Communication institutionnelle et en cours dans l'éducation

À la demande d’une institution universitaire, j’intervenais ces derniers jours dans un comité de travail pour la future communication institutionnelle de cette université sur le web 2.0 (réseaux sociaux dont principalement Facebook, Viadeo, Linkedin et Twitter). Et puis, hier, je découvre wikis, blogues et web 2.0 – Opportunités et impacts pour la formation à distance, un pdf d’une centaine de pages préparé par le REFAD (Réseau d’enseignement francophone à distance du Canada).

Pourquoi ce préambule ? Je me faisais une réflexion lors de la réunion de travail. Peut-on dans le web 2.0 différencier communication institutionnelle et usages pédagogiques dans les réseaux sociaux. Pour moi, l’un ne va pas sans l’autre et, je trouve en partie des arguments dans le PDF cité.

En effet, l’essence même d’un réseau social est l’ami « virtuel », le contact. Aussi, dès que l’on donnera la possibilité à des personnes de rejoindre une communauté, celle des étudiants, des enseignants, des administratifs, dans notre cas universitaire, je pense qu’il y aura en effet une communication institutionnele de l’université vers ses usages (et pas seulement de la part des porte-paroles « officiels ») et aussi les retours, relaie, commentaires de ces usagers. Comment allons nous faire comprendre à un étudiant qu’un enseignant, une UFR, etc. est présent dans Facebook mais refuse de communiquer avec lui via cet outil par exemple ?

Comment peu à peu, l’étudiant privilégiera son compte Twitter pour questionner l’enseignant ou l’UFR sur un point donné. D’ailleurs, parfois, nous leur laissons notre numéro de téléphone, notre adresse de courrier électronique… alors pourquoi pas nos coordonnées sur les réseaux sociaux ?

Et puis, faut-il ou non laissser twitter les étudiants pendant ou à la sortie du cours… Pourquoi les étudiants ne se mettraient-ils pas à Twitter pendant leurs cours par petites équipes, incluant au passage liens supplémentaires, photos du tableau (en attendant les TBI). Je serais curieux de savoir, en dehors de mes cours, si cela ne c’est jamais produit jusqu’ici… (même si votre prof. ne le sait pas, vous pouvez me le dire en privé 🙂 Le public dans les conférences et les colloque le fait bien ! Pourquoi pas les étudiants.

Est ce que l’enseignant ne doit pas tenir compte de ces nouvelles pratiques. «La fac utilise bien le canal des réseaux sociaux pour établir un lien avec nous… Pourquoi nous ne l’emploirions pas en cours ?» Les premières réactions ne se feront pas attendre lorsque l’enseignant apprendra que l’un de ces étudiants a écrit dans un réseau social : Untel à dit que : «…»

Sur le Web 2.0, la « force est dans le réseau » indiquait O’Reilly en 2005.  Il y a d’abord une connectivité entre personnes : par l’enchevêtrement de liens qui lient les interventions et les individus qui s’y intéressent, par progression virale, elle mène à la création tant de vastes réseaux que de niches d’intérêts.

Si je mets en relation l’évolution du Web et de ses caractéristiques supposé dans le cadre d’un apprentissage en ligne comme l’indique le PDF.

Lors du Web 1.0, l’apprentissage est centré sur le matériel de cours que l’enseignant met en ligne (mise à jour occcasionnelle) et que l’étudiant consulte et l’interaction (surtout hors web : courriel, téléphone…) est limitée.

Dans le web 2.0, l’étudiant diffuse ses productions individuelles ou collectives…  et les étudiants communiquent instantanément entre eux et avec leur enseignant par des moyens multiples, principalement réseaux sociaux et microblogues…

Difficile à partir de là de séparer dans la réflexion communication institutionnelle de l’usage en cours du web 2.0… L’élément central est l’étudiant. Ce sont eux avant tout qui seront la force de ces réseaux pendant les enseignements et en dehors des cours, sans oublier que pour éviter les inégalités, la formations des uns et des autres est nécessaire. Mais, je pense que ce sera l’objet d’un autre débat.

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