ereputation, personal branding, notoriété numérique : ce n'est pas de l'identité numérique

Je viens de comprendre… Vous allez dire, il est long à la détente… mais, c’est dans ma réponse au commentaire de Benoît dans le billet Livre blanc sur l’identité numérique à l’automne lorsque j’ai écrit : «ce qui me dérange, c’est que désormais on fasse l’amalgame entre identité numérique, e-reputation, personal branding…». Oui, effectivement, nous ne parlons pas du tout de la même chose.

Revenons à nos basiques… Qu’est ce que l’identité numérique ?

Définition de l’identité numérique

Essayons de cerner ce que regroupe l’identité numérique d’une personne ou d’une entreprise.

  1. Chaque utilisateur d’Internet dépose des contributions et des traces sur la toile, à la fois dans des sites, mais aussi dans des forums, des groupes de discussions, par des messages électroniques…Bref, toutes vos actions sur Internet fournissent un élément de votre identité numérique, quelle que soit la forme (différents pseudos, différents mails… que vous preniez). Ça c’est pour le premier aspect de la question.
  2. Mais l’identité numérique inclut également ce que les autres racontent de vous ou sur vous, laissent traîner des images de vous… bref, ce qui fait votre identité.
  3. Les autres parlons en. Qui sont-ils ? Êtes vous certains que vous communiquez avec la bonne personne ? Je sais que des gens de bonne foi pensaient écrire à Alain Juppé lorsque son profil Facebook était usurpé. Et qui est Hélène Fontainenaud ? Ne vous est-il jamais arrivé de croiser un blog anonyme ? Qui se cache derrière cet email provocateur dans un forum ou une liste de diffusion ? Il n’existe actuellement aucun moyen d’identifier formellement quelqu’un sur Internet.
  4. Avant-dernier aspect. La mémoire d’Internet… Une trace est souvent indélébile !
  5. Enfin, dernier volet, qui touche à l’identité numérique : le syndrome Big Brother. Qui a accès à l’ensemble des données d’une personne et qu’en fait-il ou que peut-il en faire ? Et son corollaire : la sécurité de nos données personnelles qui comprend aussi le vol d’identité et de données.

Donc, si l’on devait définir l’identité numérique, on pourrait dire que cette définition doit comporter les termes suivants : une entité (une personne, une marque…) et ses différentes existences sur la toile que l’on peut identifier à coup sur, les données que l’entité laisse et que les autres laissent sur cette entité et la mémoire de cette donnée et la sécurité concernant ces données.

On s’aperçoit ainsi assez vite que la définition de Wikipédia : L’identité numérique est un lien technologique entre une entité réelle et une entité virtuelle n’est pas suffisante. Pas plus que la définition suivante : «description d’une personne sur Internet», ni celle de Ulrich : «une interface entre une entité réelle et une entité virtuelle» qui sont trop restrictives car outre l’aspect sécurité et le point 3 absent, ces définitions prennent en compte le fait qu’un individu se résume à un seul profil.

J’ai l’impression que vous confondez identité numérique et notoriété numérique et erepuration, ce que moi j’appelle présence sur le net ! C’est flagrant pour Jean-François Ruiz lorsqu’il définit cette notion !

Ce qu’explique d’ailleurs très bien Fred Cavazza lorsqu’il écrit : « De plus, la notoriété numérique des individus ainsi que sa valorisation (monétisation de l’audience, de l’expertise…) va rapidement amener les internautes (consomm’auteurs et consomm’acteurs) à se soucier de leur identité numérique.». Je corrigerai en disant à se soucier de leur présence sur Internet, de leur ereputation, sur un nom. Ils se vendent sur leur nom, pas sur leur identité ! Ceci ne retire en rien à la qualité l’article de Fred Cavazza sur ce que nous devons surveiller dans notre identité numérique, mais pour nos différents profils ! Si je peux me permettre, je trouve qu’il y manque une chose : une phase prospective… j’en reviens toujours à mon histoire de Google et de la reconnaissance faciale comme exemple.

