Et si Anne Imbert ne se trompait pas tant que cela ?

Toutefois, depuis le premier billet, j’ai relu à maintes reprises l’édito de Batiweb et bien que je ne partage pas son avis sur l’ensemble de l’édito, je me demande à chaque fois si cette personne n’a pas raison dans le fond selon les blogs que l’on consulte.

Reprenons son article (le texte souligné est celui d’Anne Imbert) :

Un blogger a un site de news et se dit journaliste…
Et bien oui; je crois que de nombreuses personnes qui écrivent dans un blog se sentent un peu, ou beaucoup selon, appartenir à la grande famille des journalistes. J’ai été consulter la définition dans wikipédia, et même si l’ensemble de la définition ne me convient pas, j’y note qu’un journaliste écrit des articles ou fait une présentation en profession pour diffusion ou publication dans un média de masse… Cela semble correspondre à l’activité du blogger. Seul problème pour les bloggers, pour la très grande majorité, ce n’est pas souvent une activité professionnelle.

mais je vous rassure tout de suite, nous ne le voyons jamais aux conférences de presse, ni aux petits-déjeuners…
Non, mais là je pense, que ce n’est pas de la faute de la plupart des bloggers… Ils ne sont pas invités aux conférences de presse, ni au déjeuner de presse, ils doivent payer leur entrer dans les salons…

Un blogger reste derrière son bureau et traque l’information…. chez les autres.
Et bien, moi j’aimerais avoir des statistiques réelles sur qui fait quoi dans le monde des blogs. Je suis quasiment certain que plus de 90 % des bloggers (dans le domaine de l’informatique, d’Internet, des blogs…) restent derrière leur bureau à la recherche d’infos sur Internet (les sites qu’ils visitent, les fils d’infos auxquels ils sont abonnés, etc.). Ce n’est pas péjoratif. Au contraire. Je pense que les blogs dans ce cas joue un rôle dans le relais et la diffusion de l’information, à condition d’indiquer ses sources et de les vérifier (là, on rejoint le travail de journaliste). Je me retrouve dans ses propos.

où même l’information factuelle ou conceptuelle n’a plus de valeur, puisque vous la trouvez gratuitement
Ah si les Français étaient prêts à payer « l’information ». Grand débat. Les quotidiens en savent quelque chose. Mais, nous sommes habitués depuis longtemps déjà à l’info gratuite, il suffit de la chercher.

le blogger vit des écrits des autres, ne les digérant même pas pour vous les restituer tels quels.
Là encore, je fais une distinction avec les sites comme celui de Loïc Le Meur, de Cyril Fiévet, des personnes qui ont répondu aux billets ou fait un trackback, et une multitude d’autres blogs (toujours dans le domaine des blogs d’entreprises, de spécialiste de tel ou tel domaine). J’aimerais beaucoup avoir des statistiques sur qui écrit réellement ses billets et qui réalise un simple copier-coller des infos qu’il trouve ? En plus, cette tendance du copier-coller va se généraliser, de plus en plus, malheureusement peut-être pour les blogs. Pourquoi ? Parce que, par exemple, de nombreuses entreprises… désirent posséder leur propre blog. Seulement, un blog ne s’écrit pas tout seul. On ne s’improvise pas blogger. C’est une illusion. Les bloggers doivent « savoir écrire » pour intéresser leurs lecteurs. Savoir écrire ne consiste pas seulement à savoir rédiger, il est nécessaire également d’avoir des idées de billets, etc. Quelque part c’est un métier qui émerge ! Et je connais déjà des blogs d’entreprises qui sont quasiment de simples copier-coller d’informations de lettres d’information reçus sur le Web (et pas dans le domaine des BTP que je ne connais pas).

Dépêches AFP et communiqués émanant des industriels vous sont resservis sans réécriture.
Là encore je partage l’avis d’Anne Imbert. Mais, n’est-ce pas la même chose aussi dans la presse écrite ? Parfois je m’amuse à faire des comparaisons entre l’actualité sur Yahoo et des quotidiens locaux. La ressemblance est frappante parfois à la virgule prête. Donc le problème n’est pas spécifique au monde des blogs et mérite un autre débat.

Mais là, où le bât blesse, c’est quand ce piratage se porte sur des véritables articles de fond, ayant demandé des heures d’investigation, des litres de café, et l’horreur de la recherche de la première phrase, celle qui vous fera ou non lire l’article…
Je ne suis que très partiellement d’accord. Oui, si l’article est recopié dans son intégralité. Non, si ce sont des extraits et que l’on cite la source. Mais actuellement il y a pas mal de soucis avec les revues de presse dans les sociétés sur un problème qui est quasi similaire et qui concerne les droits d’auteur.

La suite de l’article d’Anne Imbert (amalgame des blogs avec les news de Google et sur les élections américaines) est beaucoup plus discutable mais ce n’était pas l’objet de la polémique et le passage sur Google est plus un lien dans l’articulation de l’article qu’autre chose.

Je ne pense pas que cette personne méritât un googlebombing, même si ce n’est pas très méchant. Ce qui m’effraie d’avantage, c’est le poids dont bénéficient certaines personnes… J’ai toujours lutté contre les leaders d’opinions qui détenaient le pouvoir, s’appropriait le pouvoir même en s’en défendant. Ainsi, je pense que cette « blague » comme le dit Cyril Fiévet, montre le pouvoir que possèdent déjà les leaders d’opinions dans le domaine du Blog…
C’est aussi ces leaders d’opinions qui influent, qui font la blogsphère, qui disent ce qu’il doit être, comment il faut se comporter, comment on doit juger les blogs… Les blogs sont des espaces de liberté mais pour combien de temps encore si quelques personnes (je ne parle pas de Loïc Le Meur, ni de Cyril Fiévet) dictent leurs lois car elles, elles savent… la communauté risque de suivre sans que l’on s’en rendre compte, c’est tellement facile de suivre. Soyons juste vigilants.
Pendant longtemps j’ai été entourés de personnes qui « savaient », qui classifiait avec des étiquettes lorsque l’on n’était pas du même avis qu’elle, que l’on n’a pas la même vie qu’elle… À mon avis, elles « savent » toujours, elles mettent toujours des étiquettes sur les personnes, les idées et ont toujours la même vie…
J’aurais préféré des conseils à leur « savoir » ou un partage de leur « savoir ». Quant aux étiquettes que l’on me collait, c’est certainement l’un de mes moteurs dans la vie !

0 comments for “Et si Anne Imbert ne se trompait pas tant que cela ?

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.