Quelques jours d’absence (j’étais à Ludovia 😉 et voilà, ce matin à la lecture de la Voix du Nord, une pleine page : Quand le boom d’Internet fait s’emballer la toile avec comme surtitre : Contentieux et pour encadré : il a suffi de quelques messages…
Il est difficile pour moi d’être partial dans l’affaire… je connais, Laurent G., la patron d’Ekinoxe. Donc, n’attendez pas de jugement sur les pratiques de son entreprise. Toutefois, je parle de cette situation, car comme l’a exprimé Laurent (traduit par le journaliste) à la fin de l’article dans le journal : il croit deviner derrière l’emballement que prend l’affaire la patte de certains concurrents. En filigrane, je lis : «certains concurrents (et je sais lesquels il vise dans le Nord) pratiquent comme nous…» Pourquoi sommes-nous attaqué et pas eux ?
Le marché de la création des sites internet est juteux. On trouve de tout comme créateur de site depuis le petit cousin de la grand-mère (qui vous fait un site pour quelques dizaines d’euros, voir centaines) en passant par la grande agence de communication réputées (aux prix souvent exorbitants). Entre les deux modèles, on trouve une multitude de types d’entreprises différentes dont les indépendants.
Souvent, lors d’entretiens privés avec différents acteurs du web, le modèle économique qui est attaqué dans l’affaire est soumis à question ! Les entreprises qui pratiquent ce genre de modèle économique ont-elle un avenir ?
Le modèle économique en question : la vente de package incluant la création, le référencement et l’hébergement du site pendant plusieurs années va t-il perdurer ? La cible : les petites voir les très petites entreprises, et les entreprises en cours de création. Aucun « gros comptes » ou presque.
Le principal atout de cette formule (oui, oui, je crois pouvoir dire que cette solution a des atouts) est de permettre à de petites entreprises de posséder un site internet à un coût réparti dans le temps. Je ne parle pas de l’agressivité commerciale… là, c’est selon les entreprises. Mais dans le domaine de la formation, parfois, certaines plates-formes de mise en relations pour vendre de la formation sont autant aussi sinon d’avantage agressives au niveau commercial.
Par contre, cette solution a son revers. Le premier est la méconnaissance et la crédulité du client ! Je m’explique. Ce n’est pas parce que l’on possède un site internet que l’on va réaliser le chiffre d’affaires du siècle. Je raconte souvent comme illustration l’exemple d’un assureur au début des années 2000 qui désirait que je lui réalise un site internet, avec lequel il allait gagner des milliers d’euro sans rien faire ! Je lui ai simplement montré que même bien référencé à l’époque, le nombre de visiteur sur ce type de site était loin de ses espérances… et s’il voulait gagner de l’argent par le biais d’Internet… le chemin pouvait être long et que cela demandait un investissement plus conséquent en euros et en ressources humaines qu’il ne pensait ! Sa première erreur était de faire un parallèle entre internet et la distribution de la pub en boîte aux lettres et le client assez mécontent en réalité de voir s’effondrer ses « visions » de richesse par Internet ! D’autres beaux parleurs l’on peut-être convaincu du contraire entre temps…
L’année dernière encore, lors du salon de l’entreprise, nous avons été surpris de découvrir que des personnes « rêve » à cause ou grâce à Internet, avec des idées farfelues et complètement déconnecté de la toile ! C’est là aussi que notre rôle de conseil doit intervenir…
Autre aspect qui fait « mal » dans cette pratique, le rejet d’Internet par les clients frustrés. La lecture de quelques forums, blogs… sur le sujet confirme cette situation. Les clients sont frustrés. On leur rebat chaque jour les oreilles avec l’importance d’une présence sur Internet (Tiens, j’ai dit présence et pas site ;-)) et le résultat est pitoyable par rapport à leurs espoirs mis dans la place. Leur réaction sera de se dire : «Internet, ça ne sert à rien !» et donc, de passer à côté d’un outil qui est devenu malgré tout indispensable.
Enfin, cela pose toute la problématique des petites entreprises locales et de leur présence sur le net. Être sur le net, c’est bien. Mais pourquoi et comment est une autre histoire. Seulement, le grand public n’est toujours pas éduqué… Combien de sites sont encore créés en regard de ce que fait le voisin ou la concurrence… au lieu de demander la création de son site, en fonction de ses besoins et de ses objectifs ?
Je profite de l’occasion également pour rebondir sur le projet de certification que veut mettre en place SEO Camp. Comme certains d’entre eux le savent, pour moi, c’est faire entrer le loup dans la bergerie. Le but premier de cette certification est justement d’éradiquer les entreprises qui vendent du « site au kilomètre ”. Seulement, il suffira que ces entreprises utilisent les services d’une personne certifier ou sortant d’une formation certifiante pour jurer qu’elles sont de grandes agences de référencement !
Dernière remarque… c’est par le buzz sur la toile que les mécontents s’expriment ! Quand je rabâche que nous devons mettre en place des systèmes de veille et ouvrir nos sites… Je préfère pour ma part avoir les premières critiques dans mon site et réagir ou tenter de résoudre le problème en public plutôt que la situation s’envenime ailleurs 😉
Mise à jour le 6 octobre : Ekinoxe a obtenu un droit de réponse dans la Voix du Nord de dimanche 4 octobre.
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