Je me lance dans une définition de l’identité numérique : L’identité numérique est pour une entité (personne, marque, entreprise…) ses différentes présences (profils, adresses mail) que l’on puisse identifier d’une manière ou d’une autre au travers de l’ensemble des données disponibles sur le net, visible ou invisible, émise ou non par l’entité, quelle que soit la notion de temps et l’usage qui en est fait ou sera faite. (À vos commentaires pour améliorer cette définition).

Des explications

L’entité et ses traces

Contrairement à une idée répandue, l’identité numérique a pris naissance en même temps qu’internet ! C’est-à-dire plus de 10 ans… Le Web 2.0 et les médias sociaux ne sont qu’une mise en exergue.

Qui se souciait à la fin des années 90 des informations qu’ils laissaient sur Internet. Nos chers Google et Yahoo n’en étaient qu’à leur balbutiement… Moi-même, j’étais loin de m’imaginer qu’un jour, sans faire trop de recherche vous sauriez tous qu’à l’époque dans la famille nous possédions une Mercedes que nous avons recherché à revendre 🙂 C’était en 1998 ! Le 19 septembre précisément.

J’assume… c’est bien moi… et donc, au passage, vous connaissez mon adresse de l’époque ! Normal, elle est en signature de mon mail, était en signature dans Usenet…

Oui, depuis que je suis sur Internet j’ai laissé beaucoup de données… Parfois, encore aujourd’hui, je suis naïf… Plus de 10 ans de navigation n’y changeront rien. Même si je ne crois pas au fabuleux village mondial auquel on nous fait régulièrement croire, je tombe régulièrement des nues… par de nouveaux aspects que je n’imaginais pas possible ou des usages improbable pour moi. Pourtant, ils existent.

Comme on peut le remarquer dans cette simple recherche, vous découvrez assez facilement une de mes anciennes adresses de courrier électronique. Avec elle, vous découvrez assez rapidement qu’en janvier 1998, je participais à la liste de diffusion photopro.

Pourtant, ce n’est pas l’adresse de courrier électronique d’aujourd’hui… Les traces que j’ai laissées, que j’ai donné à l’époque concerne l’un de mes profils. Celui où je m’appelais edfrench et lorsque j’avais pour fournisseur d’accès Worldnet. Pour simplifier ma démonstration, on pourrait dire que cette ancienne adresse correspondait à l’un de mes pseudos sur Internet !

Cela m’a d’ailleurs fait froid dans le dos un jour que je testais Spokeo ! En effectuant une recherche sur l’une de mes adresses, j’ai découvert qu’elle donnait accès à d’autres « existences » de moi sur Internet ! Et je préférerais que l’on n’assimile pas les unes avec les autres.Cela ferait mauvais genre 🙂 J’avais simplement oublié lors de la création de cette existence que m’inviter au moyen d’une entité virtuelle pour créer une seconde vie sur le net laissait des traces.

Et puis, à l’usage, je me suis aperçu que les doubles, triples, etc. vie sur le net, cela représente des dangers… On pense que cela ne nous arrivera pas, mais il est courant que des individus se trompent sur l’usage qu’ils font dans leur adresse, prenant l’une pour l’autre ! Il y a peu, cela m’est arrivé, pourtant, je peux vous dire que le sachant je prends des précautions en utilisant un réseau social. J’ai pris mon mauvais profil (c’était le profil de Flickr pour le test sur sa face cachée) pour réaliser une action compromettante.

D’ailleurs, avez-vous déjà pensé à rechercher votre pseudo dans Google ? Et vous savez ce qui va bientôt arriver dans Google et autres moteurs de recherche ? L’armée américaine entre autres n’aurait jamais imaginé qu’un jour Google permettrait de rechercher dans les documents de la suite Microsoft. Google l’a fait. Pour l’instant, on parle de Web visible et invisible (grosso modo, Google n’affiche pas le contenu des bases de données) mais qui dit qu’il en sera toujours ainsi ?

