Université et monde pro : des cursus et des programmes selon les enseignants qui dirigent la mention

Je suis libre maintenant de parler comme je l’entends de l’université… puisque mon contrat de Past n’est pas renouvelé. Ne voyez pas une vengeance quelconque dans ce texte, je cherche juste à faire un état des lieux et enfin, dire librement de ce que j’ai vécu cette décennie ! j’en ai des choses à dire… 10 ans de retard, vous imaginez !

Je ferais donc cet état des lieux en 4 étapes, 4 billets… que je publie pendant ces 2 jours :

Les enseignants boudeurs de l’épisode précédent m’ont reparlé le jour où j’ai eu le titre officiel de community manager de l’UFR… Ils avaient parfois besoin de moi pour leur communication ! Il faut dire qu’entre temps, j’avais été viré de mon poste de responsable du Master IDEMM… L’explication était simple. Un PAST donc un professionnel ne peut pas être responsable d’un Master 🙂 Enfin, cela a varié dans le temps… Quand cela arrangeait l’UFR c’était possible, que cela ne lui convînt plus… ce n’est pas possible ! Un mystère de l’université de plus !

Bref, après quelques années comme seul responsable du master, on m’a ajouté un maître de conf. (enfin quelqu’un du sérail) qui selon les termes du courrier que j’ai toujours en trace devait être «une simple potiche ! » La potiche n’a pas dû aimer… et dès l’année en cours a voulu prendre les rênes du master… Évidemment, j’ai mis en jeu ma responsabilité… Réunion avec la direction de l’époque… Elle choisit de me débarquer… Je n’ai retenu qu’une seule phrase de cet entretien… Car pour moi cela indiquait bien l’état d’esprit de l’UFR : ‘ Tu peux parler du web-2.0 mais tu dois en expliquer surtout les limites et les contraintes… !» Autrement dit, car c’est cette formulation qui était sous-entendue : «Tu peux parler en mal du web 2.0 et des réseaux sociaux, mais surtout tu ne dois pas les utiliser en cours !» (Difficile selon mon point de vue pour un cursus entre autre qui conduit au community management ! Notre Dieu Moodle est là (au passage, la fac n’est toujours pas passée au dernier Moodle car il y a trop de bogues… selon moi, car il est trop ouvert !)

C’était amusant navrant d’assister à la pré-rentrée suivante du master IDEMM lorsque l’on a dit aux étudiants : «La communication officielle pour ce qui concerne le master se fera sur le tableau en bois à côté du bureau des secrétaires !» J’ai vu l’ensemble de la classe se tourner vers moi avec un regard d’incompréhension ! C’était un master qui était vendu pour devenir Community manager…

Au lieu de cela, nous nous dirigions vers ce qu’était l’ancien DESS à mon arrivée à l’université, il y a 10 ans… Un mélange entre le webmaster avec une couche de e-learning (version, je fais des sites clos et propriétaires) et une formation au référencement, au web analytics et de retour depuis l’an dernier à l’écriture web (toutefois, les cours de marketing, d’initiation au référencement… ont disparu du master 1). C’est vrai, la raison d’être du master est depuis toujours la médiatisation des contenus ! Médiatisez, médiatisez dans le web 1 surtout… 🙂

Phénomène bizarre, ce master découle de ce qui s’appelle le quadriennal. Voici ce qu’en dit par exemple l’université de Lorraine : «Minutieusement préparé et négocié depuis des mois, le nouveau contrat quadriennal liant l’université Paul Verlaine-Metz et le ministère de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche…» donc, vous comprenez bien que ce document est un document officiel qui concerne les enseignements. Effectivement, au vue du nombre de réunions, il est minutieusement préparé et négocié ! J’ai participé à la rédaction du quadriennal pour l’UFR Idist, plus particulièrement du Master Idemm. Et comme je l’ai déjà mentionné, j’avais orienté le master vers la communication on-line ayant pressenti l’arrivée et l’importance des appareils mobiles.

À ce sujet, je m’étais permis d’objecter que nous n’avions pas en Master 1 et en master 2 le moindre espace pour parler de l’arrivée de la mobilité ! On m’avait répondu que ce n’était pas grave, qu’on réussirait bien à l’intégrer dans d’autres cours ! Depuis, je n’ai pas eu connaissance sur l’ensemble de l’UFR au niveau Master de cours qui évoquaient de près ou de loin la mobilité ! Curieux, non… La mobilité n’est toujours pas de mise… Allez lire le livre de Luke Wroblewski : Mobile first !

En résumé, on s’est assis sur le quadriennal… Les intitulés sont suffisamment flous pour y mettre ce que l’on veut dedans ! Je le vois bien avec ce qu’est devenu à ma grande tristesse le master Idemm. Comme quoi, en fonction de qui dirige une mention, un UFR… Tout peut changer !

Concernant le contenu de ces intitulés, je vous rassure, ils sont assurés en fonction des enseignants qui sont disponibles dans la structure… et aussi, selon le copain du copain… Enfin, enseigné, il faudrait parfois qu’on nous explique clairement ce que l’on attend de nous, du type de formation que l’on doit donner, du thème précis… et que l’on ne se retrouve pas à 4 enseignants voulant expliquer la même chose pendant plusieurs heures devant les étudiants…

Mais réfléchir à ce qui est important dans un cursus, c’est un sujet que l’on aime bien à l’UFR… Une mémorable réunion d’une journée, repas inclus dans la salle pour gagner du temps concernait la refonte du contenu du Master 1. Je peux vous dire que pour une fois on avait bien bossé… Il y avait un résultat mais cette journée a duré 1/4 h de trop. J’ai été stupéfait… J’ai vu les enseignants commencer à regarder le nombre d’heures qu’ils avaient, ce qui avait disparu… et ope, celui-ci fait rechanger cela, cet autre indique qu’il manque tel cours… Au final, vous savez quoi ? Nous sommes ressorti avec le même programme à proposer que les années précédentes, donc avec les mêmes erreurs, les mêmes manques qui nous avaient fait réunir ! À croire que certains enseignants délivrent le même cours chaque année (une raison pour laquelle il ne fait pas parler du web 2 ? Une raison du refus de faire de la formation à distance, de mettre les cours en lignes… Allez savoir ! Ce n’est pas la seule, j’en connais d’autres 😉

La transition est toute faite avec l’une des dernières réunions à laquelle je participais sur l’avenir du l’UFR à moyen terme (4-5 ans). Bizarre, les enseignants n’ont pas de vision à cette échelle, seuls les problèmes immédiats les intéressent et encore, leur petit problème. Parmi eux, j’ai eu le malheur en donnant une réponse de parler d’enregistrer en vidéo les cours ! J’aurais pas dû, c’était un scandale, c’est inimaginable !

Je ne sais si cela reflète ou pas ce qui se passe dans l’université Française… À vous de me le dire, sans corporatisme, s’il vous plait 😉 Ceci n’est que le regard que je porte sur l’UFR dans lequel j’étais…

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