ! Mieux ou pire, Charlie Hebdo est devenu un monument indestructible pour de longues années !
La prise d’otages dans le super marché casher a ramené le problème religieux sur le devant de la scène… et j’ai l’impression que c’est à partir de cet instant que certains messages sont devenus prosélytiques, que des débats se sont engagés sur le sujet sur la toile et que des séquences étaient consacrées à « la peur des juifs » en France, etc. sur les écrans de TV notamment.
Au final, cela a enrichi le combat des #jesuischarlie dans leurs convictions sur la juste cause de leur engagement qui certainement était déjà celui de la devise de la République : Liberté Égalité Fraternité (notamment pour les 2 derniers termes). Mais j’y reviendrai.
La liberté
Je pense sincèrement que c’est elle, la liberté le déclencheur de tout ce mouvement… On imagine souvent le Français impassible, ne s’impliquant dans rien, hormis autour de la « fête lorsque l’on est champion du monde de foot »… Non, nous en avons la preuve… La liberté de s’exprimer, de « montrer que l’on n’a pas peur » de défendre sa liberté (je rappelle que la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres !)
Au passage, pour ma part, je n’ai pas aimé entendre la Marseillaise lors des défilés et autres manifestations… Le sang impur me laisse perplexe. J’ai largement préféré les séquences TV ou j’entendais le chant des partisans ou comme lors de la soirée Je suis charlie sur France 2 Bella Ciao par Christophe Alévêque.
Pause musicale 🙂
Il y a aussi la perception par les autres pays que la France est le pays des droits de l’Homme, vous savez le truc qui dit dans son article premier : les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits… Cette première phrase était bafouée.
Bafouée comme, la phrase de Voltaire : Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire qui aurait pu (peut) être le slogan de Charlie Hebdo.
C’est inimaginable pour le commun des mortels d’utiliser des armes contre des crayons !
C’est inimaginable pour le commun des mortels d’interdire de penser, de laisser un millimètre de place à la pensée unique !
Et l’engouement, l’effervescence a pris sur ce tapis de braise… Chacun y a été de son texte, de son dessin… Toutes les formes d’expression sont apparues pour diffuser et relayer l’information… chacun dans son domaine. Nous avons eu une avalanche de « contenu » !
Le réflexe évidemment à été d’utiliser les outils modernes de communication pour exprimer sa liberté ! On n’arrête pas de rabâcher dans les conférences et séminaires (enfin, moi, dans les miens) qu’avec l’arrivée du web 2.0, l’internaute devient émetteur d’informations… Où pensez-vous qu’ils allaient diffuser leurs » sentiments » les internautes ?
Et puis, écoutez autour de vous… Généralement, même si elle n’est pas totalement réelle, les individus pensent qu’Internet est un véritable « état » libre… On a tous dans le coin de son esprit, qu’on le croit ou non, qu’Internet est un village mondial libre !
Cela peut surprendre, mais les médias sociaux (il faut bien parler d’eux) : depuis les blogs jusqu’à Snapchat pour citer l’un des derniers ont déjà fait parler d’eux dans la vindicte populaire, notamment vis-à-vis des FARCS (sauf erreur de ma part, mais c’était en Amérique Centrale ou du Sud) au cours des années 2000 !
On attaque notre liberté comment ne pas la défendre dans notre espace de liberté !
Dès 5 heures du soir, le 1er jour, j’avais mon écran d’Instagram couvert de Je suis Charlie, on commençait dans Facebook à ne plus savoir qui était qui puisque tout le monde modifiait son image de profil pour dire Je suis Charlie… Je ne savais plus qui écrivait quoi, car toutes les photos de profil étaient semblables.
Cette massification des interventions à travers le monde (le hashtag #jesuischarlie est le plus tweeté du monde) embrasa véritablement les réseaux…
C’est aussi un révélateur que notre monde a changé… Tout devient international lorsque c’est d’importance et le vecteur de cette internationalisation sont les médias sociaux avant tout ! Il serait temps de s’en rendre compte en France !
Et puis, il me semble que vous avez la mémoire courte ceux qui se posent la question de découvrir et de tenter de comprendre l’effet réseau social ! Vous vous rappeler combien de personnes étaient prêtes à se rassemble autour des apéros géants Facebook en France ?
Et on semble l’oublier souvent, trop souvent… Les réseaux sociaux sont avant tout un prétexte pour que les hommes et les femmes se rencontrent dans la vraie vie ! Alors, quand leur liberté est remise en cause… Imaginez… Vous avez l’effet, je suis Charlie.
Un peu d’histoire
Je cherchais dans ma mémoire les événements passés qui avaient eu ou qui auraient pu avoir un tel retentissement pour faire un parallèle.