Une des préoccupations de ces données que nous laissons peut même devenir un problème de société. Sans aller dans des recherches complexes, est ce que nous avons le droit de laisser disponible l’ensemble de nos productions à la vue de tous.

Je m’explique. Peu de temps après le début de ce blog, j’écrivais que les « bloggers influents » avaient une lourde responsabilité. Ils ne pouvaient plus écrire ce qu’ils voulaient, comme ils le voulaient ! Pourquoi croyez vous que je ne veuille pas devenir « blogueur influent » ? Pour garder ma liberté, la liberté d’écrire sans souci, de savoir si cela ne sera pas mal interprété, ce n’est pas la même chose si dix personnes lisent un billet ou si une centaine ou plus lit le même document. Nous n’avons pas le droit à l’erreur.

Autre exemple, un enseignant de collège a t-il le droit de laisser ouvert son profil Facebook, dans lequel il laisse voir des photos de soirées que l’on qualifiera de délire, y compris au niveau des légendes ? Simple question de société. Si un adulte possède le recul nécessaire pour interpréter les images et les légendes afin de ne pas tomber sous l’apologie de l’alcool et du sexe, des jeunes pré-ados ont-ils ce recul nécessaire ? J’en doute !

La loi n’interdit pas que cet enseignant diffuse ses images… J’irai même plus loin. C’est sa liberté. Ce n’est même pas une histoire d’ereputation, car cela nous montre simplement qu’il est dans l’air du temps et qu’il se fiche pas mal des recruteurs, etc. Le problème de l’identité numérique à l’état brut est également là. Qu’avons nous le droit de publier vis-à-vis des autres ! Je n’ai jamais trouvé beaucoup de lectures sur la notion d’identité numérique en fonction de l’autre, du lecteur ! Nous en sommes encore à notre petit raisonnement… Moi, moi et encore moi !

Et l’image justement. Vous avez pensé aux possibilités dans les images… reconnaître un intérieur seulement sur un détail de décoration, reconnaître une personne entre mille et pourquoi pas, pure supputation, faire des comparaisons entre une image flou et des images réelles pour retrouver l’original (quand je dis flou, cela peut-être bandeaux…). Toutes les images que vous laissez sur le net aujourd’hui seront analysées demain.

Et soyons encore plus utopistes (j’ai pas dit alarmiste), je prends le pari que, dans quelques années, vous fournissiez une image à Google (ou son équivalent à ce moment-là), et le moteur vous produira un album de l’ensemble des images de vous qu’il trouvera sur le net, et les classera par âge : depuis votre naissance jusqu’au jour de votre requête.

L’entité et les autres

Par chance ou je n’en ai pas le souvenir, je n’ai pas à me plaindre de la diffusion d’informations qui me concernent par d’autres personnes. Enfin, non, plus exactement, je ne pense pas que des propos, des images, etc. qui pourraient me nuire soient diffusés sur le net. C’est vrai que désormais toute mon identité numérique est mise sous veille… Aussi, l’identité numérique d’une entité est bien l’ensemble de ses représentations sous une forme ou une autre sur le net.

Toutefois, comme je le faisais remarquer dans un précédent billet une partie des tracas par les documents ou informations publiés les autres, nous en sommes nous-mêmes responsables. Je raconte l’histoire d’une photo de moi prise sous la douche qui serait du plus mauvais effet (mais je m’en moque 🙂 sur mon image. J’étais moi-même photographe « Officiel » des soirées d’étudiants en sport à l’époque où je faisais mes études… J’ai les archives 😉 Certains à l’époque m’avaient demandé de ne pas montrer certaines photos à leur petite amie 🙂 Donc, pour l’histoire des images, pour une part, nous acceptons la prise de vue… Ensuite, encore faut-il que l’on accepte la diffusion (voir le billet sur les droits de l’image). Idem pour les vidéos.

Nous faisons avec ce que nous avons pour l’instant, c’est-à-dire la loi ! Évidemment, la loi ne remplacera pas beaucoup l’image ternie par la diffusion de l’élément que vous ne vouliez pas voir diffusé. C’est l’un des problèmes de l’identité numérique… L’autre. Qu’est ce que peut bien diffuser l’autre sur moi ! Ne pensez pas que ce soit seulement sur la toile. Ce peut être votre message de courrier électronique qui est retransmis à d’autre personne complètement sorti de son conteste. Le CCI dont vous ne savez rien toujours dans le courrier électronique.

Pourtant, chaque jour des outrages de ce type sont réalisés. Un exemple ? Dans certains sites spécialisés dans les images pornographiques, l’un des grands jeux actuellement est de récupérer des images de femmes (jeunes ou vieilles), d’éjaculer sur l’image numérisé ou à l’écran et de rediffuser l’image ! Je ne parle pas des images toujours dans ces sites où les « maris » déposent des images à l’insu de leur femme en se disant qu’elle ne tombera jamais dessus (cf. le point précédent sur l’avenir de la recherche dans les images). Ce sont évidemment des exemples extrêmes que je prends comme illustration.

Et que dire des photos ou des vidéos prisent à notre insu !

Enfin, parfois, le mélange des genres fait mal les choses. Ainsi, une société parisienne que je fréquente a vu un jour apparaître dans Google alors qu’elle effectuait une recherche sur son nom, en première position, un message qui affichait : Je déconseille fortement… la société en question !En réalité, la personne expliquait dans un billet qu’elle avait été manger un peu plus loin alors qu’elle était dans cette société et qu’elle déconseillait le restaurant en question ! L’amalgame est vite fait, mais là, nous sommes déjà dans la ereputation et plus dans l’identité numérique.

Bref, dorénavant, lorsque l’on vous prend en photo, que l’on vous filme… sachez que vous pouvez retrouver cette image, cette vidéo, etc. sur le net et surveiller ce qui est écrit sur soi, au niveau de ses différents profils !

Identifier qui est qui

L’identité numérique est la possibilité d’identifier une personne avec certitude sur Internet. C’est ce qui explique les nombreuses possibilités d’usurpation d’identité sur Internet. Mais, soyons clairs. Il n’existe actuellement aucun moyen d’identifier formellement quelqu’un sur Internet. Je ne crois pas beaucoup aux systèmes tel OpenID… D’ailleurs, comme je l’ai déjà dit, je possède plusieurs identités OpenID. Donc, je n’ai pas une identité unique par ce procédé. Pour moi OpenID et consort est juste un transfert de la gestion de nos données à quelqu’un d’autre ! Cela renverra d’ailleurs au dernier point : la sécurité sur Internet.

La meilleure preuve que ces solutions ne sont pas la panacée est le vote électronique. Un vote peut être pris en compte si son auteur est authentifiable. L’absence de procédé « certains » (que l’on soit assuré que ce soit moi qui suis devant l’ordinateur) gêne considérablement le développement de la démocratie sur internet.

Il faudrait que des technologies d’authentification puissent voir le jour rapidement et qu’elle soit employée par le grand public. On pense évidemment dans ce cas à la biométrie, mais là encore on tombe sur un autre dilemme de l’identité numérique : Big brother, puisqu’un fichier central existerait.

Mais pourquoi est-il si important d’identifier qui est qui ? Déjà dans un esprit de reconnaissance, ne serait qu’à cause de l’usurpation d’identité et des homonymes. J’en possède, je sais de quoi je parle 🙂

Autre aspect de la question, savoir qui parle, qui diffuse telle ou telle information. J’accepte volontiers une critique « signé » mais un texte anonyme m’importe peu ! Bien que, dans ce cas, généralement, l’anonyme n’a pas pensé que son adresse IP le suivait 🙂 (j’dois avouer que j’ai démêlé quelques affaires comme cela en identifiant simplement l’adresse de mon visiteur). Donc, naviguez anonyme ! Facile à dire, mais pas facile pour le simple des mortels, pardons des néophytes.

Évidemment, vous allez me dire que cela est simple dans lorsque c’est nous qui possédons le site, le blog… Mais, cela se complique si vous vous baladez sur un blog anonyme… Qui est « derrière » ce blog ? Qui le possède ? Quelle valeur peut-on donner à son contenu ? Seule l’habitude de fréquentation du site vous donnera une idée. Pourtant, parfois, lorsque pour une raison ou une autre nous découvrons qui se cache derrière l’anonymat nous avons des surprises. Ce n’est pas l’expert âgé, plein d’expérience qui se découvre mais un jeune boutonneux qui fait cela en s’amusant pour prendre le meilleur des cas.

Et d’ailleurs, certains sites maintenant mettent en exergue l’anonymat… Cela se pratique dans les suites à Usenet 🙂 Pourquoi pas, cela peut donner des choses surprenantes, peu ordinaires… Mais, à la différence de ce qui nous intéresse, toutes les personnes sont consentantes pour êtres anonymes 🙂

L’un des avantages d’Internet par rapport à la « vraie vie » est que si une rumeur se propage, on peut remonter à la source… Difficile dans un village de savoir d’où provient la rumeur 🙂 Seulement, reste le problème de l’anonymat dans l’origine de cette rumeur. Seulement, même pour des personnes comme Hélène Fontainenaud, un jour ou l’autre, on découvre le pot au rose, un jour ou l’autre, la personne commet une erreur ! Tiens en parlant d’Hélène Fontainenaud, vous saviez que son expérience interdite existe aussi en Turc : türk örenciler (251 221 membres) ? Elle est même administratrice de ce groupe 🙂 Mêmes causes, mêmes effets.

Le net, de gigantesques archives

Je continuerai de prendre l’exemple Hélène Fontainenaud. Nous avons tous compris depuis longtemps que ce nom est en réalité un magnifique pseudo. Mais qui se cache derrière ? Pour l’instant, je ne pense pas que beaucoup de gens le sachent…

Seulement, alors que je n’avais plus entendu parler d’elle depuis des semaines, une personne m’a contacté dans Facebook pour me signaler qu’elle agissait ailleurs. Sur le groupe Turc ! Cela s’appelle un complément d’enquête… Cette personne m’a contacté car j’ai parlé à plusieurs occasions d’ Hélène… Au fil du temps, je vais devenir la référence concernant Hélène Fontainenaud. Dans un an, dans cinq ans, dans 10 ans… Si Hélène Fontainenaud refait parler d’elle, il y a fort à parier que je serai prévenu !

Ce n’est pas Hélène Fontainenaud en tant que telle qui m’intéresse, mais qui se cache derrière Hélène Fontainenaud ! Son ereputation est rapide ! Il n’y a rien… ou presque… pour l’instant ! C’est juste un « nom de marque », un pseudo fabriqué pour l’occasion.

Rappelez vous les mentions que je faisais dans le point 1… Souvenez vous… 1998 ! Plus de 10 ans… Internet est une mémoire fabuleuse avec laquelle on ne peut pas rivaliser, juste l’utiliser.

Souvent, l’homme de la rue ne sait pas que même le web possède sa mémoire, cela s’appelle les archives du web ! Voilà à quoi ressemblait les z’ed en janvier 2005. Parfois, des articles qui disparaissent peuvent ressurgir ! Il suffit de visiter ses archives…

Dans d’autres domaines les archives sont trompeuses… toujours dans le domaine de l’exhibition, il est fréquent de remonter dans le passé… jusqu’en 2000, c’est souvent assez simple. Les personnes à l’époque ne pensaient certainement pas que leurs images seraient conservées indéfiniment ! Aucune limite ne semble imposée ! Et pourtant, ces personnes aujourd’hui ont dix ans de plus. Imaginons que ces personnes avaient un enfant en 2000 âgé de 8 ans ! Aujourd’hui, il en a 18 ! Vous voyez où je veux en venir ? La sérendipité parfois fait mal les choses ! D’ailleurs, les parents se souviennent-ils avoir publier texte et annonce à l’époque ? Sans parler encore une fois des hommes qui affichent leur femme (l’inverse me semble moins vrai).

L’effet Big brother et l’identité numérique

Certaines personnes limitent leurs réflexions sur l’identité numérique à cet aspect. Je le qualifie de syndrome de Big Brother. Je crois que désormais pour couper court à ce syndrome, je vais annoncer haut et fort que Big Brother nous surveille déjà depuis très longtemps. Ce n’est pas la cause à Internet mais à l’informatique. Big Brother, cela s’appelle des bases de donnée. Donc, quand vous passez dans un magasin avec une carte, Big brother le sait. Lorsque vous passer un péage, Big brother le sait. Évidemment, quand vous vous connectez à Internet, Big brother le sait. Quand vous payez vos impôts, Big brother le sait. Quand vous possédez un téléphone portable, Big brother le sait. etc. je pourrais remplir la page.

Alors que l’on ne me dise pas que les médias sociaux c’est Big Brother. Je vous le répète, Hélène brother vous surveille déjà.

Plus spécifiquement sur Internet, Big brother se nourrit de ce que nous lui donnons. Reste à savoir qui se cache derrière Big Brother. C’est un peu comme pour Hélène Fontainenaud, on cherche à savoir qui et pourquoi. La question que l’on peut effectivement se poser est : quel usage sera fait des données que je fournis (diffuse car on oublie souvent que cette information passe par des tuyaux, et qui dirige, scrute ces tuyaux ?). À son échelle Hélène Fontainenaud est un Big Brother. Vous lui avez confié des données. Bande d’imprudents 😉 J’espère pour vous que ce n’est pas une secte qui est derrière (voilà pourquoi l’anonymat pose problème).

Remarquez, on a une chance si un jour Facebook se fait pirater… Vous imaginez qu’un hacker décide de s’attaquer à Facebook pour livrer les adresses mail associé au profil ? Génial, on pourrait savoir qui a créé le profil de la belle Hélène (j’vous rassure, ce n’est pas sa vraie photo 🙂 Le piratage est un autre aspect préoccupant de notre identité numérique… Si nous faisons encore un temps soit peu confiance en Big Brother (suffit de voir votre comportement vis-à-vis de Yahoo Google), qu’est ce que cela serait si un importun venait à pirater vos données privées et les diffuser ou non à la face du monde ! On pourrait sérieusement se poser la question de savoir quel usage de nos données personnelles (de notre identité numérique en somme) pourrait en faire cette personne.

Toutefois, nous devons vivre avec cette épée de Damoclès suspendu au-dessus de nos têtes… L’avenir est à l’informatique et à Internet. Toutefois, une remarque concernant les hacker. Même si je ne suis pas de leur avis lorsqu’ils « attaquent un site pour le plaisir », je pense qu’ils ont un intérêt et qu’il ne faut surtout pas que cette race disparaisse. Toujours en relation avec notre Big Brother, imaginons qu’un jour dans le futur, par le plus grand des hasards, nous pouvons utiliser Internet mais ne pas dire tout ce que nous voulons… C’est purement imaginatif, mais quand même. Et bien, vous pouvez êtes sûr que je serais le premier supporter des hackers qui me permettront de m’exprimer comme je l’entends. Cela s’appelle la liberté. La liberté vis-à-vis de BigBrother.

Pourquoi ereputation, personal branding, notoriété numérique n’est pas de l’identité numérique

Comme on vient de le voir, l’identité numérique plusieurs aspects techniques : la technologie (les outils), la sécurité, des aspects légaux et des aspects psycho-sociaux et sociétaux…

Mais nul trace d’ereputation, de personal branding, de notoriété numérique dans tout cela. On pourrait se poser la question de savoir pourquoi ! Simplement parce que ces barbarismes utilisent les deux premiers points (voir le 3e seulement de l’identité numérique). C’est une surcouche de services qui permet de monnayer quelque chose que tout un chacun devrait pouvoir assure lui-même.

Pour moi, ereputation et personal branding sont des dérives de l’identité numérique. Si je le dis crûment, des entreprises ont trouvé un moyen de se faire de l’argent sur l’identité numérique. Je préférerais que la plupart de ces acteurs agissent sur le fond : l’identité numérique, alors qu’ils ne pensent qu’à la forme : apporter la plus grande notoriété numérique possible à une entité… Cela ne résoud en rien les problémes.

Seulement, je trouve le système malsain. Dans le mouton noir de l’identité numérique, je crois, j’explique que j’étais honteux de vendre la prestation d’impression d’un CV laser dans les années 80, je serais honteux de faire payer une prestation pour un individu afin d’améliorer son identité numérique. De toute façon, ce que j’appelle la présence ne se résume pas à rendre un profil propre à un instant T ! Un profil, un nom, une marque ! Mais que faisons nous du reste ? Des autres profils, des autres pseudos, etc. Sur quel jugement nous basons nous ? Sur notre raisonnement de vieux con ou sur l’avenir de notre société ?

Et puis, dans les écoles supérieures, les facs… de plus en plus d’enseignants inculquent à leurs étudiants cette notion de présence ! Laissons les travailler tranquillement ! Y’a pas péril en la demeure. Je ne pense pas qu’il faille diaboliser à ce point notre ereputation.

Je ne parle pas évidemment pour les entreprises… Mais les entreprises n’ont pas besoin d’ereputation et de personal branding. Elles ont besoin d’apprendre à communiquer et à utiliser ces nouveaux médias. Cela ne date pas de l’arrivée de la notion d’identité numérique…

Depuis l’arrivée d’Internet, on rabâche aux entreprises qu’elles doivent mettre en place de la veille (pour le gag, je suis certains que si vous cherchez bien vous devriez retrouver des traces de moi sur le net parlant de la veille dans des TPE, sans avoir besoin de matériel très cher, j’pense que cela remonte maintenant à vue de nez au début des années 2000 🙂

Maintenant, on leur dit qu’une présence sur Internet est nécessaire… qu’ils doivent savoir utiliser et répondre aux nouveaux médias : les médias sociaux. C’est un peu comme si on n’avait pas su leur vendre le web 2.0, alors on a changé les noms… Média social (enfin, sur celui-là, je suis d’accord), ereputation…

Pourquoi cela n’a pas fonctionné avec la veille, le web 2.0, etc. Je pense que la raison est d’une simplicité biblique. À l’arrivée d’Internet, dans les années 90, personne ne savait ce qu’était Internet ! Donc, des formations, des séminaires internes étaient organisés pour l’encadrement des entreprises. Seulement, maintenant, tout le monde connaît Internet. Internet n’a plus de secret pour nous vous répondront nombre de personnes. Seulement qu’entendent t’elles pas Internet ? Certainement pas celui dont nous parlons.

Qui remettra au goût du jour ces formations et séminaires internes sur le nouvel Internet, des formations et séminaires internes sur les médias sociaux alias web 2.0 (n’hésitez pas en cas de besoin à me contacter pour cette remise à niveau 🙂

Ensuite, et seulement ensuite, il faut apprendre à ces entreprises à employer ces médias, savoir communiquer au travers eux, savoir répondre, savoir être présent sur la toile, aujourd’hui et demain.

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