dans les medias sociaux, je communique vers mes "amis" mais j'echange avec mes "amis"

Dans Viadéo, Ludovic m’a posé cette question : «Vous qui êtes un expert de ces réseaux, vous pourrez peut être m’éclairer car je n’arrive pas à comprendre l’intérêt pour de nombreux utilisateurs de ces réseaux d’accepter une mise en relation et de ne jamais donner suite. Cela me semble aller à l’encontre de la notion même de réseau.» et comme lors du twunch Lillois, à un moment, nous discutions du nombre limite d’amis que nous possédons dans nos réseaux, je me suis fait une réflexion !

Les outils de médias sociaux ont deux aspects (au moins)… : je communique vers mes « amis » et j’échange avec mes « amis » 😉

Il est évident que je ne peux pas lire tous les messages, toutes les informations que je reçois (sans parler de mes abonnements à des flux RSS) ! Si je prends mon compte Twitter : 867 Following, 844 Followers… ; Facebook : 711 amis… ; Viadéo : 416 membres amis… ; Friendfeed : 215 abonnements, 284 abonnés… ; Plaxo : 169 connexions… ; Linkedin : 117 contacts… ; Diigo : 38 amis 😉 ; etc. ! (rien ne vous empêche de m’y rejoindre 🙂

Je communique vers mes « amis » dans les réseaux sociaux

Alors, pourquoi autant d’amis et comment je gère tout cela ? Sans vouloir tomber dans l’aspect, j’ai plus d’amis que toi donc je suis plus important (voir mon « vieux » billet sur les réseaux sociaux), je pense qu’il est bon de revenir aux bases du web 2.0 que l’on peut qualifier par quatre verbes : partager, interagir, participer et collaborer. Mais pour conjuguer ces verbes au présent : je partage, j’interagis, je participe et je collabore, il est nécessaire de posséder des amis en ligne ! Donc, oui, nous avons besoin d’amis…

La limite d’une centaine de personnes soi-disant gérable est largement dépassée dans mon cas. Toutefois, j’interprète autrement cette notion. Je sais gérer une centaine de personnes comme tout le monde, mais je sais aussi gère plusieurs sphères de connaissances… Je peux avoir une centaine de personnes dans ma famille, une centaine d’amis dans la vraie vie, une centaine de personnes avec qui je travaille… On est déjà à plus ou moins trois cents personnes ! Donc, cette limite est toute subjective.

Maintenant, il est nécessaire également de distinguer plusieurs aspects. J’ai pris depuis longtemps la décision de tout mêler : vie privée, vie publique, vie professionnelle… J’en entends qui vont déjà pousser les hauts cris sur mon e-reputation 😉 Merci, cela va bien pour elle, je maîtrise 😉 Les paramétrages de confidentialité et autres me suffisent.

Alors oui, je partage… tout ce que je peux partager… En résumé, je partage ce que j’ai envie de partager… Et, sans prétention, je pense qu’un certain nombre de personnes qui sont autour de mes réseaux « aiment » ce que je partage, y trouve de l’intérêt ! Ne vous arrive-t-il pas de suivre un site, un blog, un forum sans participer, sans commenter… De tout temps, la masse a été silencieuse. Déjà dans les listes de diffusion, et avant dans les groupes de news, la masse était silencieuse ! Pourquoi le web 2 aurait-il modifié cette donne ?

Ce n’est pas parce que l’on vante les vertus des réseaux sociaux que par magie l’individu se transforme… Et puis, cela fait du bien parfois d’avoir un message surprise d’un de ces lecteurs silencieux (je pense à l’instant à celui de Tristan Mendès France).

Ces lecteurs peuvent êtres assimilés à des « leads » en terme marketing ! Comme le disait Michelle lors de sa venue à Lille, « l’important est de chier du texte » 😉

Certains rétorqueront que ces leads ne sont pas ciblés… Pas si sûr ! Et de toute façon, comme je suis en entreprise individuelle, mon but est d’atteindre le plus de personnes… Quand j’écris sur mes vacances studieuses avec les filles, certains diront que cela n’a rien à voir avec les formations Photoshop que je peux effectuer, que cela n’a rien à voir avec le référencement, que cela n’a rien à voir avec l’ergonomie… C’est vrai. Et pourtant, j’en parle…

Pour moi, c’est un moyen d’humaniser ma communication… Je suis un homme, pas une machine ni un numéro (cf. Numéro 6).

Outre cette humanisation, cela peut m’être utile lors de communication pendant des conférences sur les outils de médias sociaux (à Ludovia par exemple). Et puis, qui sait. Peut-être qu’un futur client (j’en suis déjà au prospect 😉 s’intéresse également à la géographie, à l’éducation, au livre le tour de France par deux enfants

Sommairement, on peut dire que je ratisse large en communiquant vers mes amis 😉 Et pour cela, j’ai besoin de personnes qui me lisent ! Ceci explique l’intérêt de posséder de nombreux amis.

j’échange avec mes « amis » dans les médias sociaux

Maintenant, prenons l’autre face des réseaux sociaux : j’échange avec mes amis. À elle seule cette notion d’échange regroupe les trois derniers verbes : interagir, participer et collaborer. Les chiffres cités plus haut n’ont plus de signification. Pourquoi, la raison est simple. Prenons le cas de Twitter mais c’est pratiquement la même chose dans Facebook, etc.

En réalité, comme tous les gros « consommateurs » d’amis, nous ne lisons pas toutes les productions (cela n’engage que moi, mais, il serait bon que certains confirment, j’en connais ;-).

Lors de mon passage dans Twitter, je regarde les messages en page d’accueil (c’est de la pure sérendipité ou plutôt le hasard qui me fait découvrir des « choses » intéressantes. Par contre, pour suivre Twitter, ce n’est pas dans Twitter que je vais… J’ai quelques flux RSS de veille sur des mots clés (même pas les hashtags sauf exception 😉 et dans les outils que j’utilise, je suis une sélection de personnes !

Effectivement, avec ces personnes, j’interagis, je participe et je collabore régulièrement… Cela ne veut pas dire que je ne le fais pas avec les autres personnes. Malgré ce que certains pensent, cela n’est pas pour me faire de la pub (la pub, c’était la première partie). D’ailleurs, il ne faut pas confondre divergence de point de vue et publicité (j’ai écrit un très vieux billet sur le sujet suite à la diffusion d’un billet qui disait grosso-modo que l’on ne lisait et l’on commentait seulement les blogs avec lesquels on partageait le même avis et ce n’est pas mon cas 😉

Autodidacte, j’ai toujours privilégié ce mode de penser : à plusieurs, on est plus riche que tout seul, à partir du moment que tout le monde joue le jeu. Bien loin de moi donc l’idée de publicité dans cette participation, collaboration, interaction… Mais, je peux comprendre que tout le monde ne peut pas y parvenir, ne souhaite pas le faire… pour différentes raisons.

Même moi, cela m’arrive. Pour aller jusqu’au bout de la transparence, cela m’arrive de ne pas mettre un commentaire par exemple dans un blog. Soit, parce que je ne trouve pas la manière d’écrire le commentaire que je souhaite, soit, et là, c’est un aspect vil, mon commentaire sera noyé dans la masse des commentaires et personne ne le lira 🙁

J’espère que cette « petite » explication vous permettra de réfléchir à la décision que vous prenez de nettoyer vos contacts, vos amis, vos followers…dans Twitter, Facebook, Flickr et autres réseaux sociaux et aussi pourquoi on accepte une mise en relation sans jamais donner suite.

Le mediacteur me répond dans son blog : Le nombre de vos « amis » en ligne 😉 Le débat est lancé !

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