Mai 68, la chute du Mur de Berlin, la libération de Nelson Mandela… Le point commun de ces événements : la liberté dont, et peut être avant tout : la liberté d’expression…
Le parallèle est souvent fait avec les tours jumelles de New-York, j’en suis moins certains pour ma part. Oui, c’était un attentat ; oui, les mêmes mouvances sont concernées, etc. mais le symbole n’était pas le même… Ce n’était pas la liberté d’expression qui était mise en jeu… C’était plutôt la supériorité d’un pays qui était remise en cause (jamais il n’y a eu de guerre sur le territoire américains), c’est la représentation de la puissance économique d’un pays qui était visé… Rien de tout cela dans les événements en France de la semaine dernière !
Je pense que l’on assimile plus facilement l’attentat du 11 septembre aux événements parisiens, car ce sont les plus proches…
On pourrait avoir comme réflexe d’ailleurs de se demander pourquoi il n’y a pas eu le même « engagement » de la part de la population en 2001 ! La réponse est simple… Le web 2.0 n’était pas encore passé par là ! En 2001, on apprenait encore à créer des sites statiques ou en Flash !
Les événements Parisiens sont les premiers de l’ère des médias sociaux… Je pense qu’il y aura d’autre circonstance , moins triste je l’espère, mais je le crains qui referont parler de l’explosion de messages et de communication via les réseaux et médias sociaux.
Liberté égalité fraternité
On en arrive doucement à la marche de dimanche… Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais alors que l’on parlait d’unité nationale, tout à coup le politique nous a été jeté à la figure…
L’engouement pour cette marche ne me surprend pas… Merci les médias sociaux et les médias traditionnels… La réussite vient de là, même si des voix dissonantes se sont fait entendre, que la politique entrait dans le bal… Le beau mouvement unitaire s’ébréchait…
Dans les premiers moments, on pouvait se poser la question : Je suis charlie est-il un mouvement politique ?
Si l’on demande à tout un chacun si les événements de la semaine passée sont politiques… La réponse est oui… C’est incontestable alors que les politiques dans notre pays les premiers jours faisait de la politique à l’unisson du pays ! On défendait tous la phrase : On peut tuer des hommes, pas des idées ! C’était à se demander si un parti politique n’était pas en train de naitre…
Dans cette période d’ailleurs (et en partie dimanche), je dois reconnaître que pour la 1re fois de ma vie certainement je voyais et ressentait concrétement la signification de la devise de notre République : Liberté égalité fraternité ! Jusque-là cela restait des concepts plus que de la mise en pratique simultanée à travers le pays…
Et pourtant, je défends régulièrement chacune de ces valeurs… Liberté Égalité Fraternité, mais, pour une fois on retrouvait ces symboles dans les réaction à ces événements… Il n’y avait rien de politique dans tout cela juste un acte citoyen 😉
En effet, lors de ces événements, la Liberté, cela va de soi, je m’en suis déjà expliqué précédemment…
J’ai déjà évoqué les droits de l’homme… Tout homme naît avec des droits égaux
Et la fraternité, le lien étroit d’amitié qui unit deux personnes qui ne sont ni frères ni sœurs… Nous sommes flics, juifs, musulmans… marquait bien ce sentiment de solidarité et d’amitié aux delà des différences qui caractérisent la fraternité !
Je disais en introduction que la belle unité s’était effrité à cause des politiques qui on commencé à faire de la politique politicienne… Celle que refuse, je pense les Français dans leur grande majorité… L’internationalisation de la marche de dimanche n’a rien arrangé !
Les Américains reconnaissent avoir commis une erreur… Ne pas être venu à cette marche ! Exceptionnel, un tel comportement : qu’un chef d’état reconnaisse son erreur ! Mais outre de ce point de détail, certains surnomment la marche de dimanche : la marche des hypocrites… Je vous laisse juge avec ce reportage de la RTBF.
La politique politicienne avait repris ses travers…
Les réseaux sociaux n’étaient plus aussi unanimes dans les messages diffusés… La politique de nos dirigeant avait donner l’occasion à certains de se « marginaliser » ou plus exactement de réagir à l’intérêt d’être #Jesuischarlie ou #jenesuispascharlie…
Qu’on l’appelle la grande marche, la marche républicaine, la marche de ce dernier dimanche à Paris a été le bouquet final des événements !
En soirée, pendant le concert de soutien Charlie Hebdo sur France 2, j’entendais sur les autres chaînes se poser la question : que deviendra cet élan demain…
Hypocrisie là encore… Dès le lendemain matin, les symboles #jesuischarlie avait disparu de tous les habillages TV, le monde (la France) commençait à reprendre son activité comme le lundi précédent…
Charlie Hedbo annonçe sa couverture… faisant bien évidemment du Charlie Hedbo.
D’autres hastgags apparaissent dans nos flux d’information… les images je suis Charlie disparaissent…
Comme nous sommes français… Les polémiques commencent et s’amplifient…
Les informations autour de l’événement deviennent dérisoires… Était-il important désormais de savoir si Coulibaly avait fait un prêt au mois de décembre… par exemple ! On va empêcher au banques de préter de l’argent ?
Les marchants du temple ont sorti leurs crocs… Plus de 50 demandes de dépôts de marque : je suis charlie !
Les punitions tombent contre les ceux dont les propos sur Internet ont dépassé les lois suite à l’événement comme 4 ans de prison après avoir félicité les frères Kouachi lors de son arrestation !
#jesuischarlie avait vécu… L’actualité « traditionnelle », celle du mercredi matin avant 11 h reprenait le dessus !
Dans un an, on en reparlera… Dans 10 ans ensuite… un peu comme pour les tour jumelles !
Pour ma part, je continuerai à rester libre et debout… mais cela ne date pas de la semaine dernière !
Encore des points sur les médias sociaux
Je l’ai déjà dit il n’y aurait pas eu cette propagation de #Jesuischarlie sans les médias sociaux. Il y aurait eu de l’émotion certes, mais pas à ce niveau… Dans les événements passés, l’émotion existait, mais beaucoup moins palpable que celle de cette semaine !
D’autres aspects sont également à analyser… Le succès des financements obtenus pour Charlie Hedbo n’aurait pas atteint les chiffres qu’il a atteints sans le relais des médias sociaux (j’ai d’ailleurs peu vu les médias traditionnels relayer l’information sur la durée ! Ils se contentaient souvent d’annoncer le chiffre brut des montants !).
Indirectement, je pense que cela a eu un effet sur les décisions par exemple de Google… J’évoquais le comportement des politiques, il serait intéressant d’analyser les réactions des entreprises face à #jesuischarlie ou Charlie Hebdo en général… Google très tôt décide du financement… Il faudra attendre plusieurs jours avant que Pinterest France ne crée son board sur #Jesuischarlie !
Autre remarque qui me semble intéressante est l’adoption par les médias traditionnels des symboles créés par les médias sociaux… Dans les années antérieures, généralement, ce sont les médias traditionnels qui donnaient le ton… Là, c’est le peuple, via les médias sociaux qui a tout insufflé, dirigé… Ce sont internautes dans les médias sociaux en relayant telle ou telle partie de l’information des médias traditionnels qui donnait de la valeur à celle-ci et non l’inverse !
On peut dire qu’il y a une immense perméabilité entre médias traditionnels et sociaux même en France ! L’actu, mais les spécialistes et experts des médias sociaux en été déjà convaincu, l’actualité et l’information ne se fait plus dans les médias traditionnels mais sur le net !
Vous allez bientôt croire que les médias sociaux sont idylliques 😉 Non, car des problèmes sont survenus… Les meurtriers avaient également accès aux médias sociaux et là, on entre de pleins pieds dans une partie du journalisme citoyen… Je me suis déjà exprimé sur le sujet… je ne crois pas au journalisme citoyen…
C’est bien beau de relayer ou d’envoyer des informations, des images, des vidéos… Seulement, parfois cela complique le travail de la police par exemple, cela donne des informations aux « mauvaises personnes »… Et notamment au cours des enquêtes les premiers jours… La tâches auraient certainement été plus simples pour les services de Polices sans certaines informations diffusées… Difficile d’en vouloir à l’homme de la rue… Il croit faire bien… mais surtout il n’est pas éduqué à cela…
Ceux qui « savent » ce qu’ils peuvent ou non diffuser, ce sont les médias traditionnels, les journalistes mais là aussi, il y eu quelques manquement à la déonthologie… certainement pour essayer de devancer les médias sociaux dans le « scoop ».
Et puis, toujours dans les réseaux et médias sociaux, il y a eu quelques dérives… Il y en aura systématiquement avec ce type d’événements… On ne peut rien faire à moins de s’appeler Anonymous (c’est très discrètement que l’ensemble des médias à relayer leur implication et leurs décisions, les médias sociaux étant plus efficaces pour le coup !)… Rien faire, je parle lors de l’événement…
Tout comme il est impossible d’empêcher la diffusion des résultats des élections nationales avant les 20 h fatidique !
Le principe même d’Internet (Pour mémoire, ce principe est celui d’Arpanet qui est à l’origine un projet militaire qui permet la diffusion de l’information quelles que soient les conditions… ) empêche toutes interventions en direct !
Mais là encore, pour ce souci, une bonne éducation des citoyens à l’usage des réseaux et médias sociaux est nécessaire, et ce, depuis le plus jeune âge, puisque toute la génération Z les utilisent ou vont le faire pour les plus jeunes !
Mise à jour : l’intéressant article Presse & médias sociaux : L’heure est-elle à la sanction après les attentats ?
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