Université et monde pro : des enseignants bloqués dans leur théorie, en marge de la réalité

Je suis libre maintenant de parler comme je l’entends de l’université… puisque mon contrat de Past (Maître de conf. associé) n’est pas renouvelé à l’UFR Idist. Ne voyez pas une vengeance quelconque dans ce texte, je cherche juste à faire un état des lieux et enfin, dire librement de ce que j’ai vécu cette décennie ! j’en ai des choses à dire… 10 ans de retard, vous imaginez !

Je ferais donc cet état des lieux en 4 étapes, 4 billets… que je publie pendant ces 2 jours :

J’en profite également pour vous signaler que je ne suis plus responsable des contenus et de la tenue de la présence dans les médias sociaux de l’UFR Idist, qui j’ai appris n’aurait visiblement plus de communication 2.0 à la rentrée !

Avant que je ne continue, il est bon de savoir que depuis l’origine de ce blog, le seul article que j’ai retiré de la circulation est un billet sur la fac. C’était à la demande du directeur de l’UFR de l’époque ! Sur les 1 831 billets de ce blog, on m’a demandé d’en retirer un seul ! Il parlait de l’UFR… et de mon souvenir, rien de transcendantal que personne ne sache déjà ! Mais, pour leur image de marque, cela ne le faisait pas…

Les enseignants bloqués dans leur théorie, en marge de la réalité

Ce devait être peu après que l’on se soit un peu moqué de moi lors d’une réunion parce que je maintenais ce blog… J’avais soi-disant du temps à perdre ! Ne cherchez pas les blogs des enseignants de l’UFR, j’ai l’impression qu’ils sont inexistants encore aujourd’hui. Les principes archaïques fonctionnent bien mieux certainement !

D’ailleurs, j’avais noté à l’époque des «débuts» des blogs la méconnaissance des enseignants (ce devait être vers 2006-2007) car lors d’une nouvelle réunion… (On aime bien les réunions à la fac !) un professeur (j’utilise le terme professeur pour ne pas distingué entre maître de conf., professeurs d’université, ATER… et aussi le terme enseignant pour ne pas indiquer le sexe de la personne), sur de son fait, m’avait expliqué que pour la publicité, c’était simple… Il suffisait de contacter les bloggers influents de l’époque et de leur dire : «parler de ceci ! » et hop, comme par enchantement…Le blogger bien gentiment relayait l’information pour les beaux yeux de l’université.

Pas de chance, cet enseignant « très important » et très sûr de lui dans cette UFR ne c’est pas arrêté en si bon chemin… Ce chercheur en SIC (Science de l’Information et de la Communication) les a cumulés. Quelques exemples : «Pour référencer un site internet et le faire monter dans Google, c’est simple, il suffit de mettre des mots en blanc sur le fond blanc» — c’était en 2006… et cela faisait quelques années que Google n’acceptait évidemment plus cette pratique ! Lors d’une soutenance d’un étudiant… j’ai dû lui montrer que l’annuaire Google avait disparu… Je passe d’autres exemples… Je ne les ai pas tous notés ! C’est ce « type » de personnes qui juge le travail de création de site ou autre en liaison avec la veille ou le référencement des étudiants lors des soutenances.

Bon, un autre maintenant, tout aussi important… qui découvre voici 3 ans si ma mémoire est bonne que le référencement est un vrai métier. Texto : «que cela ne consiste pas seulement à mettre des mots-clefs dans les métas !» Gag… Si vous saviez qui c’est, son domaine de compétence et son influence ! je pourrais vous en raconter beaucoup plus sur lui, seulement, on risquerait de l’identifier trop facilement !

Autre exemple… On explique aux étudiants que pour trouver les images, il n’y a pas d’autres solutions que le texte qui l’accompagne ou l’environne… C’était vrai, il y a quelques années. Surprenant, lorsque l’on sait un peu ce qui se passe dans le domaine de la reconnaissance faciale ou des dernières possibilités de recherches au sein de Google Image. Est-ce évoqué par quelqu’un en cours ?Peut-être un autre Past ?

Allez une dernière pour la fin… Lors du conseil d’UFR de la dernière rentrée, alors que depuis l’élaboration du quadriennal en cours et même avant je parlais d’orientation vers la communication on-line… (donc, on va dire 4 ans), un enseignant prend la parole en disant : «il serait temps que l’on forme des Community Manager à l’UFR !» Non, non… Il ne venait pas de débarquer… C’est une pure souche 🙂 Là encore si vous saviez qui c’était… La surprise serait de taille. Il faut dire qu’entre temps, je n’étais plus responsable du master IDEMM… qui sous ma responsabilité formait à l’écriture web, au référencement et au community management… et que j’aurais fait évoluer ver la fonction de strategic community manager (normal me semble t-il pour des bac +5). Mais rassurez vous, ils n’ont plus de cours en master qui évoque le web 2 ou alors de si loin ! Et puis, pourquoi former au community management puisque l’UFR le raye de sa communication !

D’ailleurs, les « connaissances » parfois des enseignants font fuir les élèves… J’ai l’exemple en tête, d’une personne qui a quitté en Master 1 trouvant trop important l’écart entre le monde réel et les théories d’un temps passé qu’on lui enseignait, sans esprit d’ouverture sur le monde actuel. Évidemment, cet ex-étudiant n’est pas « n’importe qui » dans le monde d’Internet actuel. Il se reconnaîtra 😉 Le souvenir me revient également de jugements par des enseignants sur l’un des auteurs du « The social network mosaic » et donc l’un des fondateurs d’Hobbynote, une des rares agences Française accréditées du label Facebook Preferred Marketing Developer (PMD) ! Passons le sujet !

Je ne vous ai jamais « tout » raconté concernant mon cours fait avec Twitter. Si je pouvais tout vous dire… Mais résumons ce qui apparaît pour moi l’essentiel… Vers la fin du semestre, j’ai dû prévenir que la presse risquait de passer… Branle-bas de combat… Je suis convoqué par des « supérieurs » car ce n’était pas le cours que je devais donner, ce qui était prévu (en réalité, je faisais ce même cours depuis 3 ans… mais sans Twitter !), on m’explique gentiment que pour apprendre Twitter, une séance de 2 h suffit… Pourquoi l’utiliser à chaque cours. Le pompon c’est quand ces enseignants bien intentionnés ont indiqué aux étudiants que leur identité numérique allait être mise en cause ! La plupart des étudiants ne sont pas venus en cours le jour que les journalistes venaient (j’ai décommandé également certains médias ayant eu mèche du « complot »…) ou pour ceux qui étaient présents ils refusaient d’être filmé !

Je crois que c’est à partir de ce moment-là que certains enseignants ne me disaient même plus bonjour quand je les croisais dans les couloirs !

Je ne sais si cela reflète ou pas ce qui se passe dans l’université Française… À vous de me le dire, sans corporatisme, s’il vous plait 😉 Ceci n’est que le regard que je porte sur l’UFR dans lequel j’étais…

Retrouvez les autres parties de ce billet :

0 comments for “Université et monde pro : des enseignants bloqués dans leur théorie, en marge de la réalité

  1. Pingback: Veille Antic
  2. Pingback: Veille Antic

